« L’odeur et l’ambiance des arénas nous manquent beaucoup! » - Frédérik Skerjl.
Reprise du sport: l'Association de hockey mineur de Vaudreuil-Dorion garde espoir
Alors que Québec pourrait annoncer un éventuel retour en classe, à temps plein des élèves du deuxième cycle du secondaire, le déconfinement des sports pourrait quant à lui prendre encore plus de temps.
En point de presse ce mardi, le premier ministre du Québec, François Legault, a quelque peu diminué les espoirs des milliers de jeunes rêvant de reprendre leurs activités sportives en soulignant: « actuellement, on n'ouvre pas plus les sports parce que la Santé publique pense que ce n'est pas le temps d'ouvrir plus les sports. Donc, c'est la décision de la Santé publique. »
Cette décision, basée sur les recommandations de plusieurs experts, s’expliquerait notamment par la présence de plus en plus accrue des variants qui sont plus contagieux, entre autres chez les jeunes. Les effets, encore inconnus, de la semaine de relâche sont aussi pris en considération dans l’équation. « Ça prend 10 à 14 jours pour voir le résultat, là. Donc, on n'est pas capable aujourd'hui de dire : voici les impacts de la semaine de relâche sur la contamination », a laissé entendre le premier ministre.
Cette absence de réponse peine grandement le moral de nombreux jeunes, mais aussi des organisateurs de ligues sportives dont Frédérik Skerjl, président de l’Association de hockey mineur de Vaudreuil-Dorion. « Il commence à se faire tard dans la saison pour espérer voir nos jeunes embarquer sur la glace », indique le président, en entrevue téléphonique avec Néomédia.
Bon an mal an, l’Association de hockey mineur de Vaudreuil-Dorion compte près de 750 membres répartis en une cinquantaine d’équipes.
Un peu d'espoir
M. Skerjl reste garde tout de même un peu d’espoir de pouvoir mettre en place une ligue trois contre trois. « Nous avions lancé le projet l’an dernier, mais malheureusement, tout a dû être annulé en raison du confinement. C’est certain que si nous pouvons avoir le go et que les glaces sont disponibles, nous allons tout mettre en oeuvre pour permettre à nos jeunes de jouer une dizaine de parties », ajoute-t-il.
Frédérik Skerjl s’est dit lui aussi préoccupé par la santé mentale des jeunes sportifs privés de leurs activités. « On parle beaucoup de la santé mentale et c’est évident qu’on se demande si nous n’allons pas nous retrouver avec une génération de jeunes grandement affectés, mais, de les priver de leurs sports ça a des effets au-delà de la santé mentale. En tant qu’organisateur d’une ligue de hockey, oui nous voulons amener nos joueurs plus loin, mais nous sommes là aussi pour les éduquer à d’autres niveaux, dont le travail d’équipe, la persévérance et le dépassement de soi. »
Des nouvelles directives attendues
Ce vendredi, la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, devrait tenir un point de presse en compagnie de la Santé publique. Selon les informations partagées par le premier ministre, Mme Charest annoncerait un plan graduel pour recommencer les sports au cours des prochaines semaines « si les conditions le permettent. Ça veut dire, entre autres, une fois qu'on va avoir vu les résultats puis les impacts de la semaine de relâche », de dire M. Legault.
« L’odeur et l’ambiance des arénas nous manquent beaucoup! Nous espèrerons vraiment pouvoir retourner sur la glace le plus rapidement possible », conclut Frédérik Skerjl.
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