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Plusieurs ont quitté leur poste dans la région

Un médecin de la région dénonce la violence verbale des patients envers les secrétaires

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5 octobre 2021
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Le médecin responsable du DRMG Vaudreuil-Soulanges, Sylvain Dufresne qui pratique au Centre médical des Trois-Lacs de Vaudreuil-Dorion dénonce le mauvais traitement verbal infligé par la clientèle aux secrétaires médicales oeuvrant dans le réseau de la santé. Au bas mots, selon ses estimations, une vingtaine d’entres elles ont démissionné de leur poste à bout d’être la cible de propos méprisants.

« J’ai vu certaines secrétaires pleurer parce qu’elles se font trop brasser par certains patients. Ce n’est pas normal. Selon mes consultations auprès de collègues, les deux GMR-F de Vaudreuil-Dorion ont perdu ente cinq et six secrétaires chacun. Celui à Rigaud, en a laissé partir deux. À la clinique des bâtisseurs, à Salaberry-de-Valleyfield, c’est environ quatre alors que c’est entre cinq et six secrétaire depuis un an principalement pour cette raison. Un collègue à moi parle d’une hécatome », résume-t-il au bout du fil.

Une attitude attribuable à trois facteurs

Face à cette attitude, le Dr Dufresne précise bien comprendre que certains patients peuvent être inquiets face à leur état de santé ou celui d’un proche. « Mais elles n’ont pas à subir ça. Elles ne sont que le messager. Ce n’est pas de leur faute si on ne peut pas les recevoir la journée même. À mes yeux, la pandémie et la fermeture des cliniques d’évaluation destinées aux gens présentant des symptômes de la COVID-19 ont accentué l’agressivité envers le personnel médical », ajoute-t-il.

À ces deux problématique, il fait ajouter la pénurie de personnel qualifié qui touche tous les secteurs, mais particulièrement celui de la santé. « Si une secrétaire quitte, ça rend l’accessibilité à un médecin encore plus difficile. On ne peut pas la remplacer par un système informatique. On perd une ressource qualifiée et même parfois expérimentée. »

Pour le Dr Dufresne, la fermeture récente des cliniques d’évaluation destinées à l’évaluation des patients ayant des symptômes COVID-19 joue pour beaucoup dans l’obtention d’un rendez-vous pour la clientèle. Les systèmes informatisés permet la prise de rendez-vous de partout au Québec, ce qui diminue considérablement l’offre à la population locale, ce qui exacerbe encore davantage la perte de la clinique COVID.

« Avant les patients qui répondaient à ses critères étaient dirigées vers ces ressources, mais elles ont fermé. Donc, ils doivent suivre le chemin normal et prendre rendez-vous dans une clinique régulière, ce qui fait que l’on reçoit en consultation des gens provenant de Mont Tremblant, de Chambly, de Varennes ou de Joliette, bref de l’extérieur. En plus de diminuer les plages horaires disponibles pour la clientèle de la région, ces consultations sont complexes sur le plan de la logistique pour nous les médecins », confie-t-il.

Pourquoi? Confronté à un patient potentiellement porteur de la COVID-19, le médecin doit appliquer un protocole sanitaire important avant son entrée dans la salle de consultation. Par exemple, il doit revêtir une combinaison de la tête aux pieds, un équipement qui devra être retiré avant la prochaine consultation avec un autre patient non atteint de la COVID-19.

« Forcément l’offre de services offerte est diminuée à cause de cela. C’est plus long voir un patient, donc nous voyons moins de gens par jour et vice et versa pour les patients qui attendent plus de temps pour  obtenir un rendez-vous avec un médecin. Il y a donc plus de frustration envers le personnel médical. »

Pour pallier en partie à ce problème, une demande a été faite auprès du Ministère de la Santé et des Services sociaux pour ouvrir une clinique désignée en pédiatrie sur le territoire de Vaudreuil-Dorion. Actuellement, on en compte six en Montérégie, dont une à Salaberry-de-Valleyfield. Cette dernière s’adresse aux enfants âgés de 3 mois à 16 ans et accueille les familles 7 jours sur 7 de 8h à 16h.

Quant à l’annonce de l’embauche prochaine de 3 000 adjoints administratifs pour épauler le personnel de la santé, confirmée par le gouvernement provincial, cela viendra accentuer les difficultés de recrutement dans les cliniques, estime Dr Dufresne.

 

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