Syndicat de l'enseignement des Seigneuries, affilié au CSS Trois-Lacs
Le SES demande au gouvernement de publier les données sur la qualité de l'air dans les écoles
La réouverture des écoles en début d'année, alors que les taux d’hospitalisation liés au variant Omicron atteignaient des sommets, a suscité son lot d’inquiétudes, tant chez les parents que chez les enseignants. À cet égard, le Syndicat de l’enseignement des Seigneuries (SES), affilié au Centre de services scolaire des Trois-Lacs demande au gouvernement de faire preuve de transparence.
Aux côtés de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), le SES demande au gouvernement provincial de rendre publiques toutes les données détaillées recueillies par l’entremise de l’ensemble des détecteurs de CO 2 installés dans les classes, et ce, rétroactivement depuis le moment de leur installation.
Depuis le retour en classe, plusieurs enseignants ont fait part de leurs grandes inquiétudes en constatant, au cours de leurs premières journées de classes, des taux de CO 2 dépassant les normes de 1500 ppm établies par le gouvernement. Des photographies circulent d’ailleurs en grand nombre sur des médias sociaux et témoignent de ces taux de CO 2 . « La qualité de l’air devrait être au cœur de la stratégie de lutte contre la COVID-19 dans les établissements scolaires. Certaines classes ont des taux de CO 2 très élevés malgré l’ouverture des fenêtres et certains locaux n’ont pas de fenêtres dans certaines écoles », affirme François Montpetit, président du Syndicat de l’enseignement des Seigneuries.
L’arrivée des variants Delta et ensuite Omicron a permis de réaliser à quel point la qualité de l’air dans les établissements scolaires est un enjeu important. Si le gouvernement Legault veut garder les écoles et les centres ouverts et garantir l’accès à l’ensemble des activités et des services pour tous les élèves, jeunes et adultes, la qualité de l’air devrait être sa priorité, estime le SES. « Il est urgent que le gouvernement se dote des plus hauts standards en cette matière, nous le répétons depuis l’automne 2020. Alors que les températures sont glaciales, les protocoles actuellement en place permettent difficilement à un établissement scolaire d’obtenir l’installation d’un échangeur d’air. En effet, même si le niveau de CO 2 dépasse la moyenne quotidienne de 1 500 ppm, le Ministère demandera, préalablement à toute autre intervention, d’ouvrir les fenêtres de la salle de classe. Ce n’est pas sérieux! », dénonce M. Mallette.
La FAE estime qu’un plan crédible et ambitieux relativement à la qualité de l’air dans les écoles devrait rapidement être adopté. Les travaux pour sa réalisation devraient être menés promptement, notamment par l’installation d’échangeurs d’air dans toutes les classes où subsistent des problèmes liés à la qualité de l’air. De plus, d’autres mesures, telles l’accès aux masques N95 pour les personnes enseignantes qui le souhaitent et le suivi et traçage des cas d’infection dans les écoles devraient également s’ajouter.
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