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ESPACE Suroît

Après un an, toujours préoccupé par les droits et les intérêts des enfants!

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11 mai 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste

En mai 2021, le rapport de la commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse était remis au gouvernement. Un après, le Regroupement des organismes ESPACE du Québec (ROEQ) dont ESPACE Suroît, tire un bilan décevant de la mise en œuvre du plan.

Lorsque, après deux ans de travail, Régine Laurent avait remis le rapport les organismes de terrains ne cachaient pas leur enthousiasme. Car la situation nécessitait indiscutablement des actions fortes, concrètes et rapides. 

12 mois, plus tard, comme le confie Nathalie Leduc d’ESPACE Suroit à Néomédia, la situation demeure inquiétante : « Malheureusement, la violence faite aux enfants est toujours omniprésente et avec l’isolement des enfants, dû à la pandémie des deux dernières années, la situation ne s’est pas améliorée. Entre autres, les nombreux défis quotidiens des familles ont fait augmenter le niveau de stress et par le fait même les épisodes de violence.  Les enfants étaient aussi plus présents sur internet, à jouer ou fréquenter les réseaux sociaux.  Bien entendu, même si la cyberviolence existait avant la pandémie, on peut dire qu’elle s’est multipliée dans les derniers mois. »

Le contexte pandémique a évidemment contribué à cette situation, mais Nathalie Leduc, regrette que le rapport remis au gouvernement n’ait pas suffisamment été mis en œuvre. « Malgré l’urgence d’agir ressentie dans le rapport, peu de mesures concrètes ne semblent avoir été mises en place.  À la suite de notre lecture du résumé du rapport et de ses recommand’actions, nous constatons que malgré toute la référence à la prévention, ce mot n’est pas compris comme nous l’interprétons au sein des organismes ESPACE et du Regroupement des organismes ESPACE du Québec. Les recommandations, ainsi que les éléments de mise en œuvre prévus misent sur une meilleure intervention, plus précoces auprès des familles en difficulté afin d’éviter des signalements des enfants à la protection de la jeunesse. Il n’y a pas de mesures qui s’adressent directement aux enfants afin de leur donner des outils et des informations sur leurs droits. Rien de ce que nous appelons de la prévention de première ligne, universelle, pour que tous les enfants soient informés et puissent connaître et exercer leurs droits et donc mieux se protéger. Rien non plus sur comment créer des communautés bienveillantes autour des enfants sans passer par exemple, par les maisons de la famille ou encore par les structures existantes. »

Du côté du gouvernement, bien que l’on comprenne l’impatience et l’urgence ressentie sur le terrain, on rappelle que le chantier est immense et que beaucoup a déjà été fait. L’adoption du projet de loi 15 qui modifie la loi sur la protection de la jeunesse en y ajoutant les recommandations du rapport Laurent, est une avancée notable. Il y a aussi la mise en place de la direction nationale de la DPJ, l’augmentation du budget de cette même DPJ de plus de 40%... Ainsi le gouvernement déclare qu’au 31 mars 2022, 66% des recommandations du rapport Laurent ont déjà été traduites en projets et que 40% sont déjà réalisées ou en voie de réalisation.

Lionel Carmant, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux précise « Au cours de la dernière année, nous avons intensifié nos actions afin que chaque enfant puisse évoluer dans un environnement sécuritaire, bienveillant et stable pour son développement. Mieux protéger nos enfants est une priorité, et je remercie les acteurs et partenaires du gouvernement qui participent aux efforts en ce sens. Afin d'améliorer de façon concrète les services, nous avons également à cœur d'écouter ce que les jeunes qui bénéficient ou qui ont bénéficié des services de la protection de la jeunesse ont à nous dire. Ainsi, nous leur donnons une voix grâce à la mise en place du comité SAJES. ».


Pour autant, le ROEQ et les organismes ESPACE jugent unanimement que ce n’est pas suffisant. Stéphanie Nesteruk d’ESPACE Suroit, résume ainsi ses attentes immédiates « Le rapport Laurent recommande de créer une charte des droits des enfants, ainsi que la mise en place d’un commissaire dédié au respect de leurs droits. Les organismes ESPACE attendent un échéancier clair et que des mesures concrètes soient rapidement mis en place, et de façon durable, par le gouvernement afin que le respect des droits des enfants devienne une priorité collective, comme semble le recommander la commission. Pour nous, protéger les enfants passe inévitablement par un travail de prévention s’adressant directement aux enfants : nous demandons donc au gouvernement de fortifier la prévention de première ligne, d’investir massivement dans les organismes communautaires et de valoriser l’apport de ceux-ci, comme le recommande la commission. ».
 
 

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