La troupe de danse hip-hop Funky Steps a été flamboyante lors de leurs cinq numéros au spectacle du 150ᵉ anniversaire de la ville de Saint-Lazare. Néomédia a pu s’entretenir avec l’un des danseurs ainsi que le chorégraphe derrière chaque performance.

Le spectacle du 150ᵉ, L’Arbre des Merveilles, était un opéra urbain d’une durée d’environ 1 h 30 mettant en scène des artistes amateurs et professionnels d’ici et d’ailleurs. La rencontre de plusieurs disciplines a fait en sorte que la représentation unique du vendredi 22 août soit un ode à la ville de Saint-Lazare, à son histoire et aux multiples personnes qui l’ont habité et qui l’habitent aujourd’hui.

Passion, travail, fierté

Pour Sarah Poirier et une majorité des danseurs, c’était la première fois qu’ils montaient sur une scène extérieure. Elle a souligné à quel point elle et ses amis sont contents d’avoir participé à ce genre d’événement après autant de travail. 

En effet, la troupe Funky Steps pratique ses chorégraphies depuis le début du mois de juin. Avec de deux à trois pratiques par semaine durant parfois jusqu’à ​​4 heures. « Nous avons consacré une grande partie de notre été pour cet événement […] Voir tout ce travail depuis des mois s'assembler dans un gros spectacle nous a tous rendu très fiers ! », exprime Sarah Poirier.

Les 18 danseurs issus du studio ont participé au spectacle, mais dans la plupart des numéros, ils n’étaient que 13 ou 14 à la fois. 

Certains mouvements semblaient complexes, mais ils étaient toujours très bien exécutés. Selon Sarah, le plus difficile n’était pas nécessairement l’exécution, mais plutôt de mémoriser l'enchaînement et ce pour cinq tableaux différents.

« Dans la majorité des tableaux, il y a certains effets visuels qui nécessitent que chaque danseur connaisse parfaitement ses comptes pour que l’effet souhaité fonctionne », explique-t-elle.

L’usage de différents accessoires correspondait aussi à un défi de taille : « Nous devions danser avec des carabines en bois assez grosses, ainsi, nous devions nous assurer que nous tenions tous exactement la carabine de la même manière et que nous la faisions bouger de manière synchronisée tout au long du numéro », souligne la danseuse.

Défis et créativité donnent naissance à des chorégraphies inédites

Patrick Rozon, le metteur en scène du spectacle L’Arbre des Merveilles, a approché Olivier Tardif, le chorégraphe de Funky Steps, en septembre dernier. Puis, après avoir démontré beaucoup d’intérêt, Olivier reçoit les synopsis de chaque tableau et les trames sonores qui les accompagnent. Il se met à chorégraphier le tout en avril.

« Quand j’ai parlé avec les danseurs du projet, ils trouvaient que c’était vraiment beaucoup, mais tout le monde a embarqué et ils étaient très dédiés », explique Olivier Tardif en vantant le travail de sa troupe.

De son côté aussi les défis ont été nombreux. Premièrement, ces artistes ne sont pas nécessairement habitués à danser sur ce genre de chanson, eux qui se concentrent habituellement sur le hip-hop. Ceci dit, la collaboration était au rendez-vous : « Les danseurs m’ont aidé à bâtir la chorégraphie, on s’est échangé beaucoup d'idées », raconte Olivier.

Deuxièmement, le chorégraphe a surtout eu à composer avec beaucoup d’accessoires. Dans l’un des numéros, les artistes se présentent sur scène avec du bois de construction ! « Quand est-ce que j’ai dû chorégraphier avec des 2 par 4 dans ma carrière ? Jamais, c’est pas vraiment habituel », avoue Olivier en rigolant légèrement. Dans un autre tableau, un long tissu bleu cache une partie des danseurs. Le simple fait de le dérouler de la bonne façon, sur les temps de la musique était un défi de taille. « On a réussi à le faire pour la première fois à la dernière répétition, ça crée un stress supplémentaire », explique le chorégraphe.

Avec tous les applaudissements et les encouragements reçus vendredi soir, Funky Steps a relevé le défi avec brio.

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