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Budget du Québec 2020-2021

Budget provincial : la question de la main-d'oeuvre oubliée selon la CCIVS

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11 mars 2020
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Au lendemain de la présentation du budget provincial 2020-2021, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaudreuil-Soulanges (CCIVS) et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), déplorent l’absence de mesures soutenant les entreprises en pleine crise de pénurie de main-d’oeuvre.

« Bien que le plan budgétaire aborde plusieurs aspects que la communauté d’affaires avait énoncés au cours des derniers mois et que nous avions présentés dans nos demandes prébudgétaires, notre préoccupation principale, la main-d’œuvre est malheureusement abordée de manière insuffisante dans ce budget », commente Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

La FCCQ et la CCIVS soulignent les nouveaux investissements pour une meilleure intégration au marché du travail des personnes immigrantes et des personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi. « Nous aurions cependant aimé voir de nouvelles initiatives porteuses pour appuyer les employeurs en quête de main-d’œuvre », estime Charles Milliard.

« Les mesures annoncées lors du précédent budget afin d’améliorer la fiscalité et l’attrait pour les travailleurs expérimentés auraient pu avantageusement être bonifiées », ajoute Pierjean Savard, président de la CCIVS. Le marché du travail québécois accuse un certain retard dans le développement de nouvelles compétences des travailleurs actuellement en emploi et les moyens mis en place dans le présent budget semblent timides. « Ce budget semble insister sur l’investissement en équipement pour favoriser l’innovation, mais sans prévoir de formation suffisante pour que les travailleurs en optimisent l’utilisation », déplore le président de la CCIVS.

Par ailleurs, les employeurs québécois ont toujours les charges sociales les plus importantes au Canada, ce qui mine leur compétitivité et leur capacité à offrir une meilleure rémunération globale à leurs employés. Les diverses législations encadrant le marché du travail ont été fortement bonifiées au cours des dernières années, amenant un poids financier supplémentaire de 13 G$ d’ici 2022-2023. Le gouvernement doit tenir compte de la capacité des entreprises, dans le contexte où un ralentissement économique semble poindre à l’horizon.

Des incitatifs importants pour la commercialisation des innovations

La FCCQ et la CCIVS apprécient également la venue d’un nouveau crédit d’impôt à l’investissement et à l’innovation (C3i) pour accélérer la transformation numérique des entreprises, ainsi que la déduction pour soutenir la commercialisation des innovations (DICI).

« Un soutien à la commercialisation des innovations est déterminant pour favoriser la compétitivité des entreprises. Il sera nécessaire également que ces mesures soient flexibles et accessibles pour les entreprises, ce qui incitera également l’investissement privé », insiste Charles Milliard.

L’élaboration des projets de zones d’innovation, un peu partout dans les régions québécoises, représente d’ailleurs une occasion à saisir pour favoriser le développement et la commercialisation de nouveaux produits, en misant entre autres sur la collaboration entre la recherche universitaire et les entreprises, avec l’appui des gouvernements.

Les régions bien servies dans ce budget

Les mesures visant la croissance économique des régions plaisent à la FCCQ et son réseau de chambres de commerce. « Les investissements en santé, en éducation, en culture et en tourisme, ainsi que l’amélioration du réseau routier, permettront de faire de nos régions des milieux de vie attractifs, facilitant l’arrivée de travailleurs répondant aux besoins des entreprises partout au Québec », commente Charles Milliard.

Les différents secteurs industriels comme le développement minier et forestier ainsi que le milieu agricole voient aussi favorablement un bon nombre de mesure. « Notre livre blanc Pour des régions économiquement dynamiques relevait un bon nombre de défis pour les régions et ces mesures sont bienvenues pour les soutenir », rappelle Charles Milliard.

Enfin, la précaution du gouvernement visant à soutenir l’économie face à un ralentissement potentiel, entre autres lié au risque d’épidémie du COVID-19, montre un usage sérieux des surplus budgétaires, prévus à 1,9 G$ pour le prochain exercice. « La FCCQ et la CCIVS seront attentives à la nature des investissements prévus dans les infrastructures publiques, pour s’assurer que les appels d’offres publics fassent une place à des critères de qualité et d’innovation, au-delà du simple critère du plus bas soumissionnaire conforme », conclut monsieur Savard.

Ce que propose le budget pour les entreprises

  • 1,3 G$ pour favoriser la décarbonisation des entreprises du secteur industriel;
  • 1 G$ d’ici 5 ans pour améliorer la productivité et la compétitivité des entreprises
    • 556 M$ pour favoriser les investissements avec la mise en place d’un nouveau crédit d’impôt (C3i)
    • 334 M$ pour appuyer l’innovation et la commercialisation
    • 1,5 G$ pour dynamiser le développement économique des régions
  • abolition du crédit d’impôt relatif à l’intégration des TI dans les PME la prolongation jusqu’au 31 décembre 2024 de la période d’admissibilité au congé fiscal pour grands projets d’investissement;
  • La mise en place du crédit d’impôt capital Synergie. Ce crédit d’impôt vise à inciter les entreprises établies à investir dans le capital-actions des PME québécoises;
  • Retrait des seuils de dépenses admissibles applicables aux trois crédits d’impôt à la R-D favorisant la collaboration;
  • Afin de faciliter le recrutement de talents étrangers et de les encourager à venir s’établir au Québec, le gouvernement prévoit mettre en place :
    • un processus de décision préalable pour que les entreprises puissent s’assurer de l’admissibilité du contrat de travail proposé à un étranger désirant venir s’établir au Québec;
    • un guichet unique, de sorte que les entreprises et les chercheurs et experts étrangers ne communiquent qu’avec un seul intervenant pour obtenir les certificats d’admissibilité.
  • Afin d’accélérer la croissance des entreprises et des exportations, le gouvernement prévoit, dans le cadre du budget 2020-2021, 157,5 millions de dollars d’ici 2024-2025 pour :
    • stimuler la croissance des investissements étrangers et des exportations;
    • accélérer la croissance des PME par un meilleur accompagnement;
    • mettre en œuvre la nouvelle vision internationale du Québec.
  • Investissement de 110,0 millions de dollars pour la mise en place du Plan d’action pour la croissance des investissements étrangers et des exportations.
  • 25,0 millions de dollars pour permettre aux PME d’implanter les meilleures pratiques d’affaires et d’accroître leur collaboration avec des accélérateurs et incubateurs présents sur le territoire.
  • Afin de favoriser l’intégration et le maintien des travailleurs sur le marché du travail, le gouvernement prévoit, dans le cadre du budget 2020-2021, un montant de 212,7 millions de dollars pour :
    • mieux intégrer les personnes immigrantes sur le marché du travail;
    • favoriser la formation des travailleurs en entreprise;
    • attirer des travailleurs étrangers qualifiés;
    • faciliter l’intégration des personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi.
    • Ces mesures s’ajoutent à celles proposées dans le cadre du budget 2019-2020 pour accroître la participation au marché du travail qui totalisaient plus de 1,7 milliard de dollars.
  • Des crédits additionnels de 160,0 millions de dollars seront octroyés au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, ce qui lui permettra d’implanter de nouvelles mesures pour favoriser la réussite de la francisation et de l’intégration des personnes immigrantes.
  • Pour permettre à plus d’entreprises de développer les compétences numériques de leurs employés, notamment celles des travailleurs expérimentés, le gouvernement prévoit 29,0 millions de dollars sur cinq ans pour bonifier cette mesure.
  • Investissement de 10,0 millions de dollars pour attirer les meilleurs talents étrangers au Québec.

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