Elle reçoit au moins cinq appels par jour à son bureau de comté
Crise des passeports: des interventions quotidiennes de Claude DeBellefeuille et son équipe
Alors que les délais s’accumulent dans le traitement des passeports de milliers de Canadiens, le gouvernement fédéral a trop attendu avant d’agir selon la députée fédérale de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille.
« Gouverner, c’est prévoir : je suis étonnée de constater à quel point le gouvernement fédéral n’a pas su voir les signaux dans le dossier des passeports », ajoute-t-elle en confirmant que son bureau de comté reçoit un minimum de cinq appels par jour en lien avec cette problématique.
« Ce sont des gens qui ont fait leur demande en février, en mars, et qui n’ont toujours pas de nouvelles à la veille de leur départ. Au bureau, mon équipe travaille d’arrache-pied. On même a réglé des demandes entre deux activités de la Fête nationale, la fin de semaine et au-delà des heures normales d’ouverture!», image-t-elle.
Les citoyens de Salaberry-Suroît se tournent vers son bureau parce qu’ils sont souvent incapables d’avoir de l’information sur leur demande. « De notre côté, pour les voyageurs qui quittent dans les prochaines 48h, on peut obtenir le statut de leur demande, faire le suivi approprié et conseiller le citoyen dans la meilleure démarche selon leur situation. On ne fait pas de miracle, au fond, nous n’avons pas d’imprimante à passeport. Par contre, on fait tout en notre possible pour traiter les demandes urgentes », ajoute-t-elle.
Des premiers cas problématiques repérés il y a trois mois
La députée précise avoir sonné l’alarme et relevé des cas problématiques dès avril dernier. « Le Bloc Québécois propose des solutions depuis mai, notamment d’ouvrir le soir et la fin de semaine les bureaux de passeport. On a aussi demandé que les frais supplémentaires de traitement ne soient pas facturés aux gens qui sont victimes de la lenteur de l’appareil fédéral. Le manque d’écoute et d’action du gouvernement a comme résultat qu’aujourd’hui, il y a un goulot d’étranglement.»
Enfin, elle souligne que « présentement, pour désengorger le service des passeports, le gouvernement affecte à cette tâche des fonctionnaires d’autres départements. Autrement dit, on a aussi des appels de gens qui attendent leurs versements d’assurance-emploi, leurs prestations pour aînés ou leurs allocations pour enfants depuis des mois dont le dossier n’est pas traité, puisque des agents sont maintenant dédiés aux passeports. Ça aussi, c’est une autre crise majeure», conclut-elle.
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