Certaines sont en danger
Les personnes handicapées réclament une commission parlementaire sur le soutien à domicile
Parce que la COVID-19 a exposé des failles importantes dans le système de santé et le soutien à domicile selon lui, le Comité d'action des personnes vivant des situations de handicap (CAPVISH) réclame une commission parlementaire qui permettrait d'entendre des experts et des citoyens afin de faire le point sur la situation.
« Nous souhaitons que le gouvernement puisse prendre ses responsabilités et mettre en place rapidement des mesures d'aide convenables aux personnes aux prises avec des incapacités. Nous considérons que les personnes handicapées se sentent oubliées et ont droit à des services à domicile de meilleure qualité», indique Dominique Salgado, directeur général du CAPVISH.
Il ajoute qu’en raison d'un écart salarial important entre les préposés, l'exode massif de plusieurs personnels en soins à domicile vers les institutions d'hébergement publiques et privées affecte directement la qualité du service.
Le problème majeur à son avis se situe au niveau de l'offre salariale pour les postes en CHSLD qui est de 26$/heure alors que le salaire des préposés de soins à domicile relié au programme d'allocation directe du Chèque emploi service (CES) varie entre 14$ et 16$/heure, selon l'ancienneté ou la formation.
Bris de services
La conséquence directe du départ de ces travailleurs se traduit par des bris de services qui mettent en péril les conditions de vie de plusieurs personnes handicapées bénéficiaires de ces services.
« Il est clair que certaines personnes sont en danger lorsque l'on remarque des délais importants dans le changement de culotte d'incontinence, des retards interminables pour une vidange de vessie par cathétérisme ou l'oublie de changement de pansements. Ces situations sont inacceptables et menacent chaque jour de nombreuses personnes vulnérabsle », souligne Monsieur Salgado.
Le CAPVISH souhaite aussi rappeler au gouvernement que l'oubli de 34 000 personnes, aînées ou handicapées ainsi que leur personnel de soutien à domicile risque de coûter plus de 1 milliard $ par année à l'État.
« C'est le coût à payer si 12 000 personnes vulnérables se retrouvent en CHSLD ou en établissement spécialisé au Québec. Faute de conditions salariales équitables aux autres préposés, le départ des 22 000 travailleurs du CES auras de graves conséquences », a conclu Monsieur Salgado.
Le CAPVISH aimerait que les experts entendus lors d'une commission parlementaire formulent des recommandations qui pourraient être entérinées par le gouvernement dans le cadre d'un plan d'action efficace et mise en œuvre rapidement.
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