Ils se font traiter de tueurs d'animaux
La mairesse de NDIP dénonce des actes d’intimidation
Le dossier entourant le projet de construction de 17 unités résidentielles dans un boisé de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot apporte son lot de discussion et de mécontentement si bien que la mairesse, Mme Danie Deschênes, a dénoncé, en début de séance du conseil, des actes d’intimidation dont des employés de la Ville ont été victimes.
« Les travailleurs qui se trouvaient sur le terrain se sont fait intimider par un groupe d’individus qui les ont traités de tueurs d’animaux. Je n’accepterai pas, et le conseil non plus qu’il y ait toute forme d’intimidation. Je veux dire à ces personnes qu’ici, à Notre-Dame, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Vous avez demandé une rencontre avec moi hier [le 8 février], sur un dossier qui dure depuis l’automne dernier. Moi je veux bien vous rencontrer et vous écouter, mais ça se fait dans les deux sens. J’ai beaucoup écouté dans les dernières semaines, et le conseil aussi. Nous avons pris la peine de vous présenter la vision du conseil pour que justement toute la population soit sur la même longueur d’onde », a laissé savoir la mairesse.
Rappelons, qu’un regroupement de citoyens, SOS boisé chênes blancs, proteste depuis quelques semaines pour la sauvegarde d’un boisé voué à la construction résidentielle. Situé au nord du boulevard Perrot, entre la 63e et la 68e avenue, le boisé, baptisé des Chênes blancs, par les citoyens, en raison de la présence de nombreux chênes, sera partiellement défriché puisqu’un promoteur projette d’y construire un projet domiciliaire de 17 unités sur des terrains d’un minimum de 13 500 pieds carrés.
Considérant que le lot visé est une propriété privée, et que le propriétaire, mais aussi le promoteur, une entreprise à numéros, ont obtenu, du ministère de l’Environnement et de la Luttre contre les Changements climatiques (MELCC) toutes les autorisations nécessaires pour aller de l’avant avec le projet, les travaux pourront donc se réaliser comme prévu.
« C’est aujourd’hui que je trace la ligne si vous choisissez d’intimider les employés de la ville ou les fournisseurs de ce projet, je vais m’assurer que la Ville prenne les moyens pour assurer la sécurité de ses équipes, mais aussi des citoyens. Les services policiers sont au courant des évènements et franchement, j’ai un peu honte que soyez venus embarrasser les employés de la Ville de Notre-Dame », a conclu Mme Deschênes.
Néomédia a tenté de joindre l’administration de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, à la suite de cette déclaration. Toutefois, celle-ci n’avait toujours pas donné suite à notre demande, au moment d’écrire ces lignes.
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