La CAQ ne tient pas ses promesses
Un budget provincial décevant selon Marie-Claude Nichols
Engagements incomplets et promesses brisées. Voilà comment la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols qualifie le premier budget provincial du gouvernement de François Legault et la Coalition Avenir Québec. Elle précise que malgré les marges de manœuvre enviables dont disposait la CAQ, le premier ministre et son parti ne tiennent pas leurs promesses.
La réforme de la taxe scolaire entraînera une perte de revenus de 900 M$ dans le réseau de l’éducation, estime-t-elle. " Pourtant, le budget ne prévoit qu’un montant de 200 M$ pour compenser la perte de revenus pour nos écoles. Les Québécois devront patienter jusqu’au prochain budget avant de savoir si le gouvernement a réellement l’intention d’honorer cet engagement. Un allègement du fardeau fiscal décevant pour la classe moyenne", déplore-t-elle.
Pour l’heure, l’abolition graduelle de la contribution additionnelle pour la garde des enfants s’adresse uniquement aux familles les mieux nanties, indique-t-elle. Le programme Réno-Vert, qui soutenait financièrement des rénovations écoresponsables, est abandonné. " Une décision injustifiée qui frappe directement les familles qui en bénéficiaient".
Des promesses brisées
Depuis des mois, "le premier ministre martèle que l’éducation sera la priorité numéro un de son gouvernement. Nous avons la preuve, aujourd’hui, que ce n’est pas le cas. Le ministre des Finances confirme que ce sont seulement 3 000 classes de Maternelle 4 ans qui seront créées et non 5 000 tel que promis en campagne électorale", confie-t-elle.
Elle rappelle que l'objectif a été revu pour le déploiement d’internet haute vitesse. Maintenant, il faudra compter 7 ans avant la finalisation de ce projet. En santé, la croissance de dépenses de 5,4 % est loin de pouvoir financer les nouvelles initiatives de la CAQ en plus d’assurer les coûts de système, mentionne-t-elle.
" Les infirmières et les préposés aux bénéficiaires sont également laissés pour compte. Dans le budget, il n’est nullement question d’étendre les projets-ratio à l’ensemble des régions du Québec et il n’y a aucune mention d’une hausse salariale pour les préposés."
Création de richesse
Réduire l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario occupe le discours du premier ministre depuis bon nombre d’années. Pourtant, dans son budget, le ministre des Finances anticipe un ralentissement des investissements privés en 2020, soutient-elle.
À moyen terme, elle confie donc, qu'il y a lieu de se questionner sur le maintien de l’équilibre budgétaire. " Cette année, la croissance des dépenses est à la hausse, mais pour les années subséquentes nous observons une décélération importante. Le gouvernement devra choisir entre abandonner des promesses, effectuer des compressions ou encore hausser les taxes et les impôts des contribuables."
Elle explique qu'aucune garantie que les sommes nécessaires seront au rendez-vous pour le renouvellement du pacte fiscal, afin d’aider les municipalités du Québec et ce, tel que promis.
" Le gouvernement de la CAQ bénéficiait grâce au gouvernement précédent d’une situation financière plus qu’enviable qui lui permettait de passer de la parole aux actes. Le premier ministre a tellement promis, que le ministre des Finances a dû saupoudrer les disponibilités financières afin de donner l’illusion de respecter ces nombreux engagements", conclut-elle.
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