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La consultation publique s'est tenue du 17 au 19 décembre à Montréal.

« Qu'une simple formation en entreprise remplace une formation théorique et pratique de 870 heures en établissement spécialisé est un non-sens à sa face même. » - Benoit Giguère

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20 décembre 2018
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

« C’est sans hésitation aucune que le Syndicat de l’enseignement des Seigneuries (SES) a accepté de participer à la consultation publique du comité d'experts indépendants chargé d'évaluer l'aspect sécuritaire des modifications au Règlement sur la formation professionnelle de la main-d'œuvre de l'industrie de la construction et au Règlement sur la délivrance des certificats de compétence », d’affirmer Benoit Giguère, président du SES et enseignant du secondaire.

Ce n’est pas la première fois que M. Giguère défend les couleurs de la formation professionnelle. L’importance de cette dernière tant pour les futurs travailleuses et travailleurs que pour la population du Québec qui doit pouvoir compter sur une main-d’œuvre réellement qualifiée n’est plus à démontrer.

« Dans le milieu de la construction, elle évite notamment de gonfler inutilement la facture de la CNESST et les divers dommages inhérents aux travaux de construction réalisés par du personnel ne possédant pas toute la formation nécessaire pour accomplir le travail exigé sur les chantiers, sans parler des vies qu’elle sauve », de s’exclamer M. Giguère.

À cet égard, il tient à rappeler les propos du Ministre du Travail, M. Jean Boulet, le 22 novembre dernier, par voie de communiqué : « Le gouvernement est préoccupé par la santé et la sécurité de tous les travailleurs sur les chantiers de construction. Nous laissons le soin au comité d'experts indépendants de faire des recommandations sur l'aspect sécuritaire des modifications réglementaires concernant les grutiers. Nous les analyserons par la suite. »

C’est dans cet esprit que le SES inscrit sa participation à cette consultation publique et tient à souligner quelques faits au comité d’experts, mais aussi au ministre Boulet :

  • Les modifications au règlement, adoptées au printemps, constitue un net recul en matière de santé et de sécurité au travail ;
  • Rappelons qu’afin d’améliorer la santé-sécurité sur les chantiers, l’industrie de la construction s’est dotée de formations obligatoires ;
  • Depuis 1997, avec l’implantation de la formation de conduite de grues, l’on note une baisse de 66 % du nombre de décès annuels impliquant une grue;
  • Les profs sont les experts dans la classe ou sur les chantiers écoles et ont une expérience du métier sans oublier leur qualification qui leur permet de dispenser un enseignement de qualité auprès des élèves qui leurs sont confiés.

« Qu'une simple formation en entreprise remplace une formation théorique et pratique de 870 heures en établissement spécialisé est un non-sens à sa face même. La nouvelle façon de faire saborde le régime pédagogique, car plusieurs choisiront la voie rapide en intégrant l'industrie sans formation préalable adéquate, plutôt que d'entreprendre des études coûteuses et considérées longues. Ce faisant, elle prive les jeunes candidats désirant intégrer l'industrie de la construction d'une solide formation, reconnue par le MEES, la CCQ et les différents employeurs à ce jour », d'expliquer M. Giguère, lui-même enseignant au secondaire.

En plus de sa participation à la consultation publique, M. Giguère tient à interpeller à la fois M. Jean Boulet, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie et M. Jean-François Roberge, Ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, en ces termes :

« L'école publique demeure la meilleure porte d'entrée vers un travail spécialisé. Outre une formation réellement qualifiante, elle permet de réduire considérablement les risques réels pour la santé, la sécurité et l'intégrité physique des travailleurs et du public. La formation en entreprise est un retour en arrière, qui reproduit le modèle visant l'intégration précipitée de travailleurs dans l'entreprise et ayant causé de nombreux accidents de travail graves dans le passé. Finalement, si l’an dernier, nous affirmions, sans rougir, que le gouvernement libéral était le seul responsable de la situation déplorable qu’amène ces modifications au règlement, nous ne souhaitons pas ajouter le gouvernement de la CAQ à cette liste. La CAQ nous a promis du changement, nous jugerons l’arbre à ses fruits », de conclure M. Giguère.

Le SES est le seul syndicat d’enseignants représentant des profs de conduite de grues au Québec. Le SES est affilié à la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) et représente 600 membres enseignantes et enseignants au secondaire, à l'éducation des adultes et à la formation professionnelle à la CS des Trois Lacs.

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