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Résidence d’artistes

Une maison pleine d’histoires

durée 05h00
25 juin 2021
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Benjamin Richer
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Par Benjamin Richer, Journaliste

Le 275 avenue Saint-Charles à Vaudreuil-Dorion, à quelques pas du parc Valois, est une maison emblématique dans la municipalité. Après avoir été une résidence d’artistes pendant des années, celle-ci est désormais à vendre par son propriétaire actuel.  

Qui n’est jamais passé devant cette maison à Vaudreuil-Dorion ? Personne. Sa façade imposante, derrière un portail en pierre, et les arbres cachant la cour arrière depuis le parc Valois peuvent avoir piqué la curiosité de plusieurs. 

Toutefois, si ce n’est pas ses atouts extérieurs qui ont attiré le regard, cela pourrait être dû à l’affiche de courtier immobilier qui a longtemps été accrochée dessus. Certains auraient pu s’y méprendre et penser qu’elle était une maison invendable. 

C’était en fait son propriétaire qui était courtier immobilier. « C’était sa façon de faire de la publicité. Les gens l’appelaient et demandaient si c’était à vendre. Il disait non, mais je peux vous en chercher une pour vous aider. C’était sa façon d’avoir des clients », mentionne sa conjointe Astride Andren. 

Ce dernier est tristement décédé l’année dernière, forçant Mme Andren à vendre la propriété. Elle a néanmoins été suffisamment généreuse pour raconter les histoires qui se cachent dans les murs de sa maison. 

Une résidence d’artiste

Érigée en 1944, il n’aura pas fallu longtemps pour que la maison devienne célèbre. C’est dans le tournant des années 50 que Yvette Brind’Amour, ainsi que son amie Mercedes Palomino, achètent la résidence.

Ces deux femmes de théâtre venaient tout juste de cofonder le Théâtre du Rideau Vert à Montréal en 1948 qui était le premier théâtre professionnel francophone au Canada. 

Plusieurs artistes passèrent par la maison de Vaudreuil-Dorion, tel que le comédien Lui de Cespedes ou Janine Sutto. Bon nombre de réceptions y étaient organisées. « C’était une maison connue pour les artistes, pour écrire ou faire la fête », indique Mme Andren.

Pour des raisons jusqu’ici méconnues, Mme Brind’Amour quitta la maison, permettant à la célèbre romancière brunswickoise, Antonine Maillet, de venir s’y installer. Quelques années plus tard, Mme Palomino laisse la maison à Maillet dans les années 80. 

Cette dernière y est demeurée peu de temps, mais aura profité des lieux en l’utilisant comme maison d’été et pendant le temps des fêtes. Selon Mme Andren, l’autrice y aurait à l’époque écrit certains de ses livres. 

D’ailleurs au moment du déménagement, la femme de ménage de Mme Maillet a confié ne plus en finir avec livres qui étaient pour la grande majorité rangé dans le grenier de la maison. « Elle n’avait jamais vu ça », ajoute Mme Andren selon les témoignages qu’elle a reçus. 

La maison

Le 275 avenue Saint-Charles est une maison patrimoniale de trois étages avec sous-sol, quatre chambres à coucher et trois salles de bain. La majorité des pièces ont été rénovées en gardant le côté historique. Elle possède également un espace commercial pour un professionnel. 

La propriété détient près de 48 000 pieds carrés de terrain, surtout fait sur long, qui jonchent ainsi la baie de Vaudreuil. Pour Mme Andren, « c’est la campagne dans la ville ». 

Elle avait pour habitude de prendre son café très tôt le matin sur la terrasse, l’apéro en fin de journée, faire du ski de fond l’hiver sur le terrain, faire des feux ou encore aller aux mardis musicaux du parc Valois qui se donnaient les étés avant la pandémie. « Ça va me manquer, mais je dois passer à autre chose », ajoute-t-elle. 

Mme Andren y accorde ainsi une grande valeur sentimentale. « Nos enfants étaient ados quand on est arrivé là. C’était un peu une maison de rêve pour nous avec le bord de l’eau. On a fait du pédalo, on a beaucoup reçu. C’est quand même une maison spéciale avec un cachet particulier, c’est très chaleureux », souligne-t-elle. 

Affichée maintenant à un prix de 899 000$, la propriétaire estime avoir du mal à la vendre étant donné son caractère particulier. C’est en revanche « une fois qu’on est là qu’on apprécie tout ce qu’elle peut offrir », conclut-elle.

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