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Journée internationale des bénévoles

Retrouver la lumière en donnant de son temps

durée 18h00
5 décembre 2022
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

La vie a sa façon bien à elle d’envoyer ses signes et Nancy Pelletier l’a bien compris. Souffrant d’une dépression majeure, c’est en donnant de son temps à ceux dans le besoin, que celle qui occupe désormais le poste de directrice générale du Centre prénatal et jeunes familles en plus d’être conseillère municipale à la Ville de L’Île-Perrot, a su retrouver la lumière dans ses moments de noirceur.

Bénévole dans divers organismes, Nancy Pelletier a découvert l’engagement bénévole et ses bienfaits durant l’année 2000. « Je souffrais d’une dépression majeure et je savais que pour ma santé mentale et ma sécurité, je ne devais pas rester à la maison. J’ai donc commencé à faire du bénévolat à la SPCA, à Montréal. Pendant deux ans, je me suis occupé d’accueillir les visiteurs et les animaux abandonnés », explique Nancy Pelletier.

Par la suite, c’est à l’école primaire La Perdriolle à L’Île-Perrot que la mère de famille a donné de son temps. « Ma fille entrait à la maternelle et son enseignante était enceinte. Je me suis donc proposée pour faire l’heure de lecture et les bricolages dans la classe. Ensuite, je me suis occupée de la bibliothèque de l’école. J’ai même accompagné des élèves à des sorties de ski, et ce, même si je n’en faisais pas », ajoute-t-elle en riant.  « Je me suis vraiment impliqué à donner de mon temps pour me sortir de ma dépression ».

Technicienne en radio-oncologie et hygiéniste dentaire de formation, Nancy Pelletier a délaissé le monde professionnel pour s’engager pleinement dans le monde communautaire. « Après ma dépression, je suis retournée comme hygiéniste dentaire pour un bref moment. Je ne voulais pas perdre mon permis. Mais, l’appel du milieu communautaire a été plus fort et j’ai quitté pour me concentrer aux causes qui m’interpellaient le plus ».

La jeunesse avant tout

Préoccupée par les situations d’intimidation alors que son garçon faisait son entrée au secondaire, Nancy Pelletier décide de suivre un atelier pour en savoir un peu plus et aller chercher des outils.

« La dame qui donnait la formation a vu en moi un potentiel puisqu’elle m’a demandé de m’impliquer bénévolement au sein de la table du Comité jeunesse la Presqu’Île. Je suis ensuite devenue directrice générale de l’organisme, jusqu’en 2011 ». Bien qu’elle ait troqué les adolescents pour les poupons, Nancy Pelletier reste tout de même impliqué au sein du Comité jeunesse. Elle y siège toujours, mais maintenant en tant que présidente du conseil d’administration.

En 2017, Nancy Pelletier et son conjoint, Paul, décident d’avoir une implication conjointe et ensemble ils décident de s’impliquer au CHU Sainte-Justine à Montréal. « Nos deux enfants ont dû être hospitalisés au CHU Sainte-Justine et notre fille y travaille comme infirmière clinicienne en soins critiques dans le département de néonatologie. Nous avons un attachement profond pour cet hôpital. C’est entre autres pour cette raison que nous avons décidé de nous y impliquer. Paul est à l’accueil et moi je m’implique auprès des familles aux soins intensifs et en oncologie ».

Ainsi chaque vendredi le couple se rend au centre hospitalier pour enfants afin d’apporter son soutien aux parents et aux petits patients. « Je m’adapte vraiment à l’enfant qui est devant moi. Des fois c’est un bébé qui a besoin de se faire bercer, d’autres fois, c’est une adolescente qui a besoin de jaser. Je peux faire du bricolage, jouer de la musique ou faire des exercices de stimulation. Il m’est même arrivé de jouer au hockey avec un patient. J’y vais vraiment avec le besoin et l’intérêt du patient ».

Donner toujours un peu plus

Le contact avec les parents et les enfants a amené Nancy Pelletier à proposer le développement d’une application Web servant à faire le lien entre les familles et les bénévoles. Sortie en 2021, BénéClic permet aux familles, dont l’enfant est hospitalisé au CHU Sainte-Justine, de demander les services d’un bénévole.

« En pleine pandémie, la Fondation de l’hôpital a octroyé une somme importante pour le développement de l’application. J’ai été de toutes les étapes du projet. J’ai dû travailler avec plein de gens de différents milieux. C’était vraiment enrichissant. Aujourd’hui, l’application est très fonctionnelle et utilisée. D’ailleurs, nous avons reçu cinq prix depuis le lancement de BénéClic. »

Mais, au-delà de la fierté d’avoir participé au projet, c’est le sentiment d’avoir contribué au bien-être des familles du CHU Sainte-Justine que retient Nancy Pelletier. « Oui, c’est très valorisant de voir que les gens nous font confiance et acceptent des projets comme celui-ci. Mais, ce qui est le plus valorisant, c’est le sentiment de faire une différence et de voir les gens que l’on aide être reconnaissants et heureux. Je dis souvent que l’important n’est pas ce que m’apporte le bénévolat, mais bien ce que m’apportent ceux et celles que j’aide. Quand je suis là, c’est eux qui font de ma journée, une bonne journée. Ils me font confiance, me laissent entrer dans leur univers. Ils me font une petite place dans leur famille. Chaque fois, je remercie le ciel qu’on me fasse si confiance ».

Faire du bénévolat c’est être libre

« Les gens me demandent souvent s’il m’arrive de dormir et je trouve ça toujours très drôle. Oui, je suis occupée et impliquée dans plusieurs projets, mais j’organise mon horaire avec des choses que j’aime. Je ne m’impose pas d’être bénévole, je le fais par passion. Ça m’alimente, j’ai besoin de voir et de faire différentes choses. Quand tu es passionnée, c’est facile de faire ton horaire ».

Nancy Pelletier est toutefois d’accord qu’il faut revamper le bénévolat. « Le bénévolat prend plusieurs formes et chacune d’elle est importante. Il peut être ponctuel, comme lors d’un événement précis, ou être plus régulier. Dans un cas comme dans l’autre, il est hyper important. Être bénévole ne veut pas nécessairement dire de donner 20 heures par semaine. Ça peut être juste une heure, mais pour la personne qui reçoit cette aide, c’est beaucoup, et tellement apprécié. Le plus beau dans tout cela c’est qu’il n’y a pas de pression. Chaque minute donnée est une minute de bonheur tout le monde. Au final, on est libre de donner et c’est ce qui est de plus magique ».

À lire également: 

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« Bénévoler » en solo c'est bien, mais à deux c'est beaucoup mieux! 

« Le bénévolat nous aide à comprendre le monde qui nous entoure » - Catherine Lemay

Quand le bénévolat devient la réponse

 

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