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De nombreux Canadiens ont perdu leur emploi dans la foulée des mesures prises pour contrôler la COVID-19

Les agriculteurs pourraient-ils embaucher les travailleurs ayant perdu leur emploi ?

durée 07h00
19 mars 2020
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Maude Ouellet
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Par Maude Ouellet, Journaliste

Les travailleurs étrangers temporaires pourront toujours venir au pays malgré la fermeture des frontières. Cette annonce fait suite à la demande formulée par l’Union des producteurs agricoles (UPA) mercredi matin. Cependant, de nombreux Canadiens ont perdu leur emploi dans la foulée des mesures prises pour contrôler la COVID-19. Les agriculteurs pourraient-ils les embaucher ? 

Chaque année, 16 000 travailleurs étrangers temporaires viennent porter assistances aux producteurs québécois dans leurs opérations. On compte sur cet afflux d’ouvriers provenant principalement d’Amérique latine pour faire face à la pénurie de main-d’oeuvre dans le secteur agricole. Pour éviter la propagation de la COVID-19, Ottawa leur demandera exceptionnellement de se mettre en quarantaine à leur arrivée. 

Pendant ce temps au Canada, les secteurs d'activités les plus touchés par les mesures de distanciation sociale sont le tourisme, la restauration, le transport, l’événementiel et de nombreux travailleurs autonomes. Nous avons questionné l’UPA sur l’éventualité d’embaucher ceux qui se retrouvent sans emploi. 

« C’est sûr que la main-d’oeuvre québécoise est toujours la bienvenue. Elle l’était avant le coronavirus, elle l’est maintenant et elle le sera après », dit Patrice Juneau, conseiller aux affaires publiques de l’UPA.

Une opinion que James Allen, président de l’UPA Chaudière-Appalaches, partage aussi. « Je suis un des premiers qui va commencer par faire travailler notre monde avant d’employer des travailleurs étrangers. »

Pas une solution miracle 

Pour avoir accès à des travailleurs étrangers, les producteurs doivent démontrer qu’il n’y a pas de personnel disponible, explique M. Juneau. « Nous savons que la population du Québec ne sera pas capable de combler les besoins de main-d’oeuvre à 100 % », renchérit M. Allen. 

De plus, on pense qu’il sera difficile pour les travailleurs ayant été mis à pied temporairement de s’engager auprès des producteurs agricoles à long terme. « Nous risquons de perdre ces travailleurs lorsque la situation sera rétablie. Cela pourrait être au mois de mai », ajoute-t-il. « On ne peut pas perdre nos travailleurs au milieu de la saison. »

Ce qui n’est pas le cas pour les travailleurs étrangers temporaires qui reviennent année après année. « Ils reviennent la plupart du temps avec le même employeur. Il y a une relation qui s’est bâtie ; il y a une expertise qui s’est bâtie. Sans eux, c’est une infrastructure qu’on vient perturber », remarque M. Juneau. 

Campagne de recrutement 

L’UPA songe à faire davantage de campagnes de recrutement. « Nous en avons discuté dans les derniers jours. Cependant, c’est aux centres d’emploi agricole et aux autorités compétentes de le faire », précise M. Juneau. 

S’ils ont de la chance, les agriculteurs pourraient peut-être voir la population se mobiliser comme cela a été le cas pour le ministère de la Santé et des Services sociaux. Après avoir lancé un appel à tous, plus de 7000 personnes ont envoyé leur CV afin de répondre à la demande de personnel soignant. 

 

À lire également : 
La fermeture des frontières inquiète l’UPA

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  • É
    Économie
    temps Il y a 4 ans
    Je suis fermier et avant que nous puissions entrer les travailleurs étrangers ont devait faire entrer et loger le monde des régions québécoise avec des problèmes d'emplois. C'était un énorme désavantage face a nos concurrents de l'Ontario ou États qui eux le pouvaient. Nous sommes maintenant dans une société ou tu dois gagné autant que possible et en faire le moins possible. J'engage quelqu'un d'ici et c'est 'que va tu faire pour me mériter' et non un merci pour la job. L'agriculture est dure et pas très payante. Des que le virus va disparaitre, ces mêmes employés vont disparaitre aussi vite.

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