Des solutions tombées dans le vide
Intersection route 201 et chemin Saint-Henri: le MTQ sensibilisé depuis 2018
« Un réaménagement de l’intersection serait souhaitable », voilà ce qu’avait à dire le directeur général de la Municipalité de Sainte-Marthe, Michel Bertrand, quelques jours après qu’un camionneur de 29 ans ait perdu la vie suite à une violente collision à l’intersection de la route 201 et du chemin Saint-Henri.
Rappelons que le 8 novembre, un homme originaire de Laval a tragiquement perdu la vie après que le camion cube dans lequel lui et son passager prenaient place ait été violemment percuté par un camion semi-remorque qui circulait en direction sud sur la route 201.
« Au fil des années, des citoyens nous ont rapporté plus d’une fois avoir eu la peur de leur vie à cette intersection », confiait, à Néomédia, le directeur général. Il faut dire que chaque année, de nombreux incidents surviennent dans le secteur.
« En 2018, à la suite d’un autre grave accident à cet endroit, la Municipalité a pris l’initiative de sensibiliser le ministère des Transports et la députée de Soulanges (Marilyne Picard). Nous avions demandé qu’une analyse soit effectuée et que des mesures de réduction de vitesse soient mises en place. Puisqu’il s’agit d’une route sous la juridiction du gouvernement provincial, c’était la façon de faire », ajoutait M. Bertrand.
Au lendemain de l’accident, des équipes du ministère des Transports étaient sur place pour installer des blocs de béton dans le but de «sécuriser» l’intersection.
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Des solutions tombées dans le vide
Selon M. Bertrand, depuis 2018, de nombreuses rencontres entre la Municipalité, les représentants du MTQ et la députée de Soulanges ont été tenues. Des solutions pour sécuriser un tant soit peu l’intersection ont même été apportées à la table des discussions.
« En attendant un réaménagement complet de l’intersection, l’interdiction de tourner à gauche pour les véhicules circulant du sud, vers le nord (sur la 201), diminuerait déjà une bonne part de risques. L’installation d’un détecteur de véhicule à l’arrêt, à l’intersection, qui déclencherait un panneau clignotant lumineux en amont a aussi été suggérée par la Municipalité À ce jour, le MTQ n’a pas donné suite », déplore le directeur général.
Toujours selon Michel Bertrand, le MTQ ne ferme pas la porte à ce que soit envisagé des mesures de réduction de risque. « La solution idéale ne peut être réalisée qu’à long terme selon ce que la Municipalité s’est déjà fait dire. Un réaménagement adéquat nécessite l’acquisition de bandes de terrains, l’élargissement ou l’ajout de voies et le déplacement des glissières de sécurité, entre autres choses. Un tel projet pourrait prendre jusqu’à 10 ans selon ce qui a été avancé ».
Néomédia a voulu en savoir plus sur les solutions possibles et réalisables au niveau du MTQ. Or, aucun représentant n’a donné suite à nos demandes.
Un suivi sera effectué
Périodiquement, les représentants de la Municipalité rencontrent ceux du MTQ et ce dossier a déjà été souvent abordé.
« La municipalité comprend que le ministère ne peut pas improviser des solutions aussi rapidement que l’on souhaiterait. Celles que nous avons proposées peuvent paraître simples à première vue, mais peuvent aussi demander de franchir un certain nombre d’étapes au ministère, surtout si nous leur proposons de sortir des façons de faire habituelles. Il faut respecter le processus qui s’applique à tout le Québec, mais ne pas perdre de vue les objectifs visés qui, dans ce cas, visent l’amélioration de la sécurité des usagers de la route sur notre territoire », conclut Michel Bertrand qui confirme tout de même que le dossier sera de nouveau abordé lors d’une prochaine rencontre entre les principaux intervenants.