Députée du NPD dans Salaberry-Suroît
Budget fédéral: du saupoudrage, mais rien plus estime Anne Quach
Pour la députée de Salaberry-Suroît, Anne Minh Thu Quach, le budget fédéral présenté plus tôt cette semaine, n'est qu'un saupoudrage d'argent dans plusieurs dossiers. L'exercice financier ne permet pas, ajoute-t-elle, aux gens de se sortir de la pauvreté. Bilan de la vision financière du gouvernement libéral de Justin Trudeau pour l'année en cours.
D'entrée de jeu, Mme Quach précise qu'il est inconscient de la part du gouvernement Trudeau de ne pas proposer de mesures drastiques dans la lutte aux changements climatiques.
« 150 000 étudiants du Québec ont manifesté leur volonté et demandent des actions concrètes en matière d’environnement : tout ce qu’ils obtiennent c’est un crédit d’impôt pour acheter une voiture électrique. Où sont les mesures pour diminuer les émissions de GES dans nos industries? Où sont les mesures pour arrêter de subventionner les activités gazières et pétrolières? Ce gouvernement n’est pas à la hauteur des enjeux. Nous devons changer radicalement nos comportements et le Premier Ministre préfère favoriser les grosses compagnies tout en demandant aux gens d’en faire plus. C’est inacceptable et inconscient » dénonce la députée.
Pour l’économie régionale, malheureusement, le constat est le même : le gouvernement favorise les très grandes entreprises sans se préoccuper des régions.
« Ce budget ne propose aucune nouvelle mesure pour soutenir les PME, l’économie des régions. Les investissements pour développer l’Internet haute vitesse iront directement dans les poches des 3 compagnies privées majeures sans imposer un contrôle des prix ou faire jouer la concurrence. Pire, les libéraux ne leur imposent aucune cible contraignante pour déployer leurs réseaux en région d’ici 2030! Une vraie farce! », affirme la députée Anne Minh-Thu Quach.
Elle résume que les sociétés les plus riches s’en tirent une nouvelle fois très bien : aucune nouvelle mesure pour lutter contre les paradis fiscaux. Après avoir fait l’objet de 680 contacts de lobbyistes, les libéraux " achètent maintenant du temps pour les grandes entreprises pharmaceutiques", ajoute-t-elle.
« Les libéraux ont laissé l’industrie pharmaceutique avoir le dernier mot sur la réforme de l’assurance-médicaments. Seulement ceux qui auront les moyens d’aller au privé pourront bénéficier d’une assurance-médicaments complète. Ce gouvernement préfère mettre des milliards de dollars dans un pipeline plutôt que de l’investir dans un service public et universel qui profiterait à tous », explique Anne Quach.
Éléments positifs
Le gouvernement a entendu les appels de la députée sur l'achat d’aliments locaux. Ce sont des bonnes nouvelles.
" Je suis fière que mon travail des 8 dernières années pour promouvoir l’achat local et supporter les agriculteurs ait porté fruit: le gouvernement a inclus dans sa politique alimentaire des investissements pour une campagne de promotion des aliments locaux et pour la création d’une infrastructure pour favoriser l’achat d’aliments locaux à travers les circuits courts par exemple », explique la représentante de la région à la Chambre des communes.
« Je suis contente également de voir que les agriculteurs auront une compensation substantielle pour deux des trois brèches accordées lors des accords de l’AECG et le PTP. Malheureusement il n’y a rien par rapport au nouvel accord avec les États-Unis et le Mexique. »
Enfin pour les étudiants, le gouvernement va permettre de donner un bref répit en diminuant le taux d’intérêts sur les prêts fédéraux et investira de l’argent pour 500 bourses pour les étudiants à la maîtrise et au doctorat.
« Le gouvernement fait un premier pas en diminuant les taux d’intérêt. Pourquoi ne pas les éliminer complètement? Le gouvernement fédéral n’est pas une banque : il n’a pas besoin de se faire de 700 millions/ an sur le dos des étudiants. Les mesures d’aide aux étudiants ou à la formation sont les bienvenues comme l’augmentation du nombre de stages pratiques, les bourses et les congés parentaux pour les étudiants chercheurs. Ce sont des mesures demandées par les syndicats étudiants depuis de nombreuses années. Par contre, aucune mention au sujet des stages rémunérés », conclut la députée.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.