Pour l'année scolaire 2025-2026
Compresssions budgétaires : le CSS des Trois-Lacs contraint de sabrer 7,8 M$
Le Centre de services scolaire des Trois-Lacs (CSSTL) devra composer avec une réduction budgétaire de 7,8 M$ pour l’année scolaire 2025-2026, une compression majeure et sans précédent pour l’organisation.
Ce montant s’ajoute à une coupe de 1,8 M$ déjà imposée en décembre 2024. Dans ce contexte, le ministère de l’Éducation du Québec demande à chacun des centres de services scolaires de déterminer les mesures à adopter en fonction des besoins et réalités de leur territoire. Le gel d’embauche en vigueur depuis le 1er novembre dernier dans l’ensemble de la fonction publique demeure par ailleurs maintenu.
« Actuellement, nous ne sommes pas en mesure de vous fournir plus de détails sur les moyens qui seront mis en place, puisque c’est toujours en analyse en prévision de la prochaine année scolaire. Toutefois, le CSSTL fera tout en son pouvoir pour minimiser les impacts sur les services aux élèves », indique Marie-Claude Barrette, directrice du Service du secrétariat général et des communications au CSSTL.
Une pression qui s’étend à l’échelle provinciale
À travers le Québec, les compressions budgétaires totalisent 570 M$. Bien que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, ait demandé aux directions d’école d’éviter, autant que possible, de réduire les services directs aux élèves, le regroupement Ensemble, unis pour l’école estime qu’une telle consigne est difficilement réalisable.
« Le ministère de l’Éducation joue sur les mots pour donner l’impression qu’il limite les dommages à ce seul montant. Or, dans les faits, ils seront bien supérieurs, notamment parce que l’inflation n’a même pas été couverte par les subventions du Ministère. Ce qui signifie, par exemple, des mises à pied et le non-rengagement de plusieurs membres du personnel de soutien et du personnel professionnel », dénonce l’organisation dans un communiqué.
Toujours selon le regroupement, plusieurs établissements scolaires seront contraints de plafonner le nombre d’heures de services offerts aux élèves, ce qui entraînera inévitablement une réduction significative de l’offre de services, et ce, dans un contexte où la population étudiante est en croissance.
Une plainte et une pétition en réaction
Ce lundi, la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et la Fédération du personnel professionnel de l’éducation (FPPE-CSQ), toutes deux affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ont officiellement déposé une plainte auprès du Protecteur du citoyen.
Elles demandent l’ouverture d’une enquête sur les conséquences des restrictions budgétaires et du gel d’embauche sur les services destinés aux élèves. Les deux organisations souhaitent également que le Protecteur intervienne publiquement auprès du ministère de l’Éducation et émette des recommandations pour garantir l’accès aux services.
Parallèlement, la pétition demandant l’abandon des compressions budgétaires en éducation, mise en ligne le 23 juin dernier et parrainée par le député péquiste Pascal Bérubé, continue de recueillir les appuis. En date de ce lundi midi, plus de 123 000 personnes y avaient apposé leur signature.
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