Relever un défi scientifique en 48 h
ICEE : quand des étudiants voient la route autrement
Du 7 au 9 novembre dernier, près de 150 jeunes, d’une quinzaine de cégeps québécois, étaient rassemblés à la faculté de l’Aménagement de l’Université de Montréal pour participer à un concours de design industriel. Eric Li et Simon Zhu, deux étudiants en science de la nature du Cégep John-Abbott, nous partagent leur expérience.
C'était la 4ᵉ édition de l’Odyssée de l’objet en 48 h organisée par le réseau Technoscience, les jeunes n'avaient donc que deux jours pour imaginer, construire et présenter devant des juges leur projet. Le fameux prototype qu’ils allaient produire devait respecter un thème qui ne leur a été présenté que le jour même. Cette année, les collégiens devaient réfléchir autour du thème de l’hiver.
« L’expérience était vraiment unique parce qu’il fallait trouver une idée, confirmer qu’elle fonctionnerait, faire une maquette de notre prototype, préparer une présentation pour les juges et finalement faire cette présentation », témoigne Eric en soulignant l’aide des mentors et des bénévoles présents pour les guider dans leur projet. « Disons qu’on a réfléchi jusqu’aux petites heures du matin et qu’on a pas énormément dormi. »
Créer un prototype de ICEE
Éric et Simon ont eu plusieurs idées, ils ont testé quelques trucs avant de s'arrêter sur un concept intéressant et très utile une fois l’hiver arrivé. Il s’agit d’un appareil qui permettrait d'amasser des données et de les transmettre aux usagers de la route, qui pourraient ainsi savoir pourquoi il y a certains ralentissements sur leur itinéraire.
« C’est un système muni d’une caméra et d’un pointeur laser. En étant attaché à des véhicules gouvernementaux, des autobus, des ambulances, des auto-patrouilles, etc., le système accumulera des données sur l’emplacement de nids de poule, d’amas de neige, de glace noire et ainsi de suite », explique Simon.
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Le capteur ICEE tire à la fois son nom de la phrase « I see » (je vois) et du mot « icy » (glacée) en anglais.
Leur appareil répondait à un problème de tous les jours et permettrait, en analysant les données obtenues, de cibler les routes problématiques et de corriger les défauts avant qu’un accident ne survienne.
« L’objectif est d’informer les automobilistes et d’assurer leur sécurité, particulièrement en hiver où la chaussée est glissante », affirme Eric. « Notre prototype est simple comparativement à d’autres, mais c’est intentionnel parce qu’on ne voulait pas que ce soit encombrant », mentionne Simon.
Explorer sa passion
Pour Eric et Simon, habitués à ce genre d’exposcience, la fin de semaine dernière était l’occasion parfaite pour en apprendre davantage tout en étant entourés de monde qui partage leur fascination pour ce genre de projet.
« C’est un peu une excuse pour explorer notre passion avec un groupe de gens tout aussi passionnés que nous, ça nous a permis d’en apprendre beaucoup et de voir les projets des autres », souligne Simon. Son ami et coéquipier abonde dans le même sens : « C’est très motivant de se retrouver dans un environnement comme celui-là, c’est sûr à 100 % qu’on participe l'année prochaine », ajoute Eric.
En terminant, les deux jeunes hommes qui n’en sont qu'à leur première année au Cégep John Abbott ont tenu à remercier l’organisation de technoscience, l’aide des mentors et des bénévoles ainsi que la patience et la bienveillance des juges.

