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Portrait de femmes inspirantes

Entre étudiante et enseignante

durée 08h30
8 mars 2021
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Laurie Mooijekind se trouve exactement à mi-chemin entre être étudiante et enseignante. En dernière année de son baccalauréat en éducation au primaire, elle aura prêté main-forte au corps enseignant durant en prenant à charge une classe avant même la fin de ses études. 

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, Néomédia est allé à la rencontre de femmes inspirantes de la région qui auront été toutes particulièrement affectées par le contexte de pandémie. Laurie Mooijekind, 23 ans, a jonglé dans les derniers mois entre l'université et une classe de 5e année à raison de quatre jours par semaine à l’école Sainte-Madeleine à Vaudreuil-Dorion.  

« J’ai réussi à me faire un horaire qui me permettait de travailler en même temps comme suppléante », souligne-t-elle. Après ses heures à l'école, elle faisait ses cours du soir en ligne. « Il y a certaines fois où j’arrivais chez moi et je n’avais plus d’énergie du tout, mais j’avais quand même des travaux ou de la correction à faire », indique-t-elle. 

Mme Mooijekind est à l’heure actuelle sur le point de compléter dans les prochaines semaines le dernier stage de son baccalauréat qui aura été allongé d’un mois. En mars 2020, l’étudiante partait pour réaliser une formation hors Québec à Bali en Indonésie, mais une fois sur place, le gouvernement canadien lui faisait signe de revenir au pays en raison de la fermeture des frontières et de l’arrêt des vols internationaux. 

La pandémie est toutefois venue complexifier la tâche des enseignants. « Ce qui est le plus difficile c’est qu’on perd le contact physique et humain avec les enfants », témoigne-t-elle. Mme Mooijekind ajoute aussi que la COVID-19 aura même eu des répercussions sur la manière dont les prochaines étudiants sont formés en raison de la distance à respecter. 

Être enseignante 

Pour Laurie Mooijekind, être enseignante signifie d’abord et avant tout aider les autres, ce qui est extrêmement valorisant pour elle. Son premier lien avec les enfants s’est fait dans un camp de jour où elle était accompagnatrice pour ceux ayant des besoins particuliers. 

« Je me suis déjà posé la question à ce que ma place ne serait peut-être pas plus dans l’éducation spécialisée que l’enseignement en général, mais je me dis qu’il y a tellement d’enfants qui sont intégrés dans nos classes maintenant qu’on a quand même un contact avec eux », exprime-t-elle. Mme Mooijekind se dit comblée par son métier.  

Celle-ci ne craint pas de faire part des statistiques plutôt consternantes des nouveaux diplômés qui abandonnent la profession dans 25% des cas après un an et 50% dans les cinq premières années. 

Cela s’explique entre autres par le sentiment d’un manque de reconnaissance. « On a l’impression, le personnel enseignant et tous ceux dans le domaine, que le gouvernement ne saisit peut-être pas tous les enjeux liés à notre travail », déplore Mme Mooijekind.

La tâche s’est considérablement alourdie au fil des différentes réformes et beaucoup de temps se fait de façon bénévole. Laurie Mooijekind donne l’exemple d’un enfant qui lui écrit le soir à 19h, car il ne comprend rien à son devoir mathématique et que ses parents sont allophones. « Est-ce que je vais vraiment ignorer l’élève ? », questionne-t-elle.

La place de la femme 

Pour Laurie, la journée internationale des droits des femmes est le moment de penser à tout le progrès accompli en termes d’égalité homme femme et ce qu’il reste à faire. Les métiers majoritairement féminins demeurent encore aujourd'hui moins bien rémunérés et certaines réformes pénalisent ce type de profession. 

« On pense que c’est une chose réglée, mais le jour de la femme c’est une occasion de prendre une petite minute pour penser à ce qu’on peut faire de plus. C’est aussi le moment idéal pour dire merci à toutes celles qui tiennent à bout de bras les systèmes les plus importants de la société comme l’éducation et la santé », explique-t-elle.

Laurie Mooijekind se considère fièrement comme féministe et précise qu’il y a encore beaucoup d’instruction à faire sur le sens de ce mot. « C’est juste l’égalité entre les hommes et les femmes. Ce n’est pas plus compliqué que cela. »

Il est important de rappeler que la pandémie est venue exacerber les disparités entre les deux sexes. Parmi les 208 000 emplois perdus dans la dernière année, 146 000 touchaient des femmes. 

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