Il a été honoré récemment par les Petits Frères en reconnaissance de ses 40 ans d’engagement envers l’organisme. Il œuvre depuis 4 ans à L’Actuel au secteur du dépannage alimentaire. Michel Lamarre, un résident de Pincourt, ne voit pas sa vie autrement et pourtant, il le confirme, comme le chantait Robert Charlebois : il n’est qu’un gars ben ordinaire.

« Mes mentors sont Sœur Teresa et Saint-François-d’Assise », dit-il. Mère Teresa disait : « N’essayez pas de changer le monde, faites la différence pour une personne et vous aurez accompli beaucoup ». Dans la prière de Saint-François que M. Lamarre affectionne, cette phrase parle du don : « … Car c’est en donnant que l’on reçoit, c’est en s’oubliant que l’on se retrouve… ».

Les Petits Frères

Chez les Petits frères, il est chauffeur accompagnateur pour les aînés dans le secteur Ouest de Montréal. Avec le temps, il est devenu un membre de la famille pour des Grands amis qui vivent dans la solitude. Il a demandé à être le bénévole attitré de quelques aînés pour renforcer les liens avec chacun d’eux.

Il agit également comme proche aidant pour sa maman de 89 ans et il apprécie énormément le fait que les Petits Frères permettent que sa mère l’accompagne en voiture avec deux autres aînés, lorsqu’il est chauffeur accompagnateur à diverses activités.

Il y a 40 ans, il a répondu à un appel lancé à la radio, se souvient-il. Il travaillait en logistique chez Quadra où il s’est également impliqué en action bénévole. L’organisme les Petits frères  existe au Québec depuis 1962 et fait des jumelages avec des aînés.

Le but principal des Petits Frères est de maintenir une stabilité dans le lien bénévole-aîné, afin qu’il remplisse une fonction qui s’apparente au lien familial. Le jumelage se fait au téléphone ou en personne.

Dès qu’un aîné se joint aux Petits frères, il est assuré de la fidélité d’un lien jusqu’à la fin de sa vie. Plusieurs activités sont organisées avec les Grands amis pour souligner leur anniversaire, le temps des Fêtes, la Fête nationale, pour participer à diverses sorties culturelles ou pour profiter de quelques jours de vacances au Domaine Juliette Huot à Oka, etc.

L’Actuel

En juillet 2018, Michel Lamarre prend sa retraite. En janvier 2019, il commence son engagement à L’Actuel. Il remet des paniers de provisions à des personnes qui traversent une période difficile. La distribution se fait une fois par mois sur place pour chaque bénéficiaire.

Michel n’hésite pas à faire le petit ou le grand pas de plus. Ainsi, parfois, des bénéficiaires ont un problème de santé et ne peuvent se rendre à L’Actuel pour récupérer leur panier. Quand il le peut, Il apportera lui-même en voiture le panier et prendra aussi, si nécessaire, le temps qu’il faut pour assister cette personne avec un besoin spécifique. Je suis là pour aider, c’est aussi simple que ça, confie-t-il.

ll est présent de 3 à 4 heures par jour, 2 jours par semaine à L’Actuel. Il adore ce qu’il fait : « J’arrive toujours en avance pour préparer mes tables selon les catégories de produits. Maintenant les gens doivent remplir un formulaire avec l’intervenante; et c’est plus facile de préparer les paniers », explique Michel.

« Je leur présente ce qui est disponible et je leur demande : Qu’est-ce qui ferait votre affaire là-dedans? J’aime voir leurs yeux s’illuminer quand ils disent parfois : "Je vais pouvoir faire une bonne soupe, etc.", ajoute-t-il. M. Lamarre rappelle à quel point plusieurs petites et grandes entreprises de la région font preuve de générosité.

Sa devise au dépannage alimentaire est : « On ne donne pas ce qu’on ne prendrait pas pour nous».

Michel travaille avec une intervenante et une autre bénévole, Vicky, la même depuis plus d’un an, et ils forment une très bonne équipe. « On a accueilli plusieurs Ukrainiens, on leur offre le dépannage alimentaire et, si besoin est, on les réfère également à la friperie de L’Actuel pour des vêtements ».

Le philosophe

M. Lamarre est assez philosophe de nature, il cite une phrase entendue à un spectacle de Richard Abel : « La gratitude et la reconnaissance sont parmi les sentiments les plus puissants ». Il poursuit : « Je dis merci à tous les soirs. Je ne peux pas croire qu’une personne ne puisse pas trouver une manière d’être utile à quelqu’un; il faut que le "moi" devienne le "nous" ».

Ce qui rend Michel Lamarre le plus triste, c’est lorsque des gens se présentent à lui à L’Actuel et que, pour diverses raisons, l’organisme ne soit pas en mesure de les aider. « Malheureusement, cela arrive parfois, on fait de notre mieux pour référer ces personnes au bon endroit ».

Il conclut : « On a tous la possibilité de faire un changement, d’être un phare dans la nuit, une main dans le brouillard. J’ai eu une belle vie, je suis privilégié. Le bénévolat est un choix; la vie est une succession de choix ».  

N’hésitez pas à consulter les sites web de L’Actuel et des Petits Frères pour vous informer sur ces organismes, faire un don ou connaître les occasions de devenir bénévole.

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