Plus d'une semaine après la mise en vigueur de la Loi 31
Réaction d’une pharmacienne de la région
Cela fait bientôt plus d'une semaine que la pratique des pharmaciens s’est élargie afin de donner un second souffle au système de santé, malmené avec la pandémie de COVID-19, et par le fait même reconnaître leur expertise auparavant limitée.
La Loi 31, en vigueur depuis lundi dernier, est venue élargir l’offre de services dans les pharmacies du Québec. Néomédia a demandé à la pharmacienne propriétaire chez Proxim à Les Cèdres, Karine Valiquette, comment se déroulent les activités en pharmacie depuis une semaine. « Ça se passe relativement bien, c’est un pas en avant. Ce qu’on apprécie beaucoup, c’est qu’on commence à faire partie du système de santé, à pouvoir faire une différence pour alléger la tâche », explique-t-elle.
Les pharmaciens sont désormais considérés comme un acteur majeur de première ligne du système de santé, ce qui permettra de faciliter l’accès à des soins pour bon nombre de Québécois et désengorger les urgences. Toutefois, Mme Valiquette souligne qu’il faudra encore une petite période d’adaptation. « Si vous arrivez dans une pharmacie et que vous avez deux réponses différentes, c’est juste parce qu’on apprend au fur et à mesure. On est formé comme pharmacien pour pouvoir faire toutes ces tâches-là, et même plus, mais c’est certain que pour ceux qui sont sortis de l’école depuis 25 ans, ça prend plus de temps. On a tous les outils disponibles pour le faire et je pense que ça va faire une belle différence », ajoute-t-elle.
Nouveaux actes possibles
Les pharmaciens pourront maintenant amorcer ou modifier un traitement. Plusieurs actes s’ajoutent concernant des problèmes de santé mineure comme une vaginite ou de l’eczéma s’ajoutent à l’offre de service.
La prévention de certaines maladies ou infections à un microorganisme pourra désormais être faite dans la pharmacie du coin. Mme Valiquette donne l’exemple de la maladie de Lyme. « Cet été, ça va être important parce que de plus en plus, des tics, il y en a de la région et elles sont porteuses de la maladie de Lyme. Si on se rend compte qu’on a une morsure ou que la tique est encore là, c’est merveilleux, on n’a plus besoin d’aller attendre quatre heures chez le médecin », précise-t-elle.
Des traitements plus poussés que la traditionnelle patch contre le tabagisme font aussi partis de l’équation. « Plus besoin d’aller voir le médecin pour aller lui dire que je veux arrêter de fumer. Est-ce qu’il va y avoir un médecin qui va dire non je ne veux pas ? », lance-t-elle en riant.
Il est recommandé d’appeler son pharmacien avant pour en savoir plus. Karine Valiquette prévoit qu’une période de temps de quelques mois devra s’écouler avant de voir un réel changement dans les habitudes de la population.
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''La prévention de certaines maladies ou infections à un microorganisme pourra désormais être faite dans la pharmacie du coin. Mme Valiquette donne l’exemple de la maladie de Lyme. « Cet été, ça va être important parce que de plus en plus, des tics, il y en a de la région et elles sont porteuses de la maladie de Lyme. Si on se rend compte qu’on a une morsure ou que la tique est encore là, c’est merveilleux, on n’a plus besoin d’aller attendre quatre heures chez le médecin », précise-t-elle." Merci Mme Valiquette pour cette entrevue explicative