Réaction au discours prononcé par François Legault en début de semaine
De belles promesses, mais trop peu de solutions, estime Marie-Claude Nichols
Ce lundi, le 18 octobre, le premier ministre du Québec, François Legault prononçait le discours lançant non seulement la nouvelle session parlementaire, mais également, la campagne électorale. À la suite de celui-ci, la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, déplore le manque de vision de François Legault.
« Le premier ministre a raté une occasion de tenir un discours rassembleur et visionnaire pour l'ensemble des Québécois », lance d'entrée de jeu la députée qui du coup, dénonce la gouvernance par décret de l'administration Legault.
« Après 82 renouvellements de l'état d'urgence, il est temps de revenir à un processus démocratique normal où la voix de l'ensemble de la population est entendue », estime Mme Nichols. De plus, la députée de Vaudreuil s'explique mal le fait que peu de solutions concrètes ont été mises sur la table pour régler les enjeux auxquels fait face le Québec.
« Oui, le premier ministre nous a parlé de santé dans son discours, mais il a oublié l'élément le plus important: les patients, nos citoyens. En aucun temps, il n'a mentionné l'augmentation fulgurante du nombre de personnes en attente d'un médecin de famille. Au bureau de comté, il ne passe pas une journée sans que nous recevions des appels de citoyens en attente de chirurgies depuis plus de 18 mois. Avec les départs à la retraite de plusieurs médecins de famille de la région, ce sont quelques milliers de citoyens qui risquent de se retrouver sans médecin d’ici la fin de l’année », déplore la députée.
« François Legault n'a pas parlé des bris de services qui se multiplient dans les hôpitaux, et ce, pas seulement en région. Rappelons-nous de la fermeture de l'urgence de l'Hôpital du Suroît en septembre dernier. Jamais, dans le discours, il n’a été question de ces patients qui doivent se déplacer sur des dizaines de kilomètres pour des urgences mineures, de ces mères qui vont accoucher du côté de Montréal, des délais d’attente excessivement longs pour obtenir de l’aide psychosociale ou du soutien à domicile. Le personnel à bout de souffle n'a pas non plus été évoqué », ajoute Mme Nichols qui ne peut concevoir que le gouvernement croit pouvoir tout régler en distribuant des chèques. « Les conditions de travail, c'est plus que de l'argent ».
En ce qui concerne l'accès à des logements abordables et en bon état, aucune mesure n'a été annoncée. « Malgré ce qu'en dit le premier ministre, la crise du logement est bel et bien réelle, et ce, partout en province. Les Québécois sont inquiets de l'augmentation importante des coûts des logis et pourtant, François Legault n'a pas abordé le sujet ».
Que ce soit au niveau de la pénurie de main-d’œuvre, de l'éducation ou même de l'environnement, Mme Nichols dénonce le manque flagrant d'écoute du premier ministre. Pour la députée, les solutions aux divers enjeux doivent venir des gens sur le terrain. « François Legault décide seul, avec une poignée de ministre de son cabinet. Ce n'est pas d'une opération de communication qu'ont besoin les Québécois, mais bien de mesures adaptées à leurs besoins, à leur réalité », conclut-elle.
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