Elle sera applicable dès cet hiver
Une nouvelle règle en vigueur à la Marina sème le mécontentement
Une dizaine de propriétaires de bateaux à voile ont fait entendre leur mécontentement lors de la réunion du conseil municipal de Salaberry-de-Valleyfield ce mardi 16 août.
Les uns après les autres, ils se sont rendus au micro lors de la période de questions pour obtenir des réponses sur une récente décision de l’administration municipale.
Dans le cadre de cette nouvelle entente conclue entre la Ville de Salaberry-de-Valleyfield et la Marina, il est stipulé que les propriétaires de voiliers doivent désormais démâtés leur embarcation pour la saison hivernale. Une décision qui est loin de plaire aux navigateurs concernés et qui aurait été prise pour assurer une meilleure cohabitation avec le secteur entourant la Marina. Plusieurs citoyens se sont plaints du bruit causé par les haubans.
L’un d’eux, Christian Guimond, a rappelé que la municipalité a axé plusieurs de ses communications des derniers mois autour de son caractère nautique. Dans la foulée, il a indiqué que le démâtage d’une embarcation est une opération compliquée, dangereuse et qui peut en résulter par des blessures importantes.
« Je trouve que le délai est court pour cette année. C’est ordinaire que nous n’ayons pas été consultés sur le sujet. Nous sommes quand même les principaux concernés par cette mesure. De ce que j’ai constaté sur le terrain, plusieurs propriétaires de voiliers sont découragés par cette demande et songent à se départir de leur embarcation. Au moins trois de mes connaissances ont mis leur voilier en vente dans les derniers jours et d’autres songent à quitter la marina », a-t-il déploré.
Face à cette inquiétude, le maire Miguel Lemieux a tenu à se faire rassurant. « Les propriétaires de voiliers pesant plus de 18 000 lbs vont bénéficier d’un délai d’un an pour se conformer à cette exigence. Nous sommes conscients que de démâter une embarcation de ce poids est une opération qui demande de l’équipement spécialisé comme une remorque et une grue. C’est pour ça qu’on octroie un délai », a précisé le premier magistrat.
Il a aussi ajouté que la Ville a remis aux dirigeants de la Marina les coordonnées d’un spécialiste qui propose des formations de démâtage aux intéressés. Il a aussi mentionné qu’en cas d’accidents, c’est la Marina qui devra en assumer la responsabilité.
Une autre intervenante a constaté que la disposition des mâts, une fois retiré, pourrait aussi représenter un danger. « La circulation est difficile actuellement entre les mâts alors ce sera quoi quand tout le monde aura retiré le sien.»
Non à l’entreposage hivernal sur la langue de terre du parc Marcil
Le maire a aussi confirmé que la nouvelle entente ne permettra pas l’entreposage hivernal des voiliers sur la langue de terre située dans le parc Marcil. « Ça fait trente ans que c’est permis, mais plus maintenant. Les propriétaires devront trouver une solution pour l’hiver prochain. La Ville est ouverte à permettre à des embarcations d’être entreposées au Port pendant la saison hivernale. Toutefois, les bateaux devront y être transportés par la route uniquement, car nous n’avons pas l’autorisation de circuler sur la Voie maritime en ce moment.» Je la trouve drôle la citation. Je dirais plutôt que la Ville est ouverte à permettre l'entreposage d'embarcations au Port OU la Ville est ouverte à permettre aux propriétaires d'embarcations d'entreposer celle-ci au Port.
Malgré les constations des plaisanciers, le conseil municipal a entériné l’entente à majorité, le conseiller Jean-François Giroux qui représente le secteur de la Marina a voté contre. « C’est un gros changement pour eux et je trouve que l’on n’a pas assez travaillé ensemble dans le dossier. Je n’aime pas qu’ils se soient sentis pas consultés et c’est ce qui explique ma prise de position », a-t-il commenté à la suite de la réunion.
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