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Sainte-Anne-de-Bellevue

Des bénéficiaires d’aide alimentaire perdent leur épicerie

durée 18h00
18 janvier 2023
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Des bénéficiaires d’aide alimentaire de Sainte-Anne-de-Bellevue devront se tourner vers une nouvelle ressource suite à la fermeture surprise du seul marché d’alimentation de la Ville.

En effet, la Coopérative Solidarité Bellevue, propriétaire depuis 2020 du Marché Richelieu situé sur la rue Saint-Pierre, a annoncé sur les réseaux sociaux la fermeture de l’établissement, laissant ainsi une trentaine de bénéficiaires de l’aide alimentaire avec une ressource en moins.

Administré par le Centre de ressources communautaires de l’Ouest-de-l’Île, le Comptoir alimentaire Sainte-Anne-de-Bellevue vient en aide aux citoyens dans le besoin de Sainte-Anne-de-Bellevue, mais également de Baie-D’Urfé et Senneville, en leur fournissant un soutien alimentaire mensuel.

« En fait, tous les mois, nous préparons des paniers avec des produits non périssables. En venant chercher leur panier, les bénéficiaires reçoivent un coupon qui leur permet de compléter leur panier avec des produits frais, directement au Marché Richelieu. Maintenant, avec la fermeture, on ne sait pas où les gens pourront aller. Nous travaillons à trouver une solution », explique Francis Juneau, bénévole au Comptoir alimentaire Sainte-Anne-de-Bellevue.

« Nous sommes en discussion avec un marchand de L’Île-Perrot, mais rien n’est encore confirmé. Il faut dire aussi que les gens qui font appel à nos services, bien souvent, n’ont pas de voiture. Ça complique un peu les choses », ajoute le bénévole. Selon M. Juneau, des pourparlers d’une initiative citoyenne d’une navette qui permettrait aux bénéficiaires de se rendre à un marché d’alimentation, pourrait voir le jour, « mais nous n’avons pas plus de détails pour le moment ».

Le seul autre marché d’alimentation à proximité, le Provigo Francis Deroo, à Baie-D’Urfé, fermera lui aussi ses portes, temporairement, à compter du 31 mars, le temps que d’importants travaux de rénovation se réalisent. Les citoyens de Sainte-Anne-de-Bellevue n’auront d’autres choix que de se rabattre sur l’île Perrot ou se rendre à Kirkland pour faire leur épicerie.

La fin d’une ère

La fermeture du Marché Richelieu vient tristement, fermer un chapitre important de l’histoire de la communauté de quelque 5000 âmes.

Pendant 84 ans, l’épicerie de quartier a été la propriété de la famille Richard. Ouverte dans les années 30, l’entreprise familiale en était à sa troisième génération au moment de sa vente en 2020.

Pour Bruno Richard, copropriétaire de l’établissement, c’est avec beaucoup d’émotion qu’il a appris la fermeture du commerce de son enfance.

« Ma première pensée, quand j’ai appris la nouvelle, est allée aux citoyens de Sainte-Anne-de-Bellevue, à nos clients et aux employés. J’espère que Metro trouvera quelqu’un pour prendre la relève, rapidement », a-t-il confié à Néomédia.

Bien que le commerce soit passé aux mains de la Coopérative, la famille Richard est demeurée propriétaire de l’immeuble. « Nous avons un contrat valide jusqu’en 2029 avec Metro. Ils doivent donc nous payer un bail. Je sais qu’ils travaillent déjà à trouver un autre commerçant », a-t-il ajouté.

Dans un courriel acheminé à Néomédia, la cheffe des communications de la chaîne d’alimentation Metro, Geneviève Grégoire, a laissé entendre des démarches ont été entreprises.

« Nous travaillons fort pour trouver un autre marchand pour reprendre les opérations dans le local. Il s’agissait du seul commerce alimentaire de la communauté, et nous espérons pouvoir trouver un nouveau propriétaire rapidement, en collaboration avec le syndic mandaté par la Coopérative de solidarité de Bellevue », a-t-elle expliqué.

Vers la fin des commerces de proximité ?

Malheureusement, Sainte-Anne-de-Bellevue n’est pas la première ni la dernière, municipalité à vivre ce genre de situation.

Dans Vaudreuil-Soulanges seulement, un peu plus d’une dizaine de municipalités n’ont pas d’épicerie. C’est notamment le cas à Terrasse-Vaudreuil, Sainte-Marthe, Pointe-Fortune, Sainte-Justine-de-Newton, Très-Saint-Rédempteur et Pointe-des-Cascades, pour ne nommer que celles-ci.

Une situation qui préoccupe grandement la Fédération québécoise des municipalités (FQM). D’ailleurs, l’organisation avait proposé le lancement d’un chantier pour assurer la sauvegarde des commerces de proximité dans sa plateforme électorale de 2022. Elle proposait entre autres de confier aux acteurs locaux de développement:  

  • Des fonds locaux d’investissement (FLI) modernisés en rehaussant le plafond d’investissement;
  • Des mesures pour appuyer la relève entrepreneuriale, en particulier dans les commerces de proximité;
  • Un programme de soutien direct pour assurer l’existence des commerces de proximité de base dans nos communautés et nos villages.

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