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« Il me reste que la faillite. » - Richard Beaudin

Un père de famille au bord de la faillite pour une histoire de zonage

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9 octobre 2019
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

À moins de 24 heures de la finalisation de la vente de sa résidence, la vie d'un propriétaire de Les Cèdres vient de tourner au cauchemar alors qu'il apprend que depuis 2017, sa maison est située dans une zone à risque de mouvement de terrain. Richard Beaudin s’est confié à Néomédia le 27 septembre dernier. Nous l’avons rencontré à sa résidence de la rue des Tourterelles. 

« Nous avons acheté la maison en 2011 et selon ce que nous a appris la municipalité tout récemment, une étude sur les risques de mouvement de terrain était en cours depuis 2010. Le hic, c'est que personne n'était au courant. Ni la banque ni notre agent d'immeuble au moment de l'achat, personne! »

L'étude réalisée par la MRC de Vaudreuil-Soulanges et le ministère de la Sécurité publique s'est déroulée de 2010 à 2016, sans que les quelque 20 propriétaires concernés du secteur du domaine Lucerne soient au courant. Or, si Richard Beaudin s'explique mal comment la municipalité a pu réalisé une étude sans que les citoyens concernés en soient plus informés, il n'arrive toujours pas à comprendre comment sa résidence peut se retrouver dans la zone. 

« Mon terrain se trouve à une hauteur approximative de 30 pieds sur ruisseau et en plus, la végétation y est importante. » En effet, pour s'être rendu sur le terrain, Néomédia a été à même de constater que plusieurs arbres matures assurent une certaine protection. 

Après avoir tenté à plusieurs reprise de discuter avec les autorités municipales, M. Beaudin avoue se trouver devant une impasse des plus insurmontables. « À la ville, tout le monde nous dit que c'est à nous de plaider notre cause. On veut bien, mais si nous ne sommes pas au courant, c'est difficile de plaider. »

Il obtient un permis de construction malgré tout

« En 2013, donc 3 ans après le début de l'étude, j'ai obtenu un permis pour construire un cabanon sur mon terrain. Même là, personne ne nous a avisés qu'une étude était en cours et que nous risquions de nous trouver dans une zone de mouvement de terrain », poursuit le propriétaire. « Non seulement je viens d'apprendre que mon terrain est en zone à risque, mais plus de la moitié de ma maison l'est aussi. »

De plus, sur les plans que Néomédia a consultés sur place au moment de notre rencontre, on peut facilement constater que le nouveau zonage indique qu’une importante partie de la résidence se trouve dans la zone à risque. « Sur le plan, mon salon et la chambre de mon fils sont inclues dans la zone à risque. Finalement c’est pratiquement toute ma maison et mon terrain. »

À bout de souffle et de ressources

En instance de divorce, Richard Beaudin se retrouve désormais au bord de la faillite. « Je risque de tout perdre. Notre acheteur s'est désisté, et avec raison, aucune banque ne veut hypothéquer la maison, aucune compagnie d'assurance ne veut m'assurer. Il me reste que la faillite », conclut le père de famille à bout de ressources. 

Néomédia a tenté de contacter la direction générale de la municipalité à de nombreuses reprises, aucun membre de l'équipe n'a donné suite à nos demandes d'entrevues. Un dossier à suivre.

Chronologie des faits

  • 2009: construction de la maison;
  • 2010: début de l'étude sur les risques de mouvements de terrain;
  • 2011 : Achat de la résidence par Richard Beaudin;
  • 2013 : Obtention d'un permis de construction pour un cabanon;
  • 2016 : fin de l'étude sur les risques de mouvements de terrain;
  • 2017 : entrée en vigueur du règlement par la municipalité de Les Cèdres;
  • 2019 : mise en vente de la résidence et mise au fait de la situation





 

commentairesCommentaires

1

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  • É
    Économie
    temps Il y a 4 ans
    Souvent les fonctionnaires prennent des décisions aléatoires puisque ces décisions n'ont aucun impactes sur leurs vies. C'est plus facile dire non sans justifications que d'expliquer pourquoi oui et prendre une chance de faire un erreur. Prennez les zones innondables comme example. Cela peut prendre des années avant de faire bouger les grosses boites administratives du gouvernement avec leurs 1 million de réglements. Trop de pouvoir sont donner a nos fonctionnaires qui préfèrent le statut quo. Bonne chance M.Beaudin.

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