Maquette 3D
La rue Victoria des années 20 reprend vie à la Caisse Desjardins de Salaberry-de-Valleyfield
La grand’rue comme on l’appelait dans les années folles ou la rue Victoria des années 20 renaît de ses cendres. Son créateur, Jean-Yves Spénard, 83 ans, se réjouit que sa maquette de huit mètres de long reprenne vie. Cette renaissance est rendue possible grâce à un partenariat entre deux instances.
La maquette appartient à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, mais elle est exposée à la Caisse Desjardins située au 120 rue Alexandre. « Au total, 14 bâtiments de cette époque qui prenaient place sur la grand’rue ont été recréés en 3D à partir de photos originales. Des panneaux d’interprétation historiques informent les intéressés sur ces édifices et leurs occupants », explique le consultant en communications associé au projet, Marcel Lalonde.
L’oeuvre qui sera décorée pour le temps des Fêtes dès le jeudi 15 novembre a nécessité entre 2500 et 3000 heures de travail à son créateur. « J’ai eu cette idée après avoir mis la main sur des photos d’époque. J’ai commencé ce projet par les deux les plus difficiles à reproduire soit le Théâtre Royal et L’Édifice Dion. Ils sont confectionnés à partir de carton qui m’a été donné par Sinray Valleyfield », précise le créateur, Jean-Yves Spénard qui a lui-même travaillé au Théâtre Royal à une certaine époque de sa vie.
Souvenirs et anecdotes
« Ce qui est plaisant dans le fait que ma maquette sera exposée ici c’est que les gens qui viennent la voir se rappellent des souvenirs. Pour certains, c’est là qu’ils ont rencontré l’amour de leur vie alors que pour d’autres, cette rue leur rappelle autre chose. C’était un peu but derrière ce projet », confie M. Spénard du haut de ses 83 ans.
Un travail de moine
Quand on prend place devant la maquette, on réalise que la confection de celle-ci représente un travail de moine. Chacun des 14 édifices reproduits est unique, mais les deux pièces les plus impressionnantes sont le Théâtre Royal et L’Édifice Dion.
Le premier était une salle de spectacle et de cinéma de 1000 places qui avait été bâtie en 1825 dans le Vieux-Montréal. Elle a été déménagée pièce par pièce et reconstruite en 1921 à Salaberry-de-Valleyfield par l’intrépide promoteur Gaspard Martineau.
Pour sa part, l’Édifice Dion, prenait place à l’intersection de la rue Nicholson. À son ouverture, en 1903, il était considéré comme le plus grand magasin et le plus moderne au Canada en dehors de Montréal et Québec.
Les intéressés à replonger ou découvrir cette belle époque peuvent se rendre sur place pour la visiter L’exposition sera au 120 rue Alexandre à Salaberry-de-Valleyfield jusqu’à la fin 2018. Après cela, elle sera séparée en deux alors qu’une des sections demeurera sur place et que l’autre sera exposée à la Caisse Desjardins sur la rue Alphonse-Desjardins.
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