Selon le député de Beauharnois, Guy Leclair
« Les professionnelles en soins sont épuisées. Des embauches sont nécessaires à très court terme »

Pour Guy Leclair et la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de Montérégie-Ouest (FIQ-SPS de Montérégie Ouest), il faut agir. Le duo déplore la situation qui perdure dans le Suroît en matière de santé.
Ils estiment que les problèmes dans la région sont nombreux : le taux d’occupation de l’Hôpital du Suroît est alarmant. « Le manque de main-d’œuvre est criant, les professionnelles en soins sont épuisées et le projet du centre hospitalier du Vaudreuil a été reporté », affirme M. Leclair.
Il poursuit en soutenant que lors de ses discussions avec le CISSSMO, tout semble aller pour le mieux. « On me parle des projets de regroupement des laboratoires et de la centralisation de la nourriture. On me présente le futur hôpital de Vaudreuil comme le remède pour tous les problèmes. Pourtant, la ministre déléguée à la Santé, Lucie Charlebois, suggère de reporter sa construction », constate-t-il.
Quatre propositions
M. Leclair avance quatre propositions qui seront mises de l’avant par son parti, s’il accède au pouvoir. « Premièrement, recruter un groupe de médecins supplémentaire à l’Hôpital du Suroît. Deuxièmement, permettre aux professionnelles en soins d’effectuer l’entièreté des actes qui leur sont délégués et consentis par leur ordre. Troisièmement, instaurer un projet de ratios pour les professionnelles en soins à l’Hôpital du Suroît. Enfin, d’embaucher des professionnelles en soins », résume-t-il.
Des milliers d’heures supplémentaires
De son côté, Mme Savoie dresse le même constat que M. Leclair quant à l’état des professionnelles en soins. « Elles sont épuisées. En 2017, près de 34 000 heures supplémentaires ont été assumées par les infirmières dans le Suroît. Le nombre de patient-e-s pris en charge par elles est continuellement en hausse. L’organisation actuelle empêche leur pleine autonomie. Il faut que ça change », confie-t-elle.
Ratios
Pour pallier à cette problématique, la paire soutient qu’un projet de ratios doit être instauré à l’hôpital du Suroît. « Les conditions de travail actuelles font en sorte que les offres d’embauches sont peu attrayantes. De surcroît, il manque de groupe de médecins au centre hospitalier de Valleyfield. L’urgence déborde constamment, les professionnelles sont à bout de souffle et les patient-e-s sont tannés. Notre région mérite des soins de qualité », conclut-il.
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