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« C'est inacceptable ! » - Marie-France Groulx, présidente du STTVIP-CSN

Les employés de la Ville de L'Île-Perrot dénoncent la réorganisation annoncée

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18 novembre 2020
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

La modernisation de l’appareil administratif de la Ville de L’Île-Perrot est loin de faire l’unanimité au sein du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de L'Île-Perrot (STTVIP-CSN).

Selon Marie-France Groulx, présidente du STTVIP-CSN, cette réorganisation majeure du travail a été faite sans que les employés municipaux ni leur syndicat aient été consultés, ce que ces derniers dénoncent vigoureusement.

« Ce réaménagement majeur de l'organisation du travail a été préparé, réfléchi et conçu, sans même que les principaux concernés, à savoir les employés de la Ville, ne soient mis au courant ou n'aient pu participer à l'élaboration de cette importante réforme. C'est inacceptable ! Cela témoigne d'un manque de respect flagrant de la part de l'administration de la Ville de L'Île-Perrot à l'égard de ses propres employés. Pour une administration qui réitérait, en mars dernier, vouloir opérer « main dans la main » un virage au niveau de la culture organisationnelle de la municipalité, disons que c'est mal parti », indique Mme Groulx.

De son côté, l’administration municipale indique que cette réorganisation a été préparée suivant un sondage ouvert auprès des employés, de nombreux échanges avec les cadres et a été appuyée par des analyses de firmes externes. Le tout se fera sans frais additionnels pour les citoyens.

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Réorganisation municipale à la Ville de L'Île-Perrot

« Quand le conseil a été élu en 2017, tous les employés de la Ville ont rempli un sondage. La Ville voulait connaître nos irritants, ce qui pouvait être amélioré. Une fois que le sondage a été fait, nous n’en avons plus  entendu. Jamais ils ne sont venus nous voir, les employés pour savoir comment nous pouvions travailler ensemble. Nous avons été complètement exclus du processus », déplore la présidente du syndicat qui représente 75 employés à des postes temporaires ou permanents et tout autant d’étudiants durant la saison estivale.  

Une réorganisation qui fait mal

Parmi les impacts de cette réorganisation, on recense l'abolition de quatre postes à la conciergerie dont les tâches liées à l'entretien ménager des édifices municipaux seront comblées par un contrat à l'externe, et ce, sans évaluer la qualité des services offerts. 

La Ville estime même qu’elle pourrait faire des économies d’environ 200 000 $ annuellement, grâce à sa nouvelle structure.

« Sans perte d’emplois réguliers ni baisse salariale à travail équivalent, cette mise à niveau permettra, selon l’administration municipale, d’optimiser les opérations, de valoriser les emplois et d’améliorer les services tout en diminuant les coûts pour les citoyens », avait laissé savoir la Ville par voie de communiqué le 13 novembre dernier.

Selon la présidente du syndicat, la réorganisation annoncée par l’administration municipale affectera environ 50 employés permanents ou temporaires et une dizaine d’étudiants.

« Quand on entend l'administration de la Ville se vanter de faire des économies de l'ordre de 200 000 $ annuellement, alors que l'on sait qu'une partie de ces économies est réalisée sur le dos des employés de la Ville, notamment en ayant recours à de la sous-traitance, c'est assez insultant ! », a renchéri André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP).

Autre impact de cette réorganisation : l'incertitude pour les salariés temporaires ainsi que pour les employés permanents dont les fonctions ont été redéfinies de façon, dont le syndicat qualifie d’arbitraire, par l'employeur.

« Du jour au lendemain, on vient dire aux travailleuses et travailleurs de la Ville que leurs tâches ne seront plus les mêmes et qu'ils devront même, dans certains cas, postuler sur de nouveaux postes, sans qu'on leur fournisse davantage de détails quant aux conséquences concrètes de ces réaménagements sur leur charge de travail, leurs fonctions, leur salaire, etc. Ce n'est pas une manière de faire pour une administration qui dit vouloir « valoriser les emplois au sein de l'organisation ». Les membres du STTVIP-CSN pourront compter sur l'appui inconditionnel du Conseil central de la Montérégie dans leur lutte pour se faire respecter », a ajouté Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN).

Une négociation dans un climat tendu

La présidente du STTVIP-CSN déplore le fait que la Ville ait annoncé sa réorganisation à quelques semaines de la période des Fêtes, dans un contexte de pandémie, en ajoutant un ultimatum de négociation pour un règlement sur cette restructuration d'ici le 1er mars 2020.

Selon Mme Groulx, depuis plusieurs mois, les relations de travail sont plutôt difficiles en raison, des départs à la retraite, des fins de contrat inexpliquées et des travailleurs à bout de souffle qui finissent par démissionner, la négociation à venir s'annonce corsée. 

À l'aube de celle-ci, la présidente du STTVIP-CSN souhaite envoyer un message au maire de la municipalité, M. Pierre Séguin.

« M. Séguin, plusieurs des personnes qui sont affectées par cette réorganisation sont vos propres concitoyennes et concitoyens. Plutôt que de continuer à exercer de la pression sur vos employés et de précipiter les choses, nous vous demandons de faire preuve de flexibilité et d'ouverture pour que l'on puisse trouver des solutions qui conviennent à tous et surtout, qui respectent celles et ceux qui se dévouent quotidiennement pour le rayonnement de la Ville de L'Île-Perrot », a conclu Mme Groulx.

Rappelons que les changements annoncés dans cette réorganisation du travail s'appliqueront dès avril 2021 jusqu'en 2022. La convention collective arrive à échéance le 31 décembre 2021.

Une première rencontre entre la Ville et ses employés touchés par cette réorganisation est prévue le 7 décembre prochain.

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