Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Le Kathrin Spirit: une bombe à retardement !

« Ils ont pris un risque irresponsable et inexcusable » - Anne Quach.

durée 08h02
29 juin 2017
1ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Jessica Brisson
email
Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Après des mois d’attente, le gouvernement libéral a lancé vendredi dernier un appel d’offres pour le démantèlement du Kathryn Spirit qui gît sur le lac Saint-Louis depuis 2011. Pour Anne Minh-Thu Quach, députée du NPD dans Salaberry-Suroît, Justin Trudeau et Stephen Harper ont joué à la roulette russe avec le navire.

Rappelons brièvement les faits. Le Kathryn Spirit, construit en 1967, est accosté à Beauharnois depuis maintenant 6 ans. Or, en 2015, il a été abandonné par l’entreprise mexicaine qui le détenait. Le navire, dans un état de détérioration avancée, avait failli flancher dangereusement l'été passé.  Il avait fallu une intervention in extremis et y installer des câbles pour éviter un déversement. Les autorités craignaient alors que le bâtiment ne se retourne en libérant son carburant dans les eaux. Un batardeau a été construit dans la dernière année afin de stabiliser la structure,qui se désintègre sans cesse, en attendant le démantèlement.

L’annonce de l’appel d’offres, faite le vendredi 23 juin, est arrivée deux jours après l’ajournement de la session de la Chambre des communes. Les députées, dont Anne Quach, n’ont donc pas eu l’occasion de poser leurs questions sur le processus. Or, le document comprend une série de rapports qui n’ont rien pour rassurer la population locale.

En effet, le gouvernement a rendu public un inventaire des matières dangereuses contenues dans le bâtiment. Amiante, BPC, produits chimiques (solvants), carburants, huiles, graisses, plomb et matières biologiques dangereuses ont contaminé l’eau emprisonnée dans le navire. Pire, les inspecteurs ont noté des dommages considérables à la coque. Ils ne peuvent ainsi pas exclure que certaines matières se soient mélangées à l’eau du lac. 

Qui plus est, la peinture de la coque, constamment battue par les vagues, contient du plomb. Ce métal lourd et toxique s’est donc peut-être retrouvé dans l’eau potable.

« Ça ne m'entre pas dans la tête que deux gouvernements aient laissé pourrir dans un réservoir du fleuve Saint-Laurent un bateau qui pourrait contaminer l'eau que l'on boit tous. On dit souvent que l'eau est notre plus grande richesse mais elle ne semble pas avoir beaucoup de valeur pour les Libéraux et les Conservateurs. Ils ont pris un risque irresponsable et inexcusable », conclut Anne Quach.

commentairesCommentaires

1

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

  • P
    Portelance
    temps Il y a 8 ans
    Moi je me demande pourquoi il n a pas ete démantelé dès son arrivé.
    C est pour ca que le bateau a ete amené là. Pour etre démantelé.
    En bout de compte maintenant Beauharnois veut son demantelemnt
    Au plus vite et a cet endroit ?
    Pourquoi la ville s est objecté dès le depart ?

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 6h00

Quelque 3300 ambulanciers paramédicaux en grève: services essentiels maintenus

Quelque 3300 ambulanciers paramédicaux membres de syndicats CSN sont en grève depuis minuit et une minute dimanche. Ils sont sans convention collective depuis avril 2023 et espèrent ainsi «faire pression sur le Conseil du trésor (...) afin de conclure un règlement des conventions collectives», précise un communiqué diffusé dimanche matin. Les ...

Publié le 30 juin 2025

Cadre réglementaire sur les zones inondables : des avancées saluées par la CMM

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) accueille favorablement le nouveau cadre réglementaire en milieux hydriques, déposé par le gouvernement du Québec le 12 juin dernier, tout en soulignant que certains enjeux devront encore faire l’objet de discussions et d’ajustements. À la suite de la consultation publique tenue en 2024, plusieurs ...

Publié le 30 juin 2025

Une plainte au Protecteur du citoyen pour les restrictions budgétaires en éducation

Deux fédérations affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) portent plainte contre les restrictions budgétaires en éducation auprès du Protecteur du citoyen. Dans leur plainte déposée lundi, la Fédération du personnel de soutien scolaire et la Fédération du personnel professionnel de l'éducation demandent au Protecteur du citoyen ...

app-store-badge google-play-badge