Suite de notre série d'entrevues avec les candidats aux prochaines élections provinciales d'octobre. Aujourd'hui, Kristian Solarik, candidat pour le Parti Vert du Québec dans Soulanges, se présente et dévoile sa vision de l'engagement politique.

Après s'être présenté et avoir développé sa vision de la politique dans la première partie de notre entrevue, le candidat dévoile aujourd'hui ses projets pour Soulanges et le Québec.

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Néomédia : Le développement des transports en commun est un des axes très forts de votre programme. Pour schématiser, vous les voulez plus nombreux et vous les voulez gratuits. Concrètement, quels sont vos projets pour Soulanges ?

Kristian Solarik : « En fait, c'est la première chose qu'on va assurer. La grande question ici présentement c’est ce qui se passe avec le Pont de l’île aux Tourtes. C'est un pont qui a été conçu en 1965, il est en fin de vie. Des annonces ont été faites il y a deux semaines environ :  contrôler les voies en contresens aux heures de pointe pour essayer de gagner du temps pour la survie du pont.

Mais personnellement, je pense qu’il faut régler ce problème. Il faut construire un autre pont. Il faut construire un pont qui qui va avec les normes aujourd'hui avec un accès pour le transport, un accès pour les piétons, accès pour les bicycles.  Je trouve que c'est extrêmement important.

Il faut aussi voir la situation avec le train électrique REM. C'est surtout que notre population dans Soulanges en train d’augmenter. Il y a beaucoup de gens et il y a beaucoup de développements résidentiels aussi dans les différentes municipalités.

On a quand même 16 municipalités dans notre circonscription. Je pense que ce serait important quand on ramène vers nous le transport en commun. » 

Cela nous amène à la question de la voiture individuelle. Dans votre projet vous visez la fin progressive de la voiture individuelle. Elle serait remplacée par de l'autopartage, par des transports en commun. Si on peut imaginer que ce soit à terme envisageable pour des centres urbains comme Montréal ou Québec, ça semble quelque chose de plus difficile à mettre en œuvre pour Soulanges. La fin de la voiture individuelle, est-ce que c'est une ambition pour Soulanges aussi ? 

Kristian Solarik : « Il est certain que ces projets sont toujours plus pertinents au niveau urbain. C'est aussi plus facile à réaliser. Quand on parle en région, c'est un petit peu plus différent. 

Mais peut-être, même au niveau local, peut-on trouver une manière où les gens seront moins encouragés à prendre la voiture ? Peut-être peut-on opter pour d'autres sortes de transport, comme des autobus urbains ? Ce sont des choses comme cela qui sont toujours faisables. Des autobus inter municipal. Des autobus sont construits ici et qui rouleraient à l’énergie électrique. »

Vous l'avez dit, il y a eu un exode au cours des dernières années, qui fait en sorte que la population, notamment la population dans Soulanges, a fortement augmentée. Qui dit population qui augmente, dit, des besoins de santé qui augmentent. Quelles sont vos propositions à vous en matière de santé ? 

Kristian Solarik : « C'est ma deuxième priorité sur les quatre priorités de mon programme. Je suis pour la reconstruction du réseau de santé. Il faut vraiment qu'on regarde ce qui se passe présentement.

Si on regarde les dernières années avec tous les changements qu'on a eus depuis les années 90 et les années 80, la pandémie le démontrait également : le niveau de fragilité du réseau de la santé, les temps d'attente dans les urgences sont très longues, les urgences ou certaines unités sont aussi en manque de personnel et puis aussi un manque de service parce que les personnels sont justes là pour remplir les effectifs…

De notre côté, au Parti Vert, on est pour la reconstruction. Moi, de mon côté, je vais être très très ferme avec ça. C'est de pousser pour la reconstruction du réseau de la santé, surtout avec le nouvel hôpital qui s'en vient. Et ça, c'est quelque chose qu’on peut tous regarder.

J'espère que la construction va partir bientôt. On va voir. Surtout que ça fait plus qu'une vingtaine d'années que les gens attendent. On a vraiment besoin de cet hôpital. Moi, de mon côté, c'est sûr que comme représentant je pousserais pour m’assurer que l'hôpital se réalise.

On a vraiment besoin de ça. On a vraiment une grosse population. Même les hôpitaux des alentours, comme l'hôpital du Suroît, l'hôpital Anna Laberge ou des hôpitaux de Montréal, sont obligés de s'occuper des gens qui viennent de notre région. C'est aussi ça qui fait que leurs urgences débordent. »

À peu près tous les partis partagent votre constat, sur le manque de personnel, le manque de moyens, le manque d'infrastructures, le manque de médecins de famille. La question c’est « comment » ? Comment proposez-vous de reconstruire le réseau de la santé ?

Kristian Solarik : « Je vais vous l’expliquer. On a une proposition qui est dans notre programme électoral 2022. Il s’agit d'avoir un ministère à l'Efficacité.  Ce ministère-là serait mandaté pour : vérifier les effectifs, l'administration, puis voir comment il peut y avoir des changements qui peuvent apporter à la raison complète. En commençant par le réseau de la santé. »

Toujours en lien avec cet exode de population, on vient de parler de santé, mais cet exode crée aussi un fort besoin en termes de logement. 
Dans un récent article de Néomédia, nous notions que Soulanges affichait un retard important en termes de logement abordable. »

Le Parti vert propose d'interdire la possession de plus de dix unités locatives. De préempter les unités concernées et de les racheter au prix d'avant pandémie. Ces logements nouvellement acquis par l'État seraient alors loués aux locataires avec option d'achat ou, pour ceux qui le peuvent, directement proposés à l'achat. J'aimerais savoir en quoi cette politique va résoudre le problème de logement de Soulanges ?

Kristian Solarik : « En fait, notre programme se bat pour le Québec en général. C'est sûr, il y a un problème de logement un peu partout au Québec. C'est surtout dans les grosses villes qu’on retrouve cette problématique. 

Mais il ne faut jamais oublier les régions. Nous, on essaie de proposer quelque chose qui peut marcher pour tous. On essaie de trouver une solution pour trouver des logements avec des prix abordables. On veut mettre un petit peu de contrôle sur ce système de propriété parce qu’on voit l’impact du côté compétitif du marché immobilier. Car avec tous les changements qu'on a eus dernièrement, il y a aussi eu de grosses augmentations dans les loyers. Les gens ont beaucoup de misère à payer un loyer chaque mois. Beaucoup de gens qui sont obligés de faire un choix : je paye mon loyer ou je laisse un autre mois d'attente pour pouvoir payer internet, le téléphone, etc.

Il faut réagir maintenant, trouver une solution pour essayer d'aider nos Québécois et Québécoises.»

Si, comme on vient de le voir, vous utilisez le budget du ministère du Logement pour racheter des habitations aux grands propriétaires (ceux qui aujourd'hui ont plus de dix logements locatifs), il ne vous restera probablement pas grand-chose en poche pour continuer à financer parallèlement la construction de nouveaux logements. Si ce n’est pas l’état qui finance la construction, ce sera donc le secteur privé. 
Est-ce que votre proposition ne revient pas à laisser le monopole de la construction de nouveaux logements au seul secteur privé (ce qui me semble, être l'exact opposé du modèle que vous appelez de vos vœux) ?

Kristian Solarik : « C'est sûr et certain qu’on a un programme à appliquer. Mais il faut aussi agir aussi avec la réalité de la situation. Quand il sera tant de réagir, on ne jouera pas avec des risques. Si je sens qu’un programme construction de nouveaux logements qui a été lancé peut aider la population, o ne va pas le lâcher. Nos valeurs de parti c’est également de ne pas jouer avec le feu.»

Autre sujet d'actualité : le pouvoir d'achat. Avec l'inflation les Québécois ont de plus en plus de difficultés. Or, avec le développement de très nombreux services publics et une très grande ambition, que ce soit en santé, en logement, aux transports, votre programme peut laisser craindre une augmentation des impôts.
Allez-vous augmenter les impôts et que proposez-vous pour redonner du pouvoir d'achat aux Québécois ? 

Kristian Solarik : « Augmenter les taxes, c'est sûr et certain que c'est quelque chose qui doit vraiment être considéré avant d’agir. Tu ne peux pas juste aller avec ça.

Il faut vraiment penser que les gens ont déjà une misère à payer des trucs, avant de considérer à augmenter des taxes. C'est sûr et certain que ce serait mettre des bâtons dans les roues des gens.

Mais c’est vrai qu'on a beaucoup d'ambitions. Il faut trouver d’autres moyens. Il faut être créatif. Il faut trouver des façons de faire et/ou les gens sont obligés de payer le prix. Et puis je pense avec nous autres, avec le Parti vert, on a cette vision-là. Donc pas d’augmentation d’impôts. »

Mais pour ce qui est de redonner du pouvoir d'achat, on a actuellement un gouvernement, la Coalition Avenir Québec qui à distribuer un chèque de 500 dollars, a la quasi-totalité des Québécois et des Québécoises.
On leur a aussi promis un deuxième chèque de 500 dollars en cas de réélection. Est-ce que ça vous semble être une bonne solution pour redonner du pouvoir d'achat aux Québécois?

Kristian Solarik : « Quand c'est sorti, beaucoup d'amis m’ont dit « j'ai eu 500 dollars de plus. C'est gentil de la part du Premier ministre ».  C'est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui ont pensé à ça.

Mais c'est 500 dollars, ça va très vite. Ça peut aider temporairement. Mais il faut mettre quelque chose en place où les gens peuvent avoir de l'aide à long terme. Parce que l'argent, ça part très vite. La vie coûte très cher.

Personnellement, je n’aurai pas choisi la méthode du chèque, mais j’aurai trouvé une manière pour maximiser l'aide à ma population. 

Puis, donner 500 pièces quelques mois avant les élections et promettre d’en donner un autre en cas réélection, personnellement, je le vois comme vous essayez d'acheter les élections. » 

À lire votre programme, à et à vous écouter, vous parlez de long terme, vous parlez énormément d'environnement. Tout ça nous plonge dans l'avenir et l'avenir, c'est d'abord la jeunesse. L’avenir c’est nos enfants. Or, on sait que beaucoup d'entre eux ne prévoient pas de se rendre aux urnes en octobre prochain. Qu'est-ce que vous pouvez leur dire pour les convaincre de venir voter ? 

Kristian Solarik : « C'est extrêmement important de pratiquer la démocratie. C'est extrêmement important d'exercer votre droit de vote. C’est important de connaître la communauté et vos enjeux. C’est important de connaître les candidats puis connaître lequel de ces candidats est le plus en mesure pour représenter vos valeurs. C'est extrêmement important, peu importe l'âge. 
C'est extrêmement important d'aller aux urnes. 

Votez. C'est votre voix qui va décider qui va vous représenter pour un prochain mandat. »

Le 4 octobre prochain, au lendemain des élections, Où serez-vous ? Que ferez-vous ? 

Kristian Solarik : « J'aimerais me trouver dans le siège du député, c'est sûr et certain. C'est mon ambition et je vais travailler fort les prochains deux mois pour manifester cet intérêt-là. 

Et si ça n'arrive pas, je serais prêt à me retourner au travail. À réviser sur ce qui est arrivé et à me mettre à l'œuvre pour préparer pour les prochaines élections.

Je me présente une première fois, mais ce ne sera pas la dernière ! » 

Kristian Solarik, merci d'avoir répondu à nos questions.
 

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