Conduite avec les capacités affaiblies par l'alcool
Une simulation plus que percutante pour les élèves du Chêne-Bleu
À quelques jours de leur bal de finissants, des élèves de l'École secondaire du Chêne-Bleu ont assisté ce lundi matin à une simulation d'accident causé par les facultés affaiblies par l'alcool ou la drogue, une reconstitution qui était pour le moins percutante.
En collaboration avec le personnel scolaire et quelques étudiants, les pompiers de Pincourt / Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, les policiers de la Sûreté du Québec et les paramédics de la CÉTAM ont élaboré un scénario qui a tôt fait de frapper l'imaginaire du jeune public.
Notons que la surprise est totale pour les jeunes qui assistent à cette activité d'une durée de deux heures qui prend place dans la cour de l'établissement scolaire et à l'intérieur. Bien sûr ils savent que la simulation aura lieu, mais ils ne savent pas quand.
Certains d'entre eux ne sont pas que passifs. « Les participants impliqués dans cet exercice étaient des étudiants de 5e secondaire. Ça ajoutait au réalisme quand on pense qu'ils auront leur bal de finissant dans quelques jours. On a eu l'aide de Kristina Pelletier, technicienne en travail social au Chêne-Bleu pour mettre en oeuvre le scénario de cette simulation. On a aussi pu compter sur la collaboration de Fanny Michaud de la Sûreté du Québec, Renaud Pilon de la CÉTAM et Fernando Afonso du Service de sécurité de Pincourt / Notre-Dame-de-l'Île-Perrot. Tous ces intervenants avaient des rôles à jouer», raconte Judith Boyer qui a participé à l'élaboration de cette activité unique en son genre.
Au cours de celle-ci, on y voit des jeunes faire un petit party. L'un d'eux, qui est en état d'ébriété avancé, quitte les lieux en voiture pour aller au dépanneur. Il a un passager à ses côtés. Au cours de leur balade, il percute une seconde voiture. Sous la force de l'impact, l'un des deux conducteurs est éjecté alors que le passager est gravement blessé.
De la désincarcération des victimes aux tentatives de réanimation sur la victime, en passant par l'arrestation du conducteur et les funérailles de l'adolescente, tout avait été pensé pour amener une réflexion chez les jeunes.
« On assiste à chaque étape de l'accident. C'est-à-dire de l'appel placé au 911 jusqu'à l'éloge funèbre de la victime qui se passe à l'intérieur de l'école. Les émotions sont toujours palpables lors de cette activité, car le fait que les comédiens soient des jeunes de 5e secondaire ajoute au réalisme. Ça pourrait réellement se produire même si on ne le veut pas. En tant que premier répondant, on veut avoir des appels d'urgence, mais pas de ce genre-là. Ce n'est jamais des interventions faciles à faire», ajoute-t-elle.
Dans cette simulation percutante de réalisme, les intervenants d'urgence profitent de l'occasion pour démontrer l'étendue de leur savoir-faire aux étudiants qui assistent, impuissants, à la triste scène.
Après cette activité plus vraie que nature, les élèves ont pu entendre le témoignage d'une femme de 32 ans qui a partagé son histoire de vie avec eux. « La dame de 32 ans, dont je tairai le nom, demeure dans la région et a elle-même causé un accident qui a fait une victime alors qu'elle conduisait avec les facultés affaiblies. Elle est venue entretenir les jeunes des conséquences de ses gestes. Elle a été accusée de conduite avec les facultés affaiblies causant la mort. Elle a raconté son parcours en détention dans un pénitencier fédéral. Personne ne parlait pendant sa conférence. Elle a tellement livré un récit percutant qu'elle sera intégrée à la simulation dorénavant», conclut-elle.
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