Primes aux infirmières
« Le recrutement est pratiquement impossible »
Les primes aux infirmières annoncées par Québec ont fait craindre le pire à Christine Boyle, directrice générale de la Maison de soins palliatifs de Vaudreuil-Soulanges. Même si aucun membre du personnel n’a pour l’instant quitté la maison pour le réseau public, le recrutement de nouvelles ressources est maintenant quasi impossible.
Même si les maisons de soins palliatifs sont désormais sur la même échelle salariale que le réseau public, ces dernières ne peuvent pas suivre les primes annoncées par Québec cet automne.
Le programme a récemment été étendu aux CHSLD privés non conventionnés et aux résidences privées pour aînés (RPA). Les maisons de soins palliatifs sont toutefois toujours exclues pour le moment.
Certains établissements, comme la résidence Teresa-Dellar dans l’ouest de l’île de Montréal, ont déjà perdu un membre de leur personnel.
Dans la région, la Maison de soins palliatifs de Vaudreuil-Soulanges n’a pas connu de telle situation. « On est chanceux. Un départ peut faire toute la différence sur une petite équipe », indique la directrice générale, Christine Boyle.
L’établissement a tout de même trois postes d’infirmières auxiliaires vacants à l’heure actuelle. Pour Mme Boyle, les primes dans le réseau de la santé n'aident pas à pourvoir ces postes étant donné leur attractivité. « Le recrutement est pratiquement impossible », déplore-t-elle.
L’Alliance des maisons de soins palliatifs du Québec (AMSPQ) est en négociation avec le ministère de la Santé. Des annonces devraient être faites ultérieurement.
Renouvellement de l’entente
Au Québec, les maisons de soins palliatifs ne font pas partie à proprement parler du réseau de la santé, même si ces dernières doivent se conformer aux exigences en termes de qualité de service et de gestion de risque.
Le gouvernement les finance à 40% pour ce qui est du volet clinique. « Mais ça ne les couvre pas. Avec la nouvelle entente, on espère avoir un rehaussement pour qu’on soit capable de payer notre équipe au même montant que le réseau. Ils font le même travail », considère Mme Boyle.
Les maisons de soins palliatifs attendent donc avec impatience ce renouvellement de contrat, prévu pour avril 2022.
D’ici là, Christine Boyle ne se plaint pas de son équipe, qui « fait un excellent travail ». Malgré une quatrième vague, elle voit l’automne de bon augure, la période de vacances étant terminée.
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