Tarifs d'Hydro-Québec
La députée de Vaudreuil parle d'« erreur historique » de la CAQ
La députée libérale de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, qualifie la prochaine hausse exponentielle des tarifs d’électricité comme « une erreur historique de la CAQ » et « un frein à la relance post-pandémique de l'économie ».
« L'adoption, en décembre 2019, sous bâillon, du projet de loi 34 est la pire erreur de la CAQ. Décider d'abolir la Régie de l'énergie pour lier les tarifs d'Hydro-Québec à l'inflation est un non-sens. Même si nous ne pouvions pas savoir que l'inflation connaîtrait une hausse fulgurante comme aujourd'hui, il est de la responsabilité du gouvernement de prendre en considération tous les scénarios possibles », indique la députée.
Le 1er avril, les Québécois verront effectivement leur facture d’électricité grimper de près de 3%, une des plus importantes majorations des sept dernières années.
Plusieurs spécialistes sont du même avis que de lier les tarifs d’Hydro-Québec à l’inflation risquent de faire mal, très mal.
Si rien ne change, on prévoit une autre augmentation de la facture d’électricité pour 2023 de l’ordre de 5% que « le premier ministre entend compenser avec un autre chèque », s’indigne la députée.
Cette dernière comprend encore moins l’entêtement du premier ministre, François Legault, puisqu’il avait été mis en garde dès 2019.
Les libéraux, Greg Kelley et Carlos J. Leitão, avaient alors sonné l’alarme demandant au premier ministre ce qu'il comptait faire si l’inflation devait augmenter de façon fulgurante en raison d’une situation exceptionnelle, comme une guerre ou une pandémie.
« François Legault a préféré faire la sourde d'oreille. Résultat, les ménages verront leur facture d'électricité grimper de près de 3% le 1er avril prochain. Elle est là, la vraie histoire de la hausse des tarifs d’Hydro-Québec », ajoute Marie-Claude Nichols.
Carlos J. Leitão, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances publiques, avait dit que de « distribuer des chèques à six mois d'une élection, c'est une mesure électoraliste, aucunement économique et surtout pas durable ».
La députée Nichols rappelle que son parti demande un gel des tarifs d'électricité, question de donner plus de temps pour remettre en place un mécanisme indépendant de détermination des prix, et ainsi donner un réel répit aux Québécois.
De plus, l'opposition officielle propose de retirer de manière permanente la TVQ sur les biens de première nécessité (ex. : brosses à dents, dentifrice, savon pour le corps, shampoing, médicaments en vente libre, etc.) ou encore de suspendre la perception de la TVQ sur la facture d'électricité pour les premiers 4 000$ payés par les ménages, notamment.
Enfin, cette autre hausse pour les consommateurs est une barrière de plus à la relance post-pandémique de l'économie, alors que partout, les prix sont à la hausse. « Ce n'est pas un secret, le prix des maisons, de l'épicerie, de l'essence et d'autres biens essentiels continue de monter en flèche », a conclu la députée de Vaudreuil.

