Plus d'une trentaine de pompiers participent à une formation hors du commun
Samedi dernier, plus d’une trentaine de pompiers de Rivière-Beaudette, Coteau-du-Lac, de Saint-Télesphore et de North Lancaster (South Glengarry), ont participé à une formation hors du commun.
Afin de mieux comprendre les divers phénomènes thermiques et de développer de nouvelles techniques d'intervention, les pompiers ont été confrontés à cinq différents scénarios possibles.
« Un pompier et résident de Saint-Télesphore nous a offert sa maison qu'il s'apprêtait à démolir, en raison des coûts de rénovation trop élevés », explique Marc-André Dubé, directeur du Service incendie de la Municipalité de Saint-Télesphore.
Grâce à ce don, les quelque 35 pompiers qui ont participé à cette mise à feu, le samedi 31 mars dernier, ont eu la chance d'explorer cinq types d'incendie susceptibles de se produire dans une résidence soit : un feu de chambres au rez-de-chaussée et à l'étage, un feu de cuisine, de salle de bain et finalement, l'embrasement complet.
« Le but de cet exercice était en faire de permettre aux équipes de visualiser les différents phénomènes thermiques et d'observer le comportement des flammes », poursuit M. Dubé.
Sur place, deux instructeurs de l'École nationale des pompiers du Québec et de l'Institut de protection contre les incendies du Québec étaient présents.
« Puisque nous avions un grand nombre de pompiers sur place, nous avions également pris toutes les précautions nécessaires pour assurer la sécurité des résidents. Des équipes des Services incendie des municipalités avoisinantes étaient prêtes à intervenir au besoin. »
Une nouvelle technique mise à l'épreuve
La simulation aura également permis aux participants de mettre en pratique une nouvelle technique d'intervention, soit l'attaque transitoire.
« En gros, l'attaque transitoire consiste en un meilleur contrôle de la ventilation lors des interventions. Normalement, les gens ont tendance à ne pas laisser l'air circuler lors d'un incendie, mais dans ce cas-ci, nous avons contrôlé la ventilation afin de faire diminuer la température et ainsi, éviter les phénomènes thermiques. Les résultats ont été concluants et cette nouvelle technique sera sans aucun doute un plus pour les sécurités des sapeurs, mais également des citoyens. »
Un mois de préparation
Si l'intervention s'est déroulée dans l'espace d'une journée, la préparation aura, quant à elle, nécessité un mois.
« Nous avons dû, par exemple, retirer tous les matériaux pouvant être dommageables pour l'environnement, nous avons également évalué les risques pour les résidences avoisinantes », explique le directeur M. Dubé
« Au final, la journée a été grandement enrichissante et tous les participants ont été ravis d'y participer », conclut-il.
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