Survie du Centre Mère-Enfant de l'Hôpital du Suroît
« Nous souhaitons maintenir ces services localement afin que, dans la majorité des cas, seul l’accouchement se déroule à l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges »
Si le comité de coordination mis en place afin d’assurer la survie du Centre Mère-Enfant de l’Hôpital du Suroît se dit fort inquiet de la décision du Centre intégré de Santé et Services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) de centraliser les accouchements, la gynécologie et la pédiatrie vers le futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges, le CISSSMO souligne travailler activement afin de maintenir certains services à l’Hôpital du Suroît.
« Nous comprenons que le regroupement des services d’accouchements dans le futur hôpital à Vaudreuil-Soulanges crée certaines préoccupations. Lors des rencontres que nous avons eues avec des partenaires, ces derniers ont exprimé être davantage préoccupés par le maintien de l’offre de services de première ligne à proximité dont les suivis de grossesse, les échographies et les suivis post-accouchement. C’est pourquoi nous réitérons que nous souhaitons maintenir ces services localement afin que, dans la majorité des cas, seul l’accouchement se déroule à l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges », souligne Jade St-Jean, Conseillère cadre aux communications externes, relations médias et ministérielles pour le CISSSMO.
Mme St-Jean souhaite également rappeler que le regroupement du Centre Mère-Enfant dans le nouvel hôpital à Vaudreuil-Soulanges, qui sera situé à 20 minutes de Valleyfield, aura des avantages réels pour les familles de toute la Montérégie-Ouest.
« Nous allons pouvoir offrir des services encore plus spécialisés. Puisque les nouvelles installations à la fine pointe de la technologie permettront d'offrir de la néonatalogie à partir de 32 semaines. Ce nouveau service pour la région de la Montérégie-Ouest permettra d’éviter des transferts à Montréal et de rapatrier les familles de la région plus rapidement », ajoute la conseillère aux communications.
Suite à une analyse des données, il a été démontré que 55% des femmes qui accouchent à l’Hôpital du Suroît proviennent du territoire de Vaudreuil-Soulanges alors que moins de 50% de la population du Haut-Saint-Laurent se rend dans l’établissement de Salaberry-de-Valleyfield pour y donner naissance. Quant à la population de Beauharnois, elle se tourne principalement vers le centre Anna-Laberge.
« Mentionnons qu'un accouchement est une expertise très spécialisée qui nécessite un maintien des compétences constant et il a été démontré à la suite d'une analyse que le nombre d'accouchements qui demeurerait à l'Hôpital du Suroît (moins de 500 annuellement) après l'ouverture de l'Hôpital de Vaudreuil-Soulanges ne permettrait pas d’assurer des services de qualité et surtout sécuritaires dans un contexte de rareté de main-d’œuvre », indique Mme St-Jean.
La porte-parole du CISSSMO souligne que l’organisation travaille activement à consolider les services de proximité et à trouver des mesures d’atténuation des barrières de distance reliées à l’accouchement.
« Nous avions d'ailleurs lancé une invitation à la CDC de Beauharnois-Salaberry afin de discuter de leurs préoccupations et leur présenter les chantiers sur lesquels nous sommes déjà en action afin qu'ils puissent contribuer activement à la recherche de solutions au bénéfice des futures mamans et de leurs bébés. Nous sommes toujours en attente d'un retour de leur part », conclut-elle.
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