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La parade de la Saint-Jean-Baptiste

durée 08h00
2 juillet 2023
duréeTemps de lecture 2 minutes
Par
Centre d'Archives de Vaudreuil-Soulanges

La semaine dernière avait lieu la fête nationale des Québécois, la Saint-Jean-Baptiste. Par ce texte, nous vous invitons à vous rappeler un pan de l’histoire de la région associé à cette fête nationale et vécu différemment par chacun en passant par un thème précis, la parade.

Ce dimanche, c’est la fête du Canada. Il va sans dire que parfois, certaines parades sont aussi organisées par les municipalités afin de marquer cette journée. Mais revenons à la Saint-Jean !

Depuis la nuit des temps, le solstice d’été est fêté. Depuis 1834, le 24 juin, c’est la fête des Canadiens-français et l’Église se l’est approprié, mais bientôt tout va changer.

En 1977, sous le gouvernement de René Lévesque, le 24 juin est
officiellement devenu la fête nationale du Québec. Commence alors l’organisation de centaines d’activités diverses dans tous les coins de la province, activités axées de plus en plus, sur l’intégration de toutes les souches de la population québécoise.

Mais qu’en était-il autrefois de cette fête ? Quelle en était l’activité principale ? Les aînés répondront sans hésiter : la parade.

En effet, plusieurs semaines à l’avance, dans les villes et les villages, les gens planifient la traditionnelle parade. Chaque association, chaque regroupement tient à participer au défilé en préparant SON char allégorique.

On trouve la plate-forme qui servira de base, le tracteur qui tirera ce char, les gens qui décoreront le tout et ceux qui y monteront.

Faut faire mieux que l’an passé, alors l’imagination est sans limites. On y retrouvera de la musique, de l’animation, de la gaieté et de la fierté.

Tout le long du parcours désigné, les maisons seront embellies de petits drapeaux de fleur de lys accrochés dans les porte-drapeaux installés en permanence sur les poteaux des galeries. Le bleu et blanc sera partout.

Ce soir-là, le souper sera dans l’excitation du passage de la parade. Soit c’est devant chez nous, soit il faut s’y rendre, soit on doit monter sur le char. Tôt en début de soirée, la parade se met en branle.

Tous ces chars allégoriques seront espacés qui par des fanfares, qui par des groupes tels les Zouaves, qui par les notables de la place.

Le dernier char sera le traditionnel « Saint-Jean-Baptiste ». Un jeune enfant, mâle, frisé, souvent fils d’un notable de la place, incarnera ce rôle tant désiré.

Aujourd’hui, cette traditionnelle parade est majoritairement remplacée par des spectacles de musique et par des feux d’artifice. Autres temps, autres mœurs, dit-on. N’empêche, la parade de la Saint-Jean demeure un joyeux souvenir dans le cœur de toute une génération.

Auteure : Micheline Merizzi Brault, bénévole et membre du conseil d’administration du Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges