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Voile catégorie Laser

Francis Charland de l'Île-Cadieux, représentera le Québec aux Jeux du Canada

durée 18h00
22 juin 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste

Il s’appelle Francis Charland. Il a 18 ans, vit à L’Île-Cadieux et s’entraîne à Vaudreuil-sur-le-Lac. En août prochain, il représentera le Québec lors des jeux du Canada avant, peut-être, de se tourner vers d’autres jeux. Rencontre avec un jeune homme à la motivation bien trempée.

Motivé il l’est et, quand comme lui, on est originaire de la Gaspésie, il faut sacrément l’être pour se lancer corps et âmes dans la voile compétitive. Car, si le climat québécois n’est pas le propose à la pratique de ce sport, celui de la Gaspésie ressemble lui à un défi quasi permanent. 

« Ma passion, je pense que ça vient d’abord d'un contexte familial. Ma famille a toujours fait de la voile. Mais c'est sûr qu'on géographiquement n'est pas au meilleur endroit pour faire de la voile à l'année longue, ça c'est sûr. C’est vrai que ça devient plus compliqué durant les mois. » 

Il y a quelques années, en s’installant à L’Île-Cadieux, Francis et sa famille ont fait le choix d’un climat plus favorable à la voile. Si cela lui permet de belles sorties avec son club de Vaudreuil-sur-le-Lac (« probablement le plus important club de voile francophone en Amérique du Nord »), l’hiver reste quand même un problème qu’un champion de son niveau est obligé de contourner « L'hiver on me voit souvent dans des destinations plus au sud. Par exemple cet hiver, je suis allé dans le sud de la France. Et sinon ça va être en Floride ou sur des îles françaises de genre Martinique. »

À l’heure où de nombreux québécois, faute de passeports, risquent de ne pas pouvoir voyager, c’est une situation qui a de quoi faire quelques envieux. Pour autant, c’est un emploi du temps qui n’est pas si simple à concilier avec la vie d’un étudiant « J'ai un statut d'athlète, ce qui me donne des opportunités avec l'école. Étant dans une filière sport études, ça me laisse plus de liberté pour me déplacer en dehors des heures de cours. On parle avec des profs, puis avec l'administration des écoles. Habituellement, je réussis à me libérer. Mais évidemment on évite les périodes d'examens intenses, et on choisit des périodes de congés comme Noël, la semaine de relâche… pour diminuer l'impact sur l'école. C’est un défi, mais c'est faisable. » 

Faisable, mais quand même compliqué. D’ailleurs Francis ne cache pas que pour l’avenir de sa vie il va lui falloir faire un choix. Car, dans un sport comme la voile, il n’y a pas de programme permettant à la fois de maintenir une vie d’athlète et la formation en ingénierie à laquelle il se destine. « C'est un grand dilemme pour moi, parce que l'école je trouve ça vraiment important. Là je vais rentrer à l'université. Si au Cégep, c'était encore gérable de manquer l'école, à l'université ce sera une autre histoire. Alors, si je veux garder mon mes objectifs d'étudiants et d'athlètes, ça va devenir compliqué. Je vais devoir faire des compromis. Ce sera un choix difficile. » 

Ce choix, il fera notamment à la lumière de ses résultats de l’été.

Les Jeux du Canada 2022
Après avoir remporté toutes les compétitions qualificatives, Francis défendra les couleurs du Québec lors l’épreuve de voile Laser des jeux du Canada en août prochain à Toronto.

« Le laser, c'est la classe de bateaux avec lesquels on fait des compétitions. C'est une classe « one design ». C'est-à-dire que tous les bateaux sont théoriquement les mêmes. L'idée c'est que la performance est dictée par la personne qui est dans le bateau et non par le bateau. » Explique l’athlète.

Les Jeux du Canada c’est à la fois un honneur (il n’y a qu’un seul compétiteur par province) et un rendez-vous à part dans la saison de Francis.
« Habituellement, on peut être cinquante ou soixante au départ d’une régate. Lors des jeux du Canada, nous ne serons qu’une dizaine. Cela change tout ! Et c'est aussi l'ambiance des Jeux du Canada qui rend cet événement su spécial. Mais j'espère je pense que ça va bien aller. J’espère. » 

D’un jeu à l’autre ?

Si la prévision de Francis se réalise, ce sont bien d’autres types de jeux, plus prestigieux encore, qui pourraient se présenter à lui. Paris 2024 ? « Non. Les Jeux olympiques 2024, c'est trop proche, ce serait impossible. Je ne suis pas encore au niveau de pouvoir me qualifier pour les Olympiques. 2028, j’y pense, mais c'est encore un objectif qui est assez lointain. Il faut d’abord commencer par placer notre pays ce qui n'a pas été fait depuis longtemps en laser. ». Un réalisme à propos qui n’empêche quand même je jeune athlète d’espérer « Le Canada remonte dans le classement. On n'a jamais été connu comme une nation très forte en voile, c'est sûr. Mais on remonte au classement et il y a même une série du style « Formula 1 : Drive to survive » sur la voile canadienne. Bien moi je suis content parce que ça, ça représente notre pays. Ça, ça met notre pays sur la map pour la voile ! »

Malgré cette fierté, poursuivre ce rêve l’obligerait assurément à quitter le Québec pour s’installer là où il pourrait s’entrainer 365 jours par an. Un crève-cœur pour celui qui aime tant transmettre sa passion aux jeunes Québécois « chaque été j'enseigne la voile aussi. On peut commencer dès 6 ans en faisant de l’optimiste. La voile, ce n’est pas un sport très connu. Mais si vous avez l'occasion de l'essayer dans votre région, si vous habitez dans une région qui offre des cours, je pense que ce serait une bonne opportunité d'aller essayer et de découvrir ce que c’est. Et qui sait, peut-être que cela deviendra une passion comme pour moi ! »

La tête sur les épaules et le regard au large, Francis Charland participera au Jeux du Canada en août prochain. Avec lui, c’est tout Vaudreuil-Soulanges qui défendra les couleurs du Québec.

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