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Portrait de femmes inspirantes

Dans l’univers de Sophie en temps de pandémie

durée 18h00
8 mars 2021
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Quatre mois seulement après l’ouverture de son premier café-bistro à Saint-Zotique, Sophie Juillet doit modifier son plan d’affaires devant la fermeture des salles à manger partout au Québec. L’entrepreneuse n’avait toutefois pas dit son dernier mot. 

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, Néomédia est allé à la rencontre de femmes inspirantes de la région qui auront été toutes particulièrement affectées par le contexte de pandémie. Ce n’est que quelques mois après le début de son rêve de se lancer dans la restauration que Sophie Juillet doit se « virer de bord » selon ses mots. 

Avec la fermeture des salles à manger, Mme Juillet eut l’idée de répondre à un besoin, soit celui des biens des parents au moment de faire des repas. Le café-bistro s’est alors transformé en mode hybride sous la formule se rapprochant plus du traiteur. L’élaboration de plats pour emporter s’est donc concrétisée. 

« J’ai beaucoup investi et j’ai fait des modifications que je devais faire sans savoir quand la pandémie va se terminer et que  je vais pouvoir avoir des gens qui vont s’asseoir chez moi. On attaque un problème à la fois », explique-t-elle. Des tables ont été retirées afin d’installer une chambre froide ainsi que d’autres équipements.

L’entrepreneuse qui était surtout en cuisine auparavant a aussi dû embaucher du personnel de plus pour monter une petite équipe afin de répondre à la demande. « Je n’étais plus capable, tu sais quand tu passes de 12 pâtés au poulet par semaine à 90 », témoigne-t-elle. 

Un projet lourd de sens 

Alors qu’elle dessinait des plans de restaurants lorsqu’elle était enfant, petite, Sophie Juillet rêvait d’un jour posséder un endroit rassembleur. Toutefois, avec la réalité de la vie, en étant une jeune mère célibataire, cette idée a été mise aux oubliettes jusqu’à ce que son mari meurt tristement d’un cancer. « J’ai arrêté de travailler et j’ai pris du recul. Quand cela arrive des gros évènements comme ça, on dirait que ce que tu faisais n’a plus ou moins de sens », soutient-elle. 

C’est lors d’un voyage avec amis dans le sud à l’été 2019 afin de lui changer les pensées que son rêve trop longtemps oublié refait surface. De retour à Saint-Zotique, « tout a déboulé ». À l’âge de 40 ans, elle transforma complètement sa vie. 

Le nom de l’endroit, L’univers de Sophie, lui est venu instantanément. Cela fait référence à l’importance de son entourage, mais aussi à la passion de son mari, fervent amateur de l’espace et des étoiles. C’était pour elle une façon de lui faire un clin d'œil. 

« Je voulais vraiment créer mon univers, un environnement où guérir mon petit cœur qui avait de la peine en m’entourant de rire, de gens, de ma communauté, de bonheur pour créer ma nouvelle vie », souligne Mme Juillet.

Se proclamant elle-même comme un livre ouvert, Sophie Juillet remarque que son histoire rejoint beaucoup de personnes. « Ça en est pratiquement thérapeutique. C’est plus que de la bouffe. On nourrit le ventre et on essaie aussi de nourrir l’âme », explique-t-elle.

Une approche humaine 

Avec la pandémie, Mme Juillet craignait perdre le contact avec sa clientèle, mais les gens étaient au rendez-vous et le projet a pris des proportions incroyables selon cette dernière. « C’est surprenant, mais j’ai tellement plus de temps pour jaser avec les gens et connecter. J’avais peur de cela. C’était un deuil pour moi d'enlever des tables », indique-t-elle. 

Le parcours de vie de Mme Juillet aura vraisemblablement influencé la femme qu’elle est aujourd’hui, soit empreinte de positivisme et d’empathie. Le modèle de femme d’affaires plus rigide avec une discipline plus masculine ne l’interpelle pas du tout. Elle mène son commerce avec son cœur. 

« Je ne vais pas refuser l’embauche d’une employée parce qu’elle souffre d’anxiété, non au contraire je vais dire viens en parce moi je vais le prendre en considération et que tu vas être bien traitée chez moi et peut-être que ça va bien l’aider dans l’avenir », ajoute-t-elle. 

Sophie Juillet prévoit de poursuivre son rêve et ses ambitions. Elle aimerait entre autres aménager prochainement un espace à l’extérieur pour accueillir des gens avec des chaises autour d’un feu de camp. 

 

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