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Encore beaucoup de travail à faire 

Un 16e féminicide au Québec: « C’est important de rappeler qu’on est là »

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5 octobre 2021
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Benjamin Richer
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Par Benjamin Richer, Journaliste

Un 16e féminicide a été déclaré ce dimanche au Québec. La situation est maintenant plus que déplorable. L’organisme La Passerelle à Vaudreuil-Dorion rappelle l’importance d’être présent pour les femmes victimes de violence conjugale. 

« On est à court de ce qu’il faut dire et faire pour que ça s'arrête. Ça n’a pas de bon sens. Mais c’est important de rappeler qu’on est là, des maisons d’hébergement, des centres de femmes, les policiers sont là aussi pour aider », indique Véronique Girard, directrice générale de La Passerelle, un centre d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale à Vaudreuil-Dorion.

Elle comprend toutefois la crainte de certaines femmes à porter plainte ou à sortir de leur milieu. « Il ne faut jamais minimiser les risques, l’importance d’avoir un filet de sécurité, de ne pas rester seule avec ce qu’on vit, que ce soit avec des organismes comme nous ou des membres de la famille et des amis », ajoute Mme Girard. 

L’entourage de la personne se trouve alors essentiel. La directrice générale de La Passerelle rappelle qu’il faut rester ouvert et disponible envers un proche pris dans une telle situation. « Il y a un processus. Il faut comprendre dans quoi elle est embarquée cette femme-là, ce n’est pas si simple de dire je m’en vais. C’est important d’être là et de respecter son rythme », explique-t-elle. 

Un travail colossal 

Même si Véronique Girard constate qu’une oreille plus attentive est portée envers les victimes de violence conjugale, dans la foulée des 16 féminicides survenus jusqu’à maintenant, cette dernière voit toujours beaucoup de préjugés et d’incompréhension dans la société. 

« Ce n’est pas à elles de toujours se cacher, il faut qu’elles continuent à vivre. Les hommes violents se doivent aussi de se réveiller et d'aller chercher de l’aide. Souvent, ils ne reconnaissent pas qu’il y a un problème et blâment leur conjointe pour ce qui arrive », déplore Mme Girard. 

Selon elle, il y a encore tout un travail à faire afin de changer les mentalités et mettre la responsabilisation sur les hommes violents. Le processus peut parfois être long avant qu’un homme réalise la portée de ses gestes, mais « en attendant, c’est la femme qui subit la violence », rappelle Véronique Girard. 

Le Québec compte en moyenne 12 féminicides par an, selon Mme Girard. L’attention est cependant beaucoup plus grande cette année. « Ça reste que c’est déplorable que ça prenne le décès de plein de femmes pour finalement avoir une écoute. Il y en a chaque année », se désole-t-elle. 

La Passerelle, qui compte cinq chambres et 16 lits, accueille pas moins d’une centaine de femmes et enfants par années dans son centre d’hébergement. 

Il affiche toutefois souvent complet. Les femmes sont alors redirigées vers d’autres centres ou dans leur propre entourage. « On a chacun notre territoire officiel, mais si une femme en a besoin, on est là pour s’épauler entre régions », assure Mme Girard.

Intervenir tôt

L’organisme a récemment recommencé à effectuer de la sensibilisation dans les écoles secondaires de la région. 

« On espère que les prochaines générations comprennent et que dès les premiers signe de violences qu’il y ait un arrêt », souhaite-t-elle. 

Des gestes de violence sont souvent déjà observés dans les premières relations de certains adolescents, ce qu’il ne faut pas banaliser selon Mme Girard. Ces derniers peuvent aussi avoir du soutien s’ils en vivent dans le milieu familial, entre les parents par exemple. 

Véronique Girard rappelle l’importance des différentes ressources et qu’il est toujours possible de les appeler ou à la ligne téléphonique SOS violence conjugale au 1 800 363-9010.

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