De moins en moins facile de se trouver un toit
Un besoin croissant de logements dans Vaudreuil-Soulanges
Selon plusieurs sondages, le coût des loyers et l'accessibilité aux logements est une priorité pour de nombreux Québécois, autant dans les métropoles que dans les plus petites villes comme celles de la région. En entrevue vidéo avec Manon Charest, directrice générale de l'Office régional d'habitation de Vaudreuil-Soulanges (ORHVS), Néomédia plonge dans le dossier.
Plus tôt ce mois-ci, l’organisme non gouvernemental (ONG) Vivre en Ville a déploré l’absence de la crise du logement dans le discours d’ouverture du 1ᵉʳ ministre François Legault lors de l’ouverture de la session parlementaire. Pourtant, l’accessibilité aux logements et le coût des loyers figurent en tête de liste des priorités de la population selon un sondage Léger.
Malgré tout ce qu’on peut penser, le manque de logements est une réalité qui nous rattrape.
« Le gouvernement ne peut se permettre d’ignorer une crise qui sévit partout à travers le Québec et qui préoccupe de plus en plus de Québécoises et de Québécois », indique Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.
Sur le terrain, les organisations qui s'occupent de bâtir du logement abordable estiment cependant que les instances gouvernementales démontrent une réelle volonté d’aider à bâtir des logements pour les individus et les familles à plus faible revenu.
Une première réussite, en attendant le feu vert pour la suite
Récemment, l’organisme Toit d’abord, en collaboration avec l’ORHVS, a inauguré son premier projet sur la rue Saint-Michel à Vaudreuil-Dorion : un bâtiment moderne se fondant parfaitement dans le style de son quartier dans lequel on retrouve 12 logements abordables. Une première dans la MRC.
Geneviève Lachance, mairesse actuelle de Saint-Lazare et présidente de Toit d'Abord, s'est dit fière, avec raison, de ce premier projet. « Notre prochaine construction devrait se faire en 2026, on attend simplement le go du gouvernement fédéral. On parle de 45 logements 100 % abordables. » Cette habitation devrait voir le jour à Saint-Lazare, mais depuis plusieurs mois déjà la progression des démarches est à l’arrêt en raison du processus bureaucratique.
Bâtir un avenir plus accessible à tous
La Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH), qui représente 1 300 coopératives d’habitation, a adopté, lors de leur congrès au début du mois d’octobre, une résolution où elles s’engagent à éviter toutes pertes d’unités abordables et à ajouter de nouveaux logements coopératifs partout dans la province.
« Les municipalités s’imposent comme des alliées naturelles du mouvement coopératif. Partout au Québec, les initiatives qui prennent forme démontrent la force de notre engagement collectif à bâtir des partenariats durables, capables de répondre concrètement aux enjeux d'abordabilité et d'accessibilité au logement. Le milieu municipal demeure engagé à soutenir l’essor des coopératives, en mobilisant les leviers à sa portée », souligne Catherine Fournier, mairesse de Longueuil et présidente du Comité sur l'habitation de l’Union des municipalités du Québec dans un communiqué de la CQCH.
Dans la région, nombreux sont les maires qui s'engagent auprès d’organismes dédiés à la construction de logements abordables et peut-être même sociaux dans le futur.
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