« Il est faux de dire que les comités de parents sont tous d’accord. » - Natalie Poirier
Projet de loi 40: Le comité de parents de la CSTL demande un temps d'arrêt
Lors de l’ouverture de l’étude détaillée du projet de loi 40, en commission parlementaire, le 28 novembre dernier, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge a mentionné : « La Fédération des comités de parents nous demande d’adopter ce projet de loi là, et on parle de plus de 18 000 parents qui sont impliqués à tous les niveaux dans les instances scolaires au Québec…». Or plus d’une vingtaine de présidences de comités de parents, appuyés par le mouvement Je protège mon école publique et l’École ensemble, demandent un temp d’arrêt pour réfléchir.
L’une des signataires de la lettre, co-signée et envoyée au ministre Roberge, Natalie Poirier, présidente du comité de parents de la Commission scolaire des Trois-Lacs, dénonce la perte de pouvoir des parents qu’engendra l’adoption du projet de loi.
« Il est faux de dire que les comités de parents sont tous d’accord. Dans notre comité, nous avons voté majoritairement contre le projet de loi selon lequel cinq parents seulement siègeront sur le conseil d’administration composé de 15 membres alors qu’au dépôt du projet de loi, nous étions 8. En ce moment, on se retrouve donc au tiers de la représentativité, sans parler de l’absence de parents pour les élèves à besoins particuliers », explique Mme Poirier.
Des enjeux de tailles dans la région
Le territoire de Vaudreuil-Soulanges connait une véritable explosion démographique et chaque année, le besoin de nouvelles écoles est criant. « Dans la région, on fait face à une importante pénurie de main-d’oeuvre, nous manquons d’espace dans nos écoles. Je m’explique mal pourquoi tout ce brassage de structure alors que des enjeux bien plus importants sont à régler. Peut-être faudrait-il revoir les priorités et s’assurer de faire les choses correctement? »
C’est d’ailleurs ce que revendiquent les signataires dans leur lettre acheminée en décembre dernier :
« Parce que le projet de loi 40 est trop gros et trop complexe pour être amendé à la pièce, parce qu’il y a de nombreux besoins et enjeux qui nous semblent être prioritaires pour le bien-être et la réussite scolaire de nos enfants, de nos élèves, partout à travers le Québec, nous vous demandons instamment de laisser les parents vraiment prendre la mesure des enjeux du projet de loi 40. Oui, M. Roberge, prenons vraiment le temps de bien faire les choses. »
Rappelons que le ministre de l’Éducation a laissé savoir son intention d’avoir recours au bâillon si le projet de loi n’est pas adopté dans les semaines, voir les jours à venir.
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