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Élections provinciales du 3 octobre 2022

Entrevue avec Christopher Massé - 2ème partie

durée 16h57
30 août 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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Christopher Massé se présentera pour la première aux élections dans le comté de Vaudreuil, sous les couleurs du Parti québécois. Fervent défenseur de l'indépendance du Québec, le candidat présente sa vision d'un comté et d'une province qui passerait sous pavillon péquiste.

Entrevue avec Christopher Massé - Partie 2/2

(Cet entretien est disponible en version audio sur le site web de Néomédia Vaudreuil-Soulanges)

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Avez-vous aussi des projets concernant les transports ainsi que les transports collectifs?

Christopher Massé : « C'est une des priorités du Parti québécois et notamment dans Vaudreuil. Le Parti québécois est un parti qui veut lutter contre la crise climatique et ça passe par les transports et le transport en commun. 

Tout récemment, le Parti québécois a signé un engagement avec La Passe climatique. Ainsi, pour un dollar par jour (365 dollars par an), les citoyens auront un accès illimité aux transports en commun.

Quand on sait que le coût mensuel pour un abonnement exo de zone quatre c'est environ 160 dollars, cela pourrait représenter des économies d'environ de 800 à 1600 dollars dépendamment si on prend des tarifs ordinaires ou réduits.

C’est une idée qui a été appliquée en Europe et puis qui a très bien fonctionné. C'est un de nos premiers engagements en matière de changements climatiques.

Assurer une accessibilité aux transports en commun, c’est aussi un moyen de combattre l'inflation. C'est sûr que si on réduit les coûts de transport en commun, ça va d'abord inciter les gens à les utiliser. 

Un autre point sera de réduire la dépendance automobile et plus particulièrement ceux qui se déplacent individuellement. Donc au Parti québécois, on veut investir dans les transports en commun et éventuellement en assurer l'accessibilité à tous, que ce soit des étudiants, que ce soient des travailleurs, que ce soient des aînés aussi. Tout le monde sera inclus. Tout le monde va payer le même montant. 

Au sujet des infrastructures : on sait que le terminus du REM sera à Sainte-Anne-de-Bellevue. Le Parti québécois a toujours voulu l'étendre vers Vaudreuil-Dorion, surtout, avec le nouveau pont de l’Île-aux-Tourtes qui va être construit dans les prochaines années. Mais le gouvernement a décidé de laisser tomber l’idée de prolonger le REM vers Vaudreuil-Dorion en passant par le pont. Selon moi c’est une erreur fatale. Il y a un manque de vision du gouvernement actuel et du ministère des Transports du Québec.

Je crois que c'est maintenant qu'il fallait faire la conception et les plans pour faire le prolongement vers Vaudreuil-Dorion. Je pense que c'était essentiel de faire les plans et de faire le tracé pour prévoir éventuellement les besoins des citoyens. On sait très bien qu'il y a un manque en offre pour les transports en commun. Ça pourrait être une opportunité pour les gens de Vaudreuil-Dorion et des autres municipalités qui longent Soulanges de bénéficier de transports en commun. Je pense que c'est un manquement du gouvernement.

Au Parti québécois on souhaite investir dans les transports en commun et de lutter contre la crise climatique. Un des éléments que je voulais souligner, c’est au sujet du Plan québécois des infrastructures. Nous nous engageons à investir environ 1% du Plan québécois des infrastructures dans des projets de verdissement.

Cela permettra aussi d’aider les municipalités à lutter contre les changements climatiques, que ce soit par le verdissement (la plantation d'arbres) ou une meilleure gestion des espaces verts. 1% cela représente environ 150 millions de dollars par année. C'est déjà une belle somme qui sera investie pour des projets d'avertissement comme le transport en commun ou le transport actif (cyclisme, piétons). »


On vient de parler de santé, on vient de parler de transport. On vient aussi de parler d'écologie et d'environnement à l'instant. Mais l'un des autres grands sujets de préoccupation des Québécois, est évidemment, le pouvoir d'achat.
Le gouvernement a choisi de répondre à cette problématique de pouvoir d'achat par l'envoi d'un chèque de 500 dollars et d'un autre chèque de 500 dollars en cas de réélection. Cette mesure a été contestée d'une manière assez unanime par tous les partis, mais a plutôt été appréciée par les citoyens.
Si le Parti québécois arrive au pouvoir, quelle sera votre politique pour redonner du pouvoir d'achat aux Québécois ?


Christopher Massé : « Je ne pourrai pas répondre précisément concernant les mesures qui seront mises en place pour l'inflation. Mais par contre ce que je peux mentionner, c'est que les chèques de 500 dollars sont un pansement sur une blessure. C'est quelque chose qui va passer du jour au lendemain, assez facilement, car 500 dollars ne représentent pas beaucoup d'économies pour un citoyen moyen. Les chèques de 500$ que le gouvernement Legault a distribué, ce sont des mesurettes.
Ils ne tiennent pas compte de la vulnérabilité des personnes. Nous au Parti québécois, on souhaite investir dans des programmes sociaux, investir en éducation, en santé et même justement pour ceux qui ont besoin d'aide au niveau de la proximité et l'aide aux citoyens.
Je ne pourrai pas répondre plus précisément sur les mesures qui seront mises en place si le parti québécois est élu. » 


La question de la langue est au cœur du projet indépendantiste. C’est aussi une question importante localement avec la proximité avec l’Ontario. Ce que vous symbolisez très bien puisque vous vous appelez Christopher Massé : Christopher, un prénom à consonance anglophone. Massé, un nom à consonance francophone. 
Deux questions : Faut-il protéger la langue française et si oui comment ?


Christopher Massé : « Vous avez justement posé la question sur mon nom : je suis de langue maternelle anglaise. Je suis anglophone de naissance, mais j'ai fait mon éducation en français. Défendre et de promouvoir la langue française c'est justement au coeur de mon engagement. Parce que c'est une tellement belle langue. La langue commune du Québec. Il faut la protéger.

Nous fêtons cette année le 45e anniversaire de l'adoption de la loi 101. Le Parti québécois souhaite étendre cette loi aux cégeps. C'est, selon plusieurs experts, des statisticiens démographes, une mesure ambitieuse qui va concrètement protéger la langue française. 

Le projet de loi 96 du gouvernement Legault comporte plusieurs mesures qui divisent beaucoup les Québécois et les Québécoises. Mais au moins on reconnaît maintenant que la langue française est la langue commune. C’est désormais inscrit dans la Constitution et c'est très important que les citoyens et les électeurs dans la région de Vaudreuil-Soulanges comprennent que le français, c'est la langue commune du Québec.

Il faut la protéger, car elle est en déclin. Plusieurs statistiques qui démontrent c'est un enjeu fondamental. Pour le Parti québécois, c'est un bastion. On veut la protéger avec plusieurs mesures dont j, comme je l'ai mentionné, étendre la loi 101 aux cégeps.

On veut aussi renforcer la loi pour éviter que justement qu'il y ait des trous dans les lois et éviter que cela « dérape ». Nous aussi on veut aussi mettre en place une réforme de la loi, mais une vraie réforme pensée en concertation avec des communautés anglophones, allophones et toute autre communauté et les autres organismes afin de protéger les minorités.

Déposer un projet de loi qui, sans discuter avec d'autres communautés, c'est un non-sens. Nous on veut faire une réforme avec tout le monde pour finalement trancher sur la question. Pour dire c'est simple, la langue française doit être protégée, doit être valorisée à travers le Québec. »


N'avez-vous pas peur que ce parti-pris soit localement difficile à défendre et qu’il de réduire vos chances d’élection ? On a vu que le projet de loi 96 avait fait grincer pas mal de dents. 

Christopher Massé : « Effectivement, ça peut être compliqué à défendre. Mais ça fait partie de mes convictions profondes. Pour espérer être le prochain député de Vaudreuil, je dois montrer mes convictions, être transparent dans mes idées. C'est quelque chose de fondamental. Notre slogan est « Le Québec s'assume pour vrai ». C'est clair ! Nous, on veut promouvoir qui nous sommes. Nous sommes fiers de notre identité. On veut défendre nos positions, défendre la langue, défendre l'indépendance du Québec.

Mais, comme vous l'avez mentionné, ça peut être quelque chose qui peut être compliqué à défendre dans Vaudreuil. C'est quelque chose que je peux comprendre, mais tant et aussi longtemps qu'on a un argumentaire assez fort on continuera. Et nous avons aussi une certaine ouverture au débat d'idées.

Je ne ferai pas de politique pour satisfaire tel ou tel. C'est quelque chose qui est essentiel et ça fait partie de mes convictions, de mes valeurs. » 


Vous allez défendre vos convictions jusqu'au scrutin du 3 octobre. Mais, pour l'instant, tout laisse à penser qu’il risque de ne pas y avoir foule dans les bureaux de vote.
Qu'est-ce que vous avez envie de dire à vos concitoyens, notamment aux plus jeunes, pour les inciter à venir voter ?


Christopher Massé : « Effectivement, comme l'avait mentionné, le taux de participation aux élections commence à décliner de façon inquiétante.

Tout au long de ma campagne, je vais aller voir les électeurs. Je vais aussi parler aux jeunes, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans des activités. Je vais demander aux gens d'aller voter puisqu’au Québec, on a le privilège de pouvoir voter pour le parti qu'on veut. Pour le candidat qu'on veut sans avoir de pression d'un système politique où il n’y aurait seulement qu’un parti.

Ici, les gens ont cette opportunité de faire valoir ses idées, de faire valoir leur opinion. Et je crois que les citoyens doivent aller voter le 3octobre. C'est une opportunité et cela fait partie de nos valeurs démocratiques.

Je peux comprendre que certains peuvent être parfois déçus des résultats et que cela entraine un manque de motivation pour aller voter.

Mais je veux mettre de l'avant que ça va être une campagne de surprises. Ça va être une campagne d'idées. Ça va être une campagne remplie de bonnes choses. Donc je crois que ça peut motiver beaucoup d’électeurs à participer à cet exercice démocratique, des jeunes notamment. » 


Que ferez-vous le 4 octobre?

Christopher Massé : « C'est un mardi, je crois. Alors j’irai au travail, mais c'est sûr que tout dépend des résultats du 3 octobre. 

C'est une journée comme une autre. Élu ou non, ce n'est pas quelque chose qui change du jour au lendemain, après les élections. J'aime bien vivre au jour le jour, donc on regardera pour la suite des choses. » 

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À lire également : 

Entrevue avec Christopher Massé (PQ) : Partie 1

Entrevue avec Eve Belec (CAQ) : Partie 1 - Partie 2

Entrevue avec marie-Claude Nichols (PLQ) : Partie 1 - Partie 2

Entrevue avec Cynthia Bilodeau (QS) : Partie 1 - Partie 2

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