Gens de chez nous
Défi double Everest: le pari réussi de Jean-François Trudeau
Pédaler 440 km, 18 000 mètres de dénivelé en 27 heures et 35 minutes pour amasser des fonds pour la Société SLA Québec, voilà, l’exploit réussi par le cycliste Jean-François Trudeau.
« Ç’a été un défi incroyable, une fin de semaine magique », confiait-il, à Néomédia, eu peu plus de 24 heures après avoir réalisé son exploit de pédaler l’équivalent de deux fois le mont Everest.
Au total, 32 560 $ ont été amassés sur un objectif de 35 000 $. « C’est certain que le défi ne sera pas terminé avant d’avoir atteint le 35 000 $. S’il faut que j’organise un défi à l’extérieur, je vais le faire », poursuit, en riant, Jean-François Trudeau.
D’ailleurs, il est toujours possible de contribuer et d’encourager Jean-François Trudeau en effectuant un don à la Société SLA Québec. Il suffit de cliquer ici pour accéder la page du défi.
Quand la maladie frappe
Peu de temps avant les Fêtes, la famille de Jean-François Trudeau a reçu une nouvelle qui allait tout changer. Sa belle-mère, Marjolaine, est diagnostiquée avec la Sclérose latérale amyotrophique, maladie dégénérative aussi connue sous le nom de SLA.
« Ç’a été un gros choc pour la famille. Quand nous avons appris la nouvelle, je me suis dit que je devais faire quelque chose pour contribuer à l’effort collectif, mais aussi honorer ma belle-mère. C’est là que m’est venue l’idée de lancer le Défi Everest 8848 », avait-il confié en février dernier.
Avec la collaboration du Centre Multisports André-Chagnon de Vaudreuil-Dorion, Jean-François Trudeau a lancé le défi avec comme objectif d’amasser 35 000 $.
Mais ayant déjà réussi un tel exploit, le cycliste aguerri a décidé de pousser l’expérience d’un cran en se donnant comme mission de faire un double Everest.
Ainsi, le 25 février, à 9 h 00, Jean-François en enfourché son vélo stationnaire installé dans la Zone Vélo Perfo du Centre Multisports André-Chagnon et s’est mis à pédaler.
« Plusieurs personnes se sont déplacées pour venir m’encourager. Il y avait une belle énergie dans la salle et dans ma tête. J’ai reçu plusieurs beaux témoignages. C’était vraiment motivant ».
Treize heures après le premier coup de pédale, le cycliste terminait une première montée virtuelle du plus haut sommet du monde. La moitié du défi était faite.
Une nuit pas de tout repos
« Je savais que la nuit allait être plus difficile, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile. Plus ça avançait, plus mon niveau d’énergie diminuait. À 4 h 00 du matin, je n’arrivais plus à pédaler », se remémore Jean-François Trudeau.
Malgré les lumières colorées installées autour de la pièce pour essayer d’occuper l’esprit du cycliste, rien n’y fait.
« Je suis débarqué de mon vélo et j’ai dit à la personne qui s’occupait de moi de me réveiller dans exactement deux minutes. Il parait que pour certains sportifs, ce genre de petit power nap express fonctionne bien. J’ai tenté le coup. Finalement, mon partner m’a réveillé, si on peut le dire ainsi, dix minutes plus tard. Quand je suis remonté sur le vélo ça été un peu difficile, mais plus le temps avançait et que le jour se levait, j’ai retrouvé mon énergie ».
Des cyclistes se joignent
Le dimanche, jour officiel du Défi Everest 8848, 68 cyclistes se sont relayés, en solo ou en équipe dans la Zone Vélo Perfo du Centre Multisports André-Chagnon. Chacun, à leur rythme, a pédalé pour la cause.
« Il y avait plusieurs équipes. Ma famille, ma conjointe et mes filles en avaient formé une. C’était tellement touchant de voir tout ce beau monde pédaler dans le même objectif, soutenir la Société SLA Québec ».
Même belle-maman, Marjolaine, s’est jointe aux festivités. « Ç’a fait tellement de bien de la voir danser et encourager tout le monde. Elle était tellement heureuse, disons que ça ajoutait beaucoup à l’émotion », lance Jean-François Trudeau en riant.
Après 27 heures et 30 minutes, la fin du défi approche. « Le dernier cinq minutes a été intense. Il y avait la chanson The Final Count Down qui jouait, les gens criaient, m’encourageait et moi je donnais tout ce que je pouvais pour franchir le fil d’arrivée. Quand j’ai eu fini, ma conjointe, mes filles et ma belle-mère, nous nous sommes serrés tellement fort. L’émotion était très forte ».
Bien plus qu’un défi
Au-delà de son exploit, ce que retient Jean-François Trudeau de son défi est la vague de reconnaissance.
« J’ai remarqué, quand les gens venaient me parler c’est qu’ils étaient beaucoup plus touchés par le geste de compassion que par le défi comme tel. On se rend compte que la maladie touche beaucoup plus de gens qu’on le pense. J’ai reçu des témoignages de gens atteints de la maladie, mais aussi de familles qui ont perdu un proche. Ce constat m’a prouvé que je faisais le défi pour les bonnes raisons, la bonne cause ».
Bien qu’il s’était juré de ne plus jamais refaire un simple défi Everest, est-ce que Jean-François récidivera avec un double ou un triple ?
« Ah! Il ne faut jamais dire jamais. On ne sait pas! Une chose est certaine, le Défi Everest 8848 aura une deuxième édition en 2024 au Centre Multisports André-Chagnon! », conclut-il.
Pour en savoir plus sur la SLA: sla-quebec.ca
Pour contribuer à la collecte de fonds de Jean-François Trudeau: jedonneenligne.org
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