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Le projet sera déployé dès cet été sur le territoire de la Montérégie-Ouest

Réduire le recours systématique à l’urgence un appel à la fois

durée 15h34
23 juin 2021
Jessica Brisson
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3 minutes

Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

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L'adjointe parlementaire du ministre de la Santé et des Services sociaux et députée de Soulanges, Marilyne Picard, a annoncé ce mercredi, au nom du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, le déploiement d'un projet qui permettra de diminuer le recours systématique à l'urgence en Montérégie.

Pour l’occasion, l’équipe du CISSSMO avait convoqué les médias à l’Auberge des Gallant. La mairesse de Très-Saint-Rédempteur, Julie Lemieux, ainsi que le préfet de la MRC et maire de la Municipalité de Rivière-Beaudette, Patrick Bousez, étaient présents.

Piloté par les services préhospitaliers d'urgence du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre, en collaboration avec le Centre de communication santé et le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest, le projet de régulation a pour but de réduire les transports ambulanciers jugés non urgents vers les urgences et ainsi optimiser les ressources ambulancières et hospitalières afin qu'elles répondent plus efficacement aux réelles urgences vitales.

« Pour la région de Vaudreuil-Soulanges, cela implique que les ambulances vont rester plus sur notre territoire parce qu’elles ne partiront pas pour des urgences mineures », a expliqué la députée de Soulanges, Marilyne Picard.

Ce projet représentera une diminution annuelle totale de près de 5 500 transports vers les urgences dès 2022-2023, pour la Montérégie-Ouest. « Près d’un véhicule d’urgence sur cinq se déplace avec un patient jugé non prioritaire », ajoute Mme Picard.

Plus concrètement, le projet permettra de rediriger les patients vers les bons services. Lorsqu’un appel est logé au 911 pour une ambulance et que cet appel est classé dans la catégorie non-urgent, par le répartiteur médical d’urgence, un deuxième triage sera effectué par une infirmière de l’unité en soutien clinique basée à même la centrale 911. « Celle-ci évaluera plus en détail la situation du patient et proposera une réorientation vers les services plus appropriés que l’urgence », explique Marilyne Picard. Ainsi, une personne pourrait être redirigée vers une ressource en santé mentale plutôt que systématiquement à l’urgence.

Une coévaluation de la situation de l'usager par l'infirmière et le technicien ambulancier paramédical, lorsque celui-ci est présent sur les lieux avec l'usager, est également prévue. Dans tous les cas, que ce soit à la suite du triage secondaire ou de la coévaluation, si la situation de l'usager requiert véritablement un transport ambulancier vers l'urgence, celui-ci sera effectué.

Si toutefois l'usager ne consent pas à la réorientation, il sera automatiquement dirigé vers l'urgence. Dans ce cas, si l'état de l'usager ne requiert pas de transport ambulancier, des modes de transport alternatif lui seront proposés, et ce, toujours dans le but de donner priorité aux transports ambulanciers pour des urgences vitales.

« Le projet de régulation s’inscrit vraiment dans la logique du bon patient au bon endroit et la régulation va permettre d’y arriver. Elle va faire en sorte que les patients vont être orientés vers les meilleurs services pour eux. Il est évident que c’est un projet pertinent pour nous », a ajouté Richard Deschamps, président directeur général du CISSS de la Montérégie-Centre.

De son côté, le directeur général adjoint du CISSSMO, Philippe Besombes, le projet permettra d’enlever une pression, notamment sur l’urgence de l’Hôpital du Suroît. « Comme vous le savez, nous avons de gros enjeux. La croissance populationnelle en Montérégie-Ouest est très forte, notamment au niveau des personnes âgées. Ce projet s’intègre dans des mesures structurantes, dans des mesures concrètes, qui vont permettre de faire la différence dans nos urgences. Parce que pour régler l’enjeu des urgences dans notre région, oui ça prend un hôpital supplémentaire, mais ça prend aussi des mesures en attendant pour donner des services à la population et s’assurer que nos services sont de qualités, et sécuritaires », a-t-il indiqué.

Le projet sera déployé dans un premier temps sur le territoire de la Montérégie-Ouest dès l’été 2021 pour graduellement s'étendre à l'ensemble de la Montérégie au cours de l'automne prochain.

 

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