Les jeunes de la Cité-des-Jeunes présentent Composition à deux temps
Une exposition et beaucoup de talents en vedette à la Maison Trestler
Les pianistes Anne Guilbault et Johanne Pineault prennent la pose avec les artistes Annie de Lorimier et Annick Gauvreau
Diego, Milo, Thomas et une de leur camarade de classe ont admis avoir eu beaucoup de plaisir à prendre part au projet artistique
Les deux pianistes étaient heureuses de pouvoir mettre leur talent à contribution lors du vernissage
C’est ce jeudi 8 mai que se tenait, à la Maison Trestler de Vaudreuil-Dorion, le vernissage de l’exposition Composition à deux temps des élèves en arts plastique études de la Cité-des-Jeunes. Pour cette démarche, les étudiants pouvaient compter sur le savoir-faire de leur enseignante Nancy Lépine et deux artistes professionnelles bien établies de la région, soit Annick Gauvreau et Annie de Lorimier.
Pour les intéressés, on peut admirer les œuvres des jeunes artistes au 2e étage de la résidence patrimoniale située sur le chemin de la Commune jusqu’en septembre prochain.
Une exposition, deux artistes, deux techniques
« Cette exposition est le résultat d’un travail collaboratif effectué en deux temps, avec deux artistes et autant de démarches artistiques. D’un côté, Annie de Lorimier nous a invité dans son atelier pour un atelier au cours duquel elle a partagé les secrets de la cuisson raku, une technique d’émaillage populaire dans la fabrication de céramique japonaise. Les fissures noires que vous verrez sur nos œuvres sont le fruit de cette technique et ont été causées par un choc thermique. Elle nous a aussi montré comment mettre une touche de coloration, résultat d’une technique d’enfumage. Pour y arriver, il faut déposer la pièce dans les copeaux de bois après la cuisson », expliquait Sara et Heidi, deux artistes en herbe lors d’une courte allocution qui a lieu lors du vernissage.
De son coté, Ariane a décrit la participation de l’artiste Annick Gauvreau dans le projet. « Elle travaille plus avec des matériaux récupérés. Elle nous a expliqué comment incorporer des éléments de tous les jours dans nos œuvres. On s’est inspirés de sa spontanéité pour faire l’assemblage de nos pièces. Elle a une façon bien à elle de créer. »
Pour sa part, Maria a remercié la directrice générale de la Maison Trestler, Louise Leblond Vallée de leur permettre d’exposer dans un lieu aussi chargé d’histoire. Sa collègue Adaline a remercié les parents et les enseignants de « croire en nous. Ça fait une différence dans les projets auxquels on participe.»
Des élèves talentueux
Lors de son allocution, Mme Gauvreau a précisé d’emblée que les élèves étaient très talentueux. Par la suite, elle a partagé avec les convives présents au vernissage deux phrases qui la guident dans sa pratique.
« Derrière chaque objet se cache une histoire et il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. Ces deux phrases prennent tout leur sens dans cette exposition. L’artiste Tina Marais, qui a quitté la région il y a quelques temps, a laissé, avant de partir, un piano usagé démembré. Je me demandais quoi en faire. J’ai lancé la question dans l’univers et peu de temps après, on me demandait de collaborer au projet avec les jeunes. J’ai su que je tenais le matériel avec lequel on travaillerait (rires). J’ai aussi récupéré des anneaux de rideaux qui se trouvait dans le grand loft de ma mère. J’en avais des dizaines et on les a incorporés dans les œuvres.»
Un autre beau hasard de la vie : Mme Gauvreau cherchait, dans le cadre de cette exposition, un ou une pianiste qui accepterait de jouer un morceau lors du vernissage. À la suite d’une rencontre inespérée, elle en a déniché…non pas une, mais bien deux, soit Anne Guilbault et Johanne Pineault. Ces dernières ont joué quelques notes sur le piano de la Maison Trestler pour le grand plaisir des visiteurs de l’exposition.
« Très le fun à faire »
Questionnés sur leur participation à ce projet, Diego, Milo, Thomas et une de leur camarade de classe ont admis avoir eu beaucoup de plaisir. « C’était très le fun à faire parce qu’il s’agissait de deux expériences complètement différentes. Dans un des cas, il fallait travailler l’argile sur des planches de bois pour être cuites par la suite à la technique du Raku, et de l’autre incorporer des morceaux de piano récupéré et des anneaux. Le projet nous a pris environ deux semaines à réaliser, à raison de deux périodes d’arts plastiques de 1h15 par jour pendant deux semaines », expliquaient-ils en chœur.
L’une des participants a apprécié de voir les œuvres différentes réalisées à partir des mêmes techniques. « Certaines sont en noir et blanc, d’autres présentent une uniformité similaire. On peut apercevoir des glaçures blanches sur quelques morceaux, alors que d’autres pièces sont plus lustrées. Les élèves de premier cycle pouvaient appliquer de la peinture blanche. Nous, les 2e cycle, on pouvait appliquer de l'émail sur notre œuvre, c’est ce qui rend le tout intéressant pour la personne qui regarde l’exposition dans son ensemble», terminaient-ils.
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