Voilà la mission du Parrainage civique de Vaudreuil-Soulanges
Donner une chance à la différence
Permettre aux adultes vivant avec une déficience intellectuelle (DI) et/ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA) de s’épanouir. Voilà la mission de l’organisme le Parrainage civique de Vaudreuil-Soulanges (PCVS).
Tous les jours, une vingtaine de personnes vivant avec une DI ou un TSA se rassemblent, dans le plus grand respect des mesures sanitaires, dans les locaux de l’organisme situés au 36a, Avenue St-Charles, à Vaudreuil-Dorion. En petit groupe, pour bien respecter la distanciation sociale et les particularités de chacun, ils profitent du Service d’activité de jour.
Ce service vise à offrir un milieu de vie aux personnes de 21 ans et plus, vivant avec une déficience intellectuelle et/ou un trouble du spectre de l’autisme, qui ne veulent ou ne peuvent accéder au milieu du travail. « En fait avec nos intervenants, on travaille beaucoup sur le maintien des acquis », explique la directrice générale, Mélanie Gauthier.
C’est un environnement sain et stimulant qui permet à chacun de continuer à s’épanouir, de développer ses habiletés sociales, de s’intégrer dans la communauté, de s’impliquer socialement et à briser l’isolement. « Nos journées sont structurées. Nos intervenants préparent des activités pour les participants. Ils vont à l’extérieur, cuisinent, bricolent, font du sport, bref, ils viennent ici pour socialiser et s’amuser », poursuit la directrice générale.
Évidemment, un tel service n’est pas sans défi. « Je dirais que le plus gros défi est de convaincre les proches de nos utilisateurs que leur place est ici. Il y a des parents qui avaient de très grandes attentes envers leurs enfants alors que d’autres non. Ici, les capacités et les habiletés de tout le monde sont mises de l’avant et nous nous assurerons que chacun y trouve sa place », explique Mme Gauthier.
Faire partie intégrante de la communauté
Le PCVS est bien présent dans la région depuis plus de 35 ans. Chaque année, l’organisme participe à divers évènements afin, d’une part, de faire connaître ses services, mais également pour permettre à ses utilisateurs de s’intégrer dans la communauté.
« Nous sommes impliqués avec l’Atelier Paysan, nous allons faire, quand c’est possible, du bénévolat à la Source d’entraide de Saint-Lazare. Les gens aiment ça parce qu’ils se sentent utiles et parce qu’on leur donne des responsabilités, ils prennent confiance en eux », de dire Mme Gauthier.
Il est aussi possible de voir l’équipe et les membres du PCVS lors du défilé annuel Mozaïk à Vaudreuil-Dorion. Un partenariat avec le Club de gymnastique Gymini permet également aux utilisateurs du PCVS de bouger et de profiter des infrastructures du Club.
« Nous sommes très chanceux dans Vaudreuil-Soulanges. Les gens et le milieu des affaires sont très ouverts à nous recevoir. L’arrimage entre les organismes et le public se fait très bien. Nous avons vraiment une belle communauté », se réjouit celle à la tête de l’organisme.
Un service de jumelage qui fait la différence
En plus des activités de jour, le PCVS offre un service de jumelage, permettant ainsi à un membre de l’organisme d’être parrainé par une personne de l’extérieur. Le service de jumelage vise à coupler une personne bénévole de la communauté avec une personne adulte de 18 ans et plus, vivant avec une DI ou un TSA, afin de développer une relation d’amitié, d’entraide et de partage de tous genres.
« Nous ce que l’on demande, c’est un engagement minimum de quatre heures par mois. Les parents de nos membres rencontrent les parrains et les marraines et nous avons un processus de sélection rigoureux afin de créer des jumelages gagnants où tout le monde sera à l’aise », poursuit la directrice générale. « En ce moment, nous avons une dizaine de jumelages actifs. Le plus beau c’est que nous avons beaucoup de jeunes dans la vingtaine qui souhaitent s’impliquer », ajoute fièrement Mme Gauthier.
Malgré tout il reste de l’éducation à faire
Bien que la situation et l’ouverture face à la différence se sont grandement améliorées au fil des années, Mélanie Gauthier, reste bien consciente qu’il y a encore du travail à faire.
« Il reste encore beaucoup d’enseignement à faire au sein de la population et c’est normal. Souvent quand nous sortons on voit que les gens sont curieux, ils regardent et dans un sens j’aime bien ça parce que ça nous permet d’échanger et de dialoguer. Quand je sens que les gens se questionnent, je vais les voir et leur demande tout simplement. Ça ouvre la discussion et c’est parfait ainsi », conclut la directrice générale.
Pour en savoir plus sur l’organisme Parrainage civique de Vaudreuil-Soulanges, visitez le: parrainageciviquevs.ca
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