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Étude dévoilée par des chercheurs de l'Université Laval

Nouvelles recommandations concernant le marketing de la malbouffe au Canada

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21 mars 2024
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Par La Presse Canadienne

Le Canada devrait interdire le marketing de la malbouffe partout où les enfants peuvent y être exposés, suggère une nouvelle étude dévoilée par des chercheurs de l'Université Laval.

Cela inclut notamment la télévision, les médias sociaux et les panneaux d'affichage, précisent les auteurs de l'étude, qui recommandent aussi, entre autres, un meilleur financement des programmes d’alimentation scolaire; l’imposition de limites sur le sel, le sucre et les gras saturés utilisés dans la restauration et les aliments préemballés; et la mise en place d’une taxe sur les boissons sucrées.

«Les données probantes montrent que les enfants sont particulièrement vulnérables au marketing», a rappelé la directrice de l'étude, la professeure Lana Vanderlee, qui est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les politiques visant une saine alimentation.

«Le marketing influence les préférences des enfants pour les aliments et aussi leurs habitudes. Et au Canada, la majorité du marketing actuel qui cible les enfants, c'est pour des produits malsains. Donc on a une belle opportunité d'améliorer l'environnement et de promouvoir des produits plus sains, mais surtout d'éviter la promotion des produits malsains.»

Les recommandations de l'étude découlent des propos d'une cinquantaine de spécialistes de la nutrition provenant des quatre coins du Canada.

Les auteurs du rapport soulignent les gestes positifs posés par le Canada dans certains domaines, notamment en ce qui concerne l’interdiction des huiles partiellement hydrogénées dans les aliments, la réglementation de l’étiquetage des produits emballés et la révision du guide alimentaire canadien basée sur des données scientifiques récentes.

Malgré tout cela, soulignent-ils, plus des trois quarts des personnes âgées de 12 ans et plus ne consomment pas un minimum de cinq portions de fruits et légumes par jour, environ le tiers de la population consomme plus de sel que ce qui est recommandé et environ la moitié de l'apport énergétique des Canadiens provient d'aliments ultra-transformés.

Au Québec, la Loi sur la protection du consommateur adoptée en 1978 par le gouvernement de René Lévesque interdit la publicité à but commercial destinée aux enfants de moins de 13 ans, mais certains remettent aujourd'hui en question la pertinence de cette loi, qui compte parmi les plus restrictives en Amérique du Nord à ce sujet.

À l'échelle nationale, les radiotélédiffuseurs canadiens ont accepté d’adhérer au Code de la publicité radiotélévisée destinée aux enfants comme condition d’obtention de leur licence du CRTC. Ce code précise entre autres que «la publicité destinée aux enfants ne doit pas inviter directement l’enfant à acheter l’objet annoncé ni l’inciter à demander à ses parents d’acheter cet objet ou de se renseigner à son sujet».

Il est également interdit aux stations et aux réseaux de diffuser plus de quatre minutes de publicité dans les émissions pour enfants d’une durée d’une demi-heure, ou de diffuser en moyenne plus de huit minutes de publicité par heure dans les émissions pour enfants d’une durée plus longue.

Mais ces mesures ne sont bien évidemment pas à toute épreuve. La professeure Vanderlee cite en exemple des juridictions comme le Mexique et le Royaume-Uni, qui se sont dotées de politiques très strictes pour encadrer les politiques alimentaires qui ciblent les enfants.

Les autorités britanniques, par exemple, ont proposé d'interdire le marketing de la malbouffe entre 6h et 21h à la télévision, pour éviter que les enfants y soient exposés.

«(Elles) proposent aussi de restreindre le marketing sur les médias numériques, parce qu'il n'est pas suffisant de restreindre le marketing pendant les émissions (télévisées) à l'intention des enfants, a-t-elle ajouté. Il y a plusieurs autres émissions auxquelles les enfants sont exposés.»

Le Royaume-Uni a aussi adopté une taxe sur les boissons sucrées il y a quelques années, rappelle la professeure Vanderlee, ce qui semble avoir entraîné une réduction des achats et de la consommation de ces boissons.

«Les effets sont petits, mais significatifs, a-t-elle dit. Et maintenant on a des articles (scientifiques) qui disent que ça a réduit le taux d'obésité parmi les jeunes filles.»

L'expérience britannique montre que de telles politiques, conclut-elle, si elles sont bien réfléchies et bien déployées, peuvent entraîner une réduction de la consommation de sucre et de boissons sucrées.

«Il va falloir faire preuve de beaucoup de leadership politique, a dit la professeure Vanderlee. Il faudra faire preuve d'innovation et d'ambition pour s'attaquer à certains de ces problèmes de santé majeurs au niveau de la population. Enfin, je dirais simplement que ces politiques se heurteront à l'opposition de l'industrie alimentaire parce qu'elles seront difficiles à mettre en œuvre pour les entreprises. Mais nous avons vu des succès dans d'autres pays, ce qui, à mon avis, montre qu'il n'est pas impossible de mettre en place de telles politiques. Il faut simplement beaucoup de leadership politique pour faire avancer les choses.»

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne

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