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Le monde municipal se mobilise contre la délocalisation de services à l'Hôpital du Suroît

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3 novembre 2020
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Après plusieurs intervenants du milieu de la santé, c’est maintenant au monde municipal de se prononcer sur la délocalisation future des services de gynécologie et de pédiatrie de l’Hôpital du Suroît. Ce lundi, un point de presse commun de nombreux élus municipaux de la région se tenait à l’Hôtel de ville de Salaberry-de-Valleyfield

Rappelons que le CISSSMO souhaite relocaliser neuf départements, dont ceux de pédiatre, de gynécologie et le Centre-Mère, vers le centre hospitalier de Vaudreuil-Soulanges, dès 2026. Une décision qui sème le mécontement de plusieurs intervenants de la grande région du Suroît

Prenant la parole au nom de leurs collègues, le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, la préfète de la MRC de Beauharnois-Salaberry, Maude Laberge, de même que la préfète de la MRC du Haut-Saint-Laurent, Louise Lebrun, ont déclaré avoir conjointement signé une lettre visant à solliciter une rencontre avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé. 

Les élus souhaitent avoir l’opportunité de lui expliquer les raisons qui suscitent leur vive inquiétude face à la décision initiale du CISSSMO de délester l’hôpital du Suroît à Salaberry-de-Valleyfield d’un grand nombre de services.

« Il faut savoir que ce sont en tout 10 spécialisations qui quitteraient l’établissement. En minant ainsi son pouvoir d’attractivité, notrehôpital, qui souffre déjà d’un problème de pénurie de main d’œuvre, aura beaucoup de difficultés à s’en remettre. Nous ne pouvons absolument pas assister à ce scénario, qui ne pourra faire autrement que de fragiliser nos services, en demeurant les bras croisés », a mentionné le maire de Salaberry-de-Valleyfield. 

Pour Maude Laberge, le maintien d’un équilibre des soins entre les trois hôpitaux de la Montérégie-Ouest est indispensable pour conserver une bonne cohésion interrégionale. « L’accès à des services de santé spécialisés à proximité est un facteur d’importance pour déterminer le niveau d’attractivité de nos communautés. En vidant l’hôpital du Suroît d’un si grand nombre de spécialisations, particulièrement celles recherchées par les jeunes familles, notre région deviendrait encore plus structurellement désavantagée », a-elle mentionné.

Louise Lebrun, pour sa part, a confirmé que parmi toute la gamme de services que le CISSSMO entend délocaliser, la perte de ceux qui concernent la pédiatrie et la gynécologie sont ceux qui causeraient le plus de dommages. « Placer une partie de notre communauté à près d’une heure de route de l’hôpital le plus rapproché offrant des services de pédiatrie et de gynécologie serait nuisible autant pour la sécurité de nos résidentes que pour le développement de nos municipalités ».   Cette dernière a également rappelé qu‘il s’agirait de la deuxième fois qu’on éloignerait de tels services de la population du Haut-Saint-Laurent. « Nous avons d’abord dû accepter, il y a plusieurs années, la fermeture des services d’accouchements à l’hôpital Barrie-Memorial qui ont été transférés à Salaberry-de-Valleyfield. On souhaite désormais nous envoyer encore plus loin. Ce ne sera pas évident de dynamiser une région où on ne cesse d’éloigner les services de santé spécialisés », a-elle-fait valoir.

Pour les trois élus ayant pris la parole au nom de leurs collègues, cette prise de position ne se veut en rien une action allant à l’encontre de la construction d’un hôpital à Vaudreuil-Dorion. « Nous souhaitons de tout cœur que les citoyens de cette partie de notre région puissent disposer de leur propre hôpital pour y recevoir des soins. Toutefois, cela doit s’agir d’un ajout de services à une population et non pas d’une délocalisation des services d’une région vers une autre. Si le plan actuel était mis en place, cela laisserait un goût amer dans la bouche d’une forte proportion des citoyens du territoire couvert par le CISSSMO. Un tel projet structurant n’est cependant pas obligé de faire des gagnants et des perdants. Il y a encore amplement de temps pour apporter les changements nécessaires pour éviter que cela ne se produise », ont conclu les élus.

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