Environnement : Deux conseillères de Vaudreuil-Dorion s'opposent à une résolution
Le 27 novembre, lors de la séance publique du conseil de Vaudreuil-Dorion, deux conseillères de la Ville, Céline Chartier et Diane Morin, ont voté contre une résolution consistant à modifier un règlement relatif à l'entretien des terrains et aux zones tampons.
Proposé par le conseiller Monsieur François Séguin et appuyé par la conseillère Madame Jasmine Sharma, il a été résolu par la majorité des conseillers présents que soit adopté un nouveau règlement qui viendra modifié un règlement déjà en place.
Présentement, l'article nº 34.3.1 relatif à l'entretien des terrains, du règlement sur les nuisances nº 1566, interdit aux propriétaires de laisser pousser de l'herbe ou des broussailles de plus de 30 cm de hauteur. Il en va de même pour les propriétaires de terrains vacants, voisins de terrains en développement, d'une route ou dans une zone, dites tampon, non-boisée, sur une bande en périphérie des propriétés de deux mètres. Les dits terrains devaient donc être défrichés en totalité, ce qui était beaucoup moins esthétique et allait à l'encontre des valeurs environnementales selon la Ville.
D'accord à l'exception de...
Ce que la Ville de Vaudreuil-Dorion souhaite mettre en place par l'adoption de cette nouvelle réglementation, c'est de ne plus défricher en totalité les buttes et terrains vacants qui se trouve en bordure des voies de circulation ou dans les zones tampons non-boisées. « À titre d’exemple, le long d’Henry Ford nous allons nettoyer la butte les deux à trois premiers mètres à partir de la bordure de béton et laisser le reste de la butte à l’état naturel avec plantation de fleurs sauvages », explique France Lavoie chargée des communications au sein de la Ville de Vaudreuil-Dorion.
Mesdames Morin et Chartier se sont toutes deux opposées à cette résolution clamant que plusieurs des buttes en question se trouvent derrière des résidences de citoyens. « En fait nous sommes d’accord à 90 % avec le projet. Nous aimerions seulement avoir des exceptions pour certains endroits très spécifiques, par exemple, la Montée Cadieux », souligne madame Morin. Pour l'instant, rien n'indique si l'administration municipale envisagera d'émettre quelques exceptions à ce nouveau règlement.
Pourquoi apporter de tels changements
Du côté de la Ville, le maire Guy Pilon soutient que la réglementation actuelle rend l'entretient très difficile. « Nos équipes doivent utiliser de la machinerie qui bien souvent endommage la pelouse en plus de polluer. Quand la pelouse a été arrachée, bien souvent la première chose qui repousse c'est de la mauvaise herbe et de l'herbe à poux. En laissant l'herbe pousser comme nous le proposons, les mauvaises herbes ne pourront plus pousser », explique-t-il.
Selon de nombreuses études, le fait de laisser la nature reprendre sa place, comme il est suggéré par la résolution, la propagation de mauvaises herbes et d'herbes à poux est considérablement réduite.
Monsieur Pilon souligne également qu'en bordure des terrains privés et qu'en bordure des routes, une bande de 2 mètres de largeur sera tout de même entretenue afin d'éviter la propagation sur les terrains des résidents.
« Nous envisageons d'ensemencer les buttes de terres, de fleurs sauvages ou de tout autres herbacés et de laisser la nature reprendre son dû. Nous allons ainsi réduire notre empreinte écologique en évitant d'utiliser des appareils polluants pour la tonte des buttes. Cette résolution va de pair avec la vision environnementale de la Ville. »
Il faudra attendre au printemps prochain pour mesurer les impacts qu'apportera la nouvelle réglementation proposée par l'administration municipale.
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