Justice
Mark Carney prévoit durcir les règles de mise en liberté sous caution

Par Salle des nouvelles
Le gouvernement libéral instaurera des normes plus strictes en matière de mise en liberté sous caution et de détermination de la peine pour les crimes violents dans un projet de loi qui sera déposé la semaine prochaine, a annoncé jeudi le premier ministre Mark Carney.
Cette loi rendra plus difficile l'obtention d'une mise en liberté caution pour une demi-douzaine d'infractions violentes et liées au crime organisé, a soutenu M. Carney lors d'une conférence de presse à Etobicoke, en Ontario.
Ces infractions comprennent le vol de véhicule avec violence, l'introduction par effraction, la traite de personnes, les voies de fait et les agressions sexuelles, ainsi que l'extorsion.
«Nous offrons ces changements pour que les récidivistes violents soient éliminés de nos rues», a affirmé M. Carney.
Le projet de loi autorisera aussi les peines consécutives pour les délinquants violents et les récidivistes, afin d'éviter que plusieurs peines ne soient purgées simultanément. Selon les explications du premier ministre, cela signifie qu'un délinquant condamné à une peine de sept ans et à une peine de cinq ans devra purger un total de 12 ans, et non sept.
Il a déclaré que son gouvernement avait l'intention de «durcir les peines pour les récidivistes de vols d'automobiles par le crime organisé et les braquages à domicile».
Les libéraux prévoient également introduire des peines plus punitives pour les vols organisés dans les commerces de détail et éliminer les peines avec sursis pour les agressions sexuelles.
Le gouvernement prévoit également embaucher 1000 nouveaux employés de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Parmi eux, 150 se spécialiseront dans la criminalité financière et cibleront les réseaux de blanchiment d'argent, le crime organisé, la fraude en ligne et le recouvrement d'actifs.
«Les crimes financiers sont à la hausse et les impacts sont dévastateurs sur des milliers de Canadiens, des retraités qui ont passé toute une vie à épargner, à économiser et voilà des milliers de dollars qui disparaissent, parfois parce qu'ils n'ont fait que répondre à un appel téléphonique», a souligné M. Carney.
Anja Karadeglija, La Presse Canadienne